Intitulé
Lara Croft and the Guardian of Light, ce mini épisode aura su se faire attendre. Après un
Underworld sympathique mais il faut le dire en manque de réelles nouveautés, l’annonce joviale d’un jeu téléchargeable de la licence
Tomb Raider en a fait baver plus d’un. Disons que les innovations sont cette fois-ci flagrantes : pour la première fois dans la série, un mode coopération est présent mettant en scène un nouveau héros jouable ainsi qu’une maniabilité et une caméra revues à la hausse !
Ainsi, la vue du personnage est située en hauteur, et n’est pas modifiable. Elle suit lentement votre bonhomme, à la manière d’un
Zombie Apocalypse, un autre jeu
PSN/
Xbox Live bien plus bourrin. Si ce radical changement pourra refroidir certains fans, il serait cependant dommage de passer à côté vu l’étonnante jouabilité que cette dernière offre. Peut-être un peu trop éloignée de votre avatar, la caméra se veut tout de même agréable et offre une grande perception du niveau. Ne vous inquiétez pas, on s’habitue très vite au tout, de même pour un gameplay très remanié qui surprendra les habitués de l’aventurière sexy.
Fille facile
On n’a pas beaucoup vu Lara se taper des mecs dans les jeux vidéo. Il faut dire qu’elle est un peu difficile sur les bords. Par contre, elle est simple d’accès, du moins via le pad. Dans
Guardian of the Light, Mademoiselle Croft se veut étonnamment jouable, notamment grâce à une jouabilité qui sort des sentiers battus des
Tomb Raider. Adaptée à la caméra, elle se veut ultra accessible pour quiconque : l’originalité vient surtout du fait que l’on se sert du joystick droit pour viser. Il suffira de rester appuyé sur R1 et d’orienter le stick dans une direction pour faire feu, une manière d’attaquer très similaire à, encore une fois,
Zombie Apocalypse. Le reste s’avère simple et plutôt classique, mais la rapidité et la fluidité du personnage sont là pour vous en mettre plein les mirettes.
D’ailleurs, les graphismes s’avèrent maitrisés, avec des environnements lara-croftien (jungle, temple, etc.) très bien réalisés. De jolis effets de lumières viennent s’ajouter ainsi que des textures plutôt détaillées pour un jeu téléchargeable. Les développeurs ont fait du bon taf graphique, pas de doutes de ce côté-là. Question bande-son, on reste dans de l’habituel : si les bruitages sont tout ce qu’il y a de plus classique, les musiques sont entrainantes, adaptées aux situations et pourtant ont de terribles sensations de déjà-vu. Enfin, entendu. En gros, l’ambiance est bien foutue, même si elle n’est pas là pour montrer l’exemple !
La Belle et le Moche
En fait, ce qui pète vraiment dans
Guardian of Light, c’est le fait qu’il y ait un mode multijoueur. C’est en effet là que le jeu prend tout son sens ! L’entraide est au cœur du jeu, la coopération obligatoire pour survivre à tous ces pièges mortels. Tandis qu’un joueur incarnera Lara, l’autre jouera Totec, un guerrier aztèque musclé, courageux, et surtout très laid. Bref, vous allez me demander d’où sort cet énergumène, je suppose. Bien. Il y a longtemps, très longtemps, même que vous n’étiez pas né, le pas beau méchant dieu maléfique Xolotl répandit la terreur et le chaos sur la Terre. Mais Totec, notre brave guerrier, le vaincu seul et l’enferma dans un objet mystérieux appelé Miroir de Fumée. C’est fou, hein ? Je sais, je sais. Et aujourd’hui, Lara Croft est sur le point de trouver ce Miroir de Fumée dans un temple au plus profond d’un trou paumé d’un pays lui-même paumé. Sauf qu’une armée de mercenaires débiles s’empare de l’item avant elle et libère Xolotl à nouveau. Alors se réveille Totec, prêt à ré-enfermer celui qu’il avait condamné il y a de nombreux siècles.

Bon, ça en jette peut-être, dit comme ça, mais croyez-moi, c’est tout pourri. Au final, le scénario se résume simplement à vaincre Xolotl à la fin du jeu, point barre. N’espérez pas de révélations ou des retournements de situation à couper le souffle… Bref, il y a deux personnages jouables, et ça déchire. En effet, sans avoir d’écran splitté, les deux joueurs ont une parfaite visibilité et ne confondent pas leur personnage même dans des moments d’action explosifs où tout le monde s’agite dans tous les sens, et c’est un vrai bonheur !

De plus, comme dit précédemment, la coopération est primordiale pour beaucoup d’objectifs : défis primaires ou secondaires, bonus à récupérer, tactiques de combat… Tout y passe ou presque. Le tout est hyper jouable et agréable, grâce à des méthodes plus ou moins complexes. Par exemple, Totec dispose de lances qu’il peut planter dans le mur afin que Lara puisse prendre appui dessus, pour repartir sur une plateforme plus haute et enfin récupérer son poto au grappin. Ou alors, tel ou telle actionnera un mécanisme pendant qu’un autre effectuera un parcours voulu, qui ensuite fera péter un mur à la bombe pour que son coéquipier puisse le rejoindre… C’est parfois basique, mais franchement plaisant.
Si t’as pas d’ami, prends un Curly
Si le mode deux joueurs est un pur plaisir, seul,
Guardian of Light perd énormément de son intérêt. Des items non récupérables, des mécanismes disparus, et bien sûr, une solitude lassante… Et allez savoir, les développeurs n’ont pas inclus de mode multijoueur online, du moins par pour le moment. (EDIT : une mise à jour téléchargeable permet dorénavant la coopération online) Dommage, très dommage même, car ce jeu en est un qui se joue à deux si l’on veut apprécier pleinement ses capacités !
Sinon, à deux ou en solo, le jeu dispose d’à peu près la même durée de vie : une petite poignée d’heures, six tout au plus, ce qui est déjà pas mal pour un jeu
PSN/
Xbox Live Arcade ! De plus, de nombreux costumes, armes, défis, et items sont à récupérer et accomplir, ce qui rajoute de nombreuses heures lorsque l’on voit la difficulté que demandent certains de ces derniers.
Un autre plus du jeu est le fait de pouvoir personnaliser son personnage au niveau technique grâce aux objets récupérés tout au long de l’aventure. Ainsi, il est possible d’augmenter ses dégâts produits, sa résistance, sa rapidité, l’efficacité de ses bombes, ou parfois améliorer un atout en particulier au profit d’un autre qu’il faudra faire baisser. Une fois de plus, la coopération est de mise : qui sera le rapide et fragile, qui sera le bourrin résistant ? C’est à vous de décider.