Test : Resistance 3 - PS3

Resistance 3 - PS3
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Les extra-terrestres n'ont pas encore gagné ! C'est vrai, la population de la planète Terre est à 99% transformée en monstres dégueulasses, mais le 1% restant tient bon ! Demandez-donc à Joseph Cappelli, le héros de ce troisième opus, s'il a abandonné. Eh bien non, il continue le combat, et tant mieux parce que ça nous fait un nouvel épisode à se mettre sous la dent.
Insomniac Games a développé pour Sony la licence Resistance depuis le lancement de la console. Après un premier opus un petit peu décevant, probablement surtout dû au fait qu'on attendait beaucoup des titres du line-up de sortie de la PS3, et un second épisode déjà plus sympathique, voici débarquer le troisième de la série. Reprenons un peu l'histoire de la série afin de se mettre dans l'ambiance. En 1951, la seconde guerre mondiale n'a pas eu lieu, mais les extra-terrestres ont débarqué. Ceux-ci, nommés les Chimères, nous feraient presque regretter les nazis puisqu'ils envahissent d'abord l'Europe dans le premier épisode, et puis les USA dans le second. L'invasion est armée, mais aussi et surtout virale puisqu'ils répandent un agent pathogène transformant les terriens en chimères. Nathan Hale a résisté longtemps, pendant deux opus même, avant de finalement succomber au virus et surtout à une balle dans la tête délivrée par Joseph Capelli à la fin de Resistance 2.

Hasta siempre la revolucion

Resistance 3 débute exactement là où l'on avait laissé les protagonistes. Nathan Hale est mort, abattu au début de sa transformation, mais sa capacité à assimiler le virus Chimère a permis, à défaut d'antidote, de créer un vaccin afin que les derniers humains le restent. Mais ceux-ci ne sont plus très nombreux, puisqu'à peine 1% de la population terrienne est restée humaine. Dans le chaos qui règne, Joseph Capelli quitte femme et enfant pour rejoindre New York afin de remplir une dernière mission pour la sauvegarde de l'humanité, celle-ci consistant grossièrement à éteindre une très grosse clim' extra-terrestre parce qu'on commence à se les geler sur terre.
La bonne nouvelle avec ce Resistance 3, c'est qu'il s'agit du premier titre de la série à porter aussi bien son nom. Pour le coup, celui-ci s'est offert une véritable direction artistique et un scénario collant vraiment avec le titre. Il est très intéressant de constater à quel point la licence d'Insomniac Games a mûri. En effet, les humains sont réduits à vivre dans des tunnels, terrés comme des rats, condamnés au plus grand silence pour ne pas se faire repérer des sentinelles ennemies. Cet épisode ne joue pas dans la surenchère, avec des batailles encore plus gigantesques et des monstres encore plus grands. Ces derniers d'ailleurs ont même peut-être perdu du gigantisme de Resistance 2 ; en revanche, on a clairement gagné en intensité. Les niveaux sont diversifiés et on évolue dans un intéressant monde post-apocalyptique des années 50. Le gros boulot de Resistance 3, c'est clairement les décors, soignés comme jamais. Le rendu est impressionnant, des tunnels sombres des mines de sel à la croisière en bateau dans un univers très inspiré Nouvelle Orléans post-Katrina. En parlant de tempête, le rendu des intempéries est particulièrement bien fichu lui aussi.

Les Chimères ont l'haleine fétide

L'autre point fort de Resistance, et ce depuis le début, c'est sa profusion d'armes originales ; dans cette épisode une bonne douzaine. On retrouve les classiques : nettoyeur, carabine, shotgun, mais aussi l'indémodable foreur, déjà présent précédemment. Outre la vision thermique qu'elle offre, cette arme a la particularité de passer à travers les murs et les boucliers ennemis. Et bonus, elle gagne en puissance en fonction du nombre d'obstacles que vous franchissez avant d'atteindre votre victime. Bien sûr, toutes les armes ne sont pas nécessairement intéressantes (on pense au mutateur, qui projette des sortes de mollards), mais dans l'ensemble, on a l'embarras du choix pour ce qui est du zigouillage. Autre attention appréciable : chaque arme est équipée d'un tir secondaire, mais en plus, Resistance 3 offre la possibilité de se spécialiser dans la manipulation de chacune. En effet, votre arsenal évolue avec votre nombre de frags. Naturellement, les armes que vous utilisez le plus seront celles qui évolueront le plus vite tandis que celles que vous sollicitez le moins resteront au point mort. Ainsi, vous pouvez gagner une meilleure visée de sniper, plus de puissance, des triples tirs, etc...
Petit bémol cependant, l'ambiance si particulière que Resistance 3 réussit à fournir au début de l'aventure a tendance à quelque peu s'estomper à mesure que l'on progresse, et au final à la fin du jeu, on retombe vraiment dans le classicisme. Dommage, on aurait vraiment apprécié que le souci d'originalité qui pimente l'aventure perdure jusqu'au bout. Vous pouvez choisir de vivre l'aventure en coopération, en écran splitté ou online. Initiative sympathique bien sûr, mais qui semble quelque peu traitée à la va-vite. Le scénario est le même : vous vivez juste l'aventure à deux. On ne s'encombre pas de prétexte à voir arriver un second personnage dans une aventure solo, on le met juste à vos côtés et puis c'est tout. De plus, les actions de coopération se cantonnent à ouvrir une porte à deux. Super. Mentionnons aussi la compatibilité de Resistance 3 avec le Sharp Shooter, c'est à dire le fusil agrémenté du Playstation Move de la PS3. Un petit peu comme avec Killzone 3, c'est une option qui peut paraître sympathique au départ, mais la difficulté à mesure que l'on progresse fait qu'on finit assez invariablement par se rabattre sur la manette...

Jean Moulin represent !

Comme tous FPS de nos jours, la campagne solo est accompagnée d’un multijoueur online. Fort de la réputation et des atouts des précédents épisodes, Resistance 3 a cette fois-ci opté pour des serveurs à capacité « modérées » : là où l’on pouvait s’affronter à soixante sur Resistance 2, ici, 16 joueurs au maximum pourront se combattre les uns les autres. Comme partout, les modes deathmatchs chacun pour soi et en équipe sont de la partie, ainsi que les traditionnelles captures de territoires et compagnie. Si tout cela peut-paraître basique, ne vous y méprenez pas : ça poutre bien sa maman ! Comme décrit auparavant, l’arsenal à disposition est varié et original, vous laissant le choix de la manière de combattre. Mitraillette classique ou futuriste ? La première lance des grenades et dispose d’un système de visée classique, tandis que l’autre vous fait profiter d’un HUD futuriste et d’une cadence de tir surélevée. Humain ou chimère ? Incarner l’un ou l’autre vous fait profiter de bonus différents, avec lesquels il faudra jouer pour vaincre l’ennemi. Parmi ces bonus, il y a de tout : un bouclier, un lock automatique de l’adversaire, la création d’un double de vous, l’invisibilité temporaire, et même l’apparition de bestioles dévorant tout sur son passage lorsque l’on se fait buter… On dirait un mélange de Killzone et de Crysis, avec une bonne grosse dose de Resistance évidement. De plus, chaque arme possède un tir secondaire plus ou moins utile. Résolument originaux, les guns chimèriens attireront manifestement l’attention et seront objets de nombreux massacres. Ceci dit, le bon vieux fusil à pompe fait toujours aussi bien son boulot…
Composé de soixante niveaux à franchir et d’un mode « Remnant » (similaire au mode « Prestige » des Call of Duty), le multijoueur est fun et n’aura pas du mal à vous entraîner dans des sympathiques nuits blanches devant la téloche. Des maps aux décors variés sont disponibles, de nombreux atouts, armes et objets sont à déverrouiller et les classiques trophées sont là pour les nombreux chasseurs du PSN. En somme, c’est là un très réussi mode online que nous sert Insomniac Games : avec une rejouabilité conséquente et son fun imposant, il offre une alternative vraiment originale aux sempiternelles simulations militaires que nous connaissons bien.
Resistance s'est offert une direction artistique pour son troisième épisode, et c'est tant mieux. Le soin apporté à l'ambiance, la réalisation des décors et la multitude d'armes fait passer la licence un cran au dessus de ses prédécesseurs. Le multijoueur, malgré ses modes de jeu plutôt classiques, est en lui même très original grâce à ses armes et à ses évolutions. En bref, Resistance 3 est une bonne surprise de qualité que l'on attendait pas nécessairement sur Playstation 3.
06 septembre 2011 à 07h02

Par

Points positifs

  • Décors de toute beauté
  • Des tas d'armes et leurs évolutions, filant un goût de reviens-y
  • Une vraie direction artistique
  • Un multi original

Points négatifs

  • Originalité du solo qui s'épuise sur la fin
  • Un peu court
  • Le sharpshooter, vraiment pas indispensable à notre goût.

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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