Preview : Naughty Bear - PS3

Naughty Bear - PS3

Naughty Bear - PS3

Genre : Nounours en peluche vengeur

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Nous avons eu l'occasion, le mois dernier, d'en apprendre un peu plus sur Naughty Bear, ce jeu faussement mignon qui s'était timidement dévoilé à l'aide de teasers et d'images. Deux niveaux nous ont été présentés pour saisir les principes et le potentiel du jeu, avant qu'on prenne part au massacre à notre tour.
Premièrement, sous son aspect de peluche, Naughty Bear est un jeu classé 16+, en raison de son extrême violence. L'un des buts du jeu étant de faire subir les pires atrocités à vos concitoyens nounours, le jeu pousse à un certain sadisme à ne surtout pas laisser voir par les plus jeunes. Selon son inventivité malsaine, le joueur est récompensé par un certain nombre de naughty points. Ne courez donc pas au massacre (bien que vous soyez libre de le faire), mais imaginez plutôt tendre des pièges aux candides Bisounours pour les exécuter de la manière la plus sournoise qui soit. Le but n’est pas tant de tuer que de montrer votre méchanceté, il faut par exemple hurler sur un ours en le prenant par surprise avant de l’éliminer pour faire monter son score. Un classement mondial viendra même dévoiler à la face du monde qui est le plus méchant.

Qui c'est qu'a commencé ?

Mais qu’ont donc fait les nounours de l’île des nounours pour s’attirer toute cette haine de la part de notre ami Naughty Bear ? Ne croyez pas que tout soit joyeux dans ce prétendu paradis… Le héros du jeu est en réalité brimé, maltraité et humilié par les autres ours en peluche. Alors, forcément, il finit par craquer. À force de s’imaginer prendre sa vengeance, il finit par passer à l’action. Le joyeux massacre se trouve donc justifié par un environnement social hostile à l’ours en peluche, sous des dehors de bons sentiments. Le joueur est encouragé à libérer ses pulsions destructrices en se défoulant sur un symbole de l’innocence de l’enfance : espérons que le jeu se vendra assez pour payer de nombreuses séances de psychanalyse à l’équipe de développeurs. En tout cas, mieux vaut un jeu qu’un massacre dans établissement scolaire, bien que celui-ci puisse être à l’origine du prochain…

Et là, on dirait que...

Mais Naughty Bear n’est pas qu’un gigantesque bac à sable. Encore en phase alpha, son contenu est déjà assez conséquent. L’intelligence artificielle permet à chaque personnage du jeu d’avoir son propre caractère (peureux, agressif, rassembleur…), sans pour autant que leur comportement soit scripté. Vous pouvez faire plusieurs fois la même chose, et les ours auront une réaction différente. L’IA s’adapte en fonction de vos actions : si vous tuez un chef, le groupe sera désorganisé, et moins efficace contre vous. Si vous allumez un feu, il se peut qu’un ours tente de l’éteindre, ou non. Le système permet de pouvoir continuer à prendre du plaisir une fois que le concept « mignon mais méchant » n’amuse plus autant.

Finish Him !

Naughty Bear reste tout de même un jeu à score. Si tout est scénarisé et justifié au long du jeu, et que chaque niveau comporte un boss à abattre, l’objectif des points constitue la plus grosse partie. Il existe environ 250 façons d’achever une victime (dont l’électrocution, la grillade au barbecue et même… pousser un ours au suicide en lui montrant à quel point vous êtes horrible), de très nombreuses armes possédant chacune son « finishing move », et des aspects à débloquer qui confèrent différentes capacités (nous n’avons pas pu en voir le détail). Les adversaires sont également variés malgré le potentiel rébarbatif du jeu : des ours policiers, ninja, ou zombies nous ont été montrés, chacun possédant des caractéristiques selon sa nature. Impossible, par exemple, d’effrayer un revenant à moitié démembré qui ne cherche qu’à vous croquer.

Relativement peu de choses nous ont été dévoilées sur le mode multijoueur, si ce n’est qu’il sera online et proposera des modes de coop ou de compétition, avec des règles spéciales (comme, par exemple : ne pas se battre).
Que nous promet donc Naughty Bear ? Le concept est amusant, l’humour est omniprésent, le contenu est vaste (bien que nous n'ayons vu que trop peu de l’île où se déroule l’histoire pour en dire autant des niveaux), le plaisir est varié et immédiat. Il faut bien sûr attendre le produit fini pour voir si, sur la durée, ce titre est capable de garder intacte l’attention du joueur.
15 mars 2010 à 19h30

Par SiMouth

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