Sony compte bien sur ses fidèles pour rendre un sursaut de vie à un accessoire en train de s’essouffler. En réunissant trois duos emblématiques, apparus sur les générations précédentes de la PlayStation, c’est à la fois un appel aux joueurs nostalgiques et une main tendue vers la jeune génération qui s’opère.
Ratchet et Clank,
Jak et Daxter,
Sly et Bentley, sont enlevés tous les six par une étrange puissance du fin fond de l’espace et mis en compétition dans une série d’épreuves mortelles. Laquelle des trois paires de héros s’en sortira le mieux ? Une demi-douzaine de gameplays différents compose les différents mini-jeux, en parcourant les univers respectifs de chacun des personnages.
Le parc d'attractions de l'espace
Au programme : bowling, frisbee à lames, jeux de tirs, combats en mêlée, fouet électrique… Des niveaux et des modes de jeu en nombre qui témoignent d’une véritable envie de marquer le coup. De façon générale, l’appareil répond bien aux mouvements, il suffit de trouver les bons. Quel que soit le personnage choisi (on vous donne comme possibilité soit l’un des héros, soit l’un des acolytes en fonction du niveau, malheureusement jamais une équipe à la fois !), vous aurez la même mission, avec le même gameplay. La petite différence se trouve dans le pouvoir spécial qu’il est possible de déclencher de temps à autre, qui permet par exemple à Sly de ralentir le temps, ou à Ratchet de faire danser les ennemis au son d’un petit air disco. Ces variations étant légères, on ne se voit pas imposer un personnage en particulier pour chaque mission ; ce qui a aussi pour effet de réduire le charisme de chacun.
Sur Mars, et ça repart
En plus de ça, l’intérêt ludique devient vite limité. Les missions finissent par se répéter, peu importe si l’univers change. Il s’agit presque toujours d’affronter des robots et de détruire des cages dans lesquelles sont enfermés des bébés aliens à tentacules, dans des épreuves limitées par le temps. Une fois ce principe compris, on aimerait que ça bouge un peu plus, surtout face à des ennemis toujours identiques et peu robustes. La routine est heureusement brisée quelques fois grâce à de bonnes idées de level design (notamment dans les épreuves de bowling qui deviennent du flipper) et à des boss qui demandent un peu de réflexion. Le second problème vient du fait que malgré son aspect casual, le jeu propose une progression lente, débloquant les niveaux au compte-goutte, le challenge proposé étant de terminer chaque épreuve pour en découvrir une presque identique. Quand, en plus de ça, elles ont parfois lieu dans le même décor, on a une très grosse impression de déjà vu.

La rejouabilité d'un jeu répétitif
Ces petites broutilles n’empêcheront pas la jeune génération de prendre un peu de bon temps sur
PlayStation Move Heroes. Le contenu et la difficulté semblent adaptés à un public d’environ 10 ans et de ce point de vue ce qui pouvait poser problème dans le paragraphe précédent devient secondaire. Les niveaux offrent des médailles en fonction des points et un joueur confirmé obtiendra systématiquement l’or du premier coup. Mais un débutant ? C’est moins sûr. Dans chaque niveau est également dissimulé un objet bonus et les réunir permet d’obtenir des costumes secondaires pour les héros. Gadget, mais ça incite à rejouer. Le jeu à deux apporte un petit plus, même si comme souvent il s’agit d’une option à la
Super Mario Galaxy. Les joueurs peuvent quand même se sortir d’un mauvais pas en cognant leurs Moves ensemble pour déclencher une grande explosion dévastatrice, une fois par niveau. Malgré ça, la lassitude risque aussi de les gagner rapidement.