Vous avez loupé la sortie sur Wii ? Vous n’avez aucune idée de ce qu’est ce jeu ? Allez faire un tour par ici, c’est
le test de la version originale. Vous y apprendrez tout ce qu’il faut sur le contenu : les boss fantastiques, le reste des phases de jeu un peu chiantes, mais aussi tous les différents détails qui confèrent au jeu son aspect unique et croustillant, élevé en plein air et nourri au maïs (et un peu aux herbes médicinales, aussi). Une fois le concept assimilé, on va pouvoir commencer à parler de ce qu’apporte la version PS3, et surtout le PSMove.
Vous êtes sûr que "Move" ne se prononce pas comme "Mauvais" ?
Parlons gameplay, pour commencer. Si les trolls de l’Internet ont souvent dit que le PSMove n’était q’une copie de la Wiimote de
Nintendo, aujourd’hui, c’est la vérité. Alors, oui, il faut le dire, l’appareil est bien plus précis. Mais dans le cas de
No More Heroes, cette précision n’apporte rien sinon une légère exigence dans les mouvements à effectuer. Les exécutions (pour finir un ennemi, on balance le Move dans la bonne direction) demandent un geste plus exact, alors que la wiimote permettait de faire à peu près n'importe quoi, et le geste masturbatoire permettant de recharger son katana est moins souple. Au-delà de ça, on perd vraiment les sensations des prises de catch, qui demandaient sur Wii l’utilisation des deux bras grâce au Nunchuk, tandis que sur le Move une seule des deux parties de l’appareil bénéficie de la détection de mouvement, ce qui ne permet pas d’avoir la sensation d’attraper ou soulever l’adversaire, et de fait n’apporte aucune variation par rapport à l’exécution au sabre laser. La moto, quant à elle, est tout aussi injouable que dans la version Wii, avec ses nombreux bugs de collision : cet aspect est respecté. Les mini-jeux se jouent de la même manière, et ce n’est pas une évolution du gameplay que le joueur viendra chercher dans cette version.
La manette, un outil de précision
À la manette, le jeu est-il dénaturé ? Eh bien, si on reprend les éléments ci-dessus, pas forcément. Certes, on n’a pas la sensation d’un sabre laser dans la main, mais c’est une option tout de même assez gadget, il faut l’avouer, dans le sens où pour donner un coup il faut appuyer la touche Move. Donner un coup sur le côté ou en arrière sert à faire une esquive, ce qui est assez peu pratique quand on veut les enchaîner et ne marche qu’une fois sur deux. Au moins, les boutons de la manette répondent à chaque fois. On remarque aussi qu’à chaque fois que l’on a besoin de recharger son sabre, là où le Move a des ratés, la manette qui bénéficie elle aussi d’une reconnaissance de mouvement, fonctionne bien mieux et permet d’effectuer l’action plus rapidement. Ajoutons l’utilisation des deux sticks qui permet de retrouver les bons mouvements lors des prises de catch, les commandes à la manette en deviennent alors plus fidèles au gameplay voulu à l’origine que le PSMove, à ce détail près qu’on utilise les pouces au lieu des bras. Au final la manette apporte bien plus de précision, et c’est aussi dans ce genre de détail que le plaisir de jouer existe. Par contre, il reste le problème de la moto. Décidément tout semble fait pour ruiner l’expérience de jeu, car la jouabilité à la manette est encore pire qu’avec le Move. On préfère en rire, même si c’est lourd assez vite.
Gros nichons
Et à part le gameplay ? La première chose remarquable pour cette version HD, c’est bien sûr la rehausse des graphismes. C’est la moindre des choses ! Sans rien perdre du style original, parfois agressif pour les yeux, la version HD améliore grandement le ressenti. Ceci dit, c’est loin d’être le plus beau bébé de la PS3, et on s’en rend compte en parcourant la ville en s’attardant sur les bâtiments qui sont de simples cubes en général. Gros avantage par rapport à la version Wii ceci dit : le jeu n’est pas censuré ! On a donc droit aux grosses giclées de sang dont on était privés dans la version originale, et ça, ça n’a pas de prix.
Bon, une fois qu’on a parlé de l’adaptation sur PSMove et des graphismes HD, on a fait le tour des différences, non ? Non ! Un bon paquet d’autres surprises sont incluses dans le disque. Au Japon, la première édition était une adaptation simple, et récemment une édition «
Red Zone » interdite aux moins de 18 ans a vu le jour avec son lot de bonus. C’est directement le contenu de cette édition qui voit le jour chez nous, comprenant entre autres choses un mode « Score Attack » pour améliorer son score face aux différents boss (intérêt principal du jeu), quelques boss du second épisode en bonus (on ne sait pas encore s’il sera lui aussi adapté sur les consoles HD), et la possibilité de mater toutes les filles du jeu à poil sous tous les angles (mais ça se mérite !). On le répète, c’est réservé aux moins de 18 ans. Et, comme dans tout jeu, l’existence de Trophées vient officialiser les différents objectifs secondaires du jeu, ce qui est un petit avantage pour ce produit-là qui fourmille de petites actions à la con.