Test : Portal 2 - PS3

Portal 2 - PS3
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Après avoir réussi à nous surprendre lors de sa sortie avec l’Orange Box, Portal continue dans sa lancée et nous propose un deuxième volet encore plus riche en énigmes, encore plus surprenant et encore plus immersif. Mais s’agit-il de la même recette qui a fait le succès du premier ? Et quid des nouveautés ? A quoi peut-on s’attendre avec ce nouvel opus ? Valve cherchent-ils à faire fructifier leur licence ? GOTY en devenir ? Enfin dernière question, quand est-ce qu’on mange ?
Comme je le disais dans ma belle intro pleine de questions, je suis bien content de tester pour vous ce nouveau volet de Portal. Le premier avait suscité beaucoup beaucoup d’engouement lors de mes premières parties, et j’avais vraiment kiffé le concept plus que tout le reste. Alors, on pouvait critiquer la durée de vie, le manque d’un vrai scénario, le sentiment de répétition à travers les salles de tests, qu’importe, Portal nous avait marqué. Et le 2 est prêt à faire la même chose. Cette fois-ci, les reproches qu’on lui a fait ont été gommés et on a le droit à un vrai scénario digne de ce nom avec un gameplay plus riche et plus varié encore. Mais avant de raconter tout ce que ce Portal 2 nous apporte, revenons ensemble, main dans la main, au concept même de Portal.

Qu’est-ce que Portal ? Portal est un jeu concept testé par Valve, sous son moteur maison nommé Source qui - lors de la sortie du pack Orange Box - était une véritable révolution en matière de prouesses techniques et graphiques. Portal se servait de la richesse du moteur source pour changer complétement le gameplay du jeu, à savoir basculer le joueur dans un univers rempli de portails à vous faire perdre la tête. On se prenait une claque en terme de prouesse, et on se prenait une claque en terme de possibilité de gameplay.

The cake is a lie ?

Nous voici dans Portal 2. Chell est toujours présente et c’est toujours votre héroïne préférée, bien qu’elle ne décroche aucun mot durant tout le jeu. Vous allez devoir quitter l’Aperture Science et c’est grâce à Wheatley que vous allez arriver à vos fins. Wheatley est un petite robot/boulet qui vous servira de guide au début, et qui vous permettra néanmoins de vous sortir de quelques phases périlleuses durant votre partie solo. GlaDOS sera de la partie aussi, avec son humour cynique et bien piquant, et elle ne vous facilitera pas la tâche.

Le scénario compte 9 chapitres si mes calculs sont bons, le tout bouclé en un peu moins de 10h. Tout dépend aussi de votre aptitude à faire face aux énigmes des différentes salles de tests que vous aurez à passer. Car des salles, vous allez en voir, des tonnes et des tonnes. Et des tonnes. Mais pas que. Cette fois, vous verrez davantage l’envers du décor d’Aperture, et finalement vous serez confronté à des salles “gigantesques” ou grandeur nature. C’est jouissif de respirer l’air frais avec le portal gun à la main, vous verrez.

Beaucoup de nouveautés de gameplay dans ce nouveau volet. Le but lui, est toujours le même, il s’agira de passer d’un point A à un point B. Les solutions sont nombreuses et la difficulté grimpe au fur et à mesure que vous progressez dans le jeu. Deux constats cependant sautent aux yeux lorsqu’on commence à jouer : 1. le moteur graphique a salement vieilli. 2. Les niveaux sont beaucoup plus accessibles que dans Portal premier du nom.

Et oui, je le dis, le moteur Source commence à se faire vieux. Je ne sais pas si ce sont mes yeux qui viennent de sortir de Crysis 2 ou si c’est un constat global de la part de tous les joueurs mais la prochaine mission de Valve serait de dépoussiérer un peu ce moteur et lui donner un coup de neuf. On retrouve tout de suite des textures bien baveuses de Half Life 2, des effets de moins en moins alléchants... Passées les quelques heures de jeu, on oublie un peu et on baigne dedans, mais le choc est tout de même de taille. On est en 2011 quand même, mince.

Deuxième constat donc je disais, le niveau a légèrement baissé par rapport à Portal. Le principe reste toujours le même, mais on a cette fois-ci bien plus de moyens à notre disposition pour arriver à nos fins. Comme nouveauté, je cite au hasard le pont de lumière, que vous pourrez acheminer à travers vos portails pour aller dans des endroits inaccessibles auparavant. Vous avez ensuite 3 sortes de gel. Le gel répulsif qui est en bleu et qui vous permet de sauter plus haut ou plus loin, le gel propulsif qui est orange et qui lui vous permet d’aller plus vite. Je vous laisse donc imaginer ce que ça peut donner quand on combine ces deux gels. Enfin, le gel conversif qui un simili pierre lunaire qui va vous permettre de créer des portails à des endroits qui n’étaient pas prévus pour au départ. Dernière nouveauté et pas des moindres : le halo d’excursion qui vous envoie dans la destination que vous désirez tel un ascenseur.

“You monster !”

Outre la partie solo bien remplie, vous avez une partie coop toute aussi fournie en émotions et en aventures. Grâce à un partenaire, de préférence quelqu’un que vous connaissez et avec qui vous pourrez communiquer facilement, vous allez pouvoir vous amuser à deux dans les salles de test. Qui dit coop, dit deux portal gun, donc 4 portails. Les choix sont donc décuplés mais la difficulté aussi.

Mais avec toutes ces qualités, peut-on reprocher quelque chose à ce Portal 2 ? Si on est un peu tatillon, on peut reprocher une difficulté allégée sans doute pour plaire à un plus grand nombre, ainsi qu’à une durée de vie limitée. S’ajoute à ça le moteur graphique qui fait office de senior. Hormis ces petits détails, le jeu est juste parfait. Parfait dans la narration, parfait dans l’humour. A ce propos, je vous conseille vivement de mettre le jeu en VO sous-titrée pour apprécier au maximum toute la saveur des blagues et des clins d’oeil. Entre GlaDOS et Wheatley, vous allez avoir des moments de franche rigolade (ok, je suis très bon public, j’avoue).
Bref, vous l’aurez compris, je ne vais pas aller par quatre chemins. Portal 2 a tout du jeu de l’année. Un véritable chef d’oeuvre vidéo-ludique comme on en voit que très rarement dans notre monde. Si vous hésitez encore, n’hésitez plus, le jeu en vaut son pesant de cacahuètes. Se déguste aussi bien sur PC que sur consoles. Allez-y franchement les yeux fermés (mais ne vous trompez pas de rayon).
30 avril 2011 à 16h48

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Points positifs

  • Le gameplay
  • Le scénario
  • Le mode coop
  • L’humour

Points négatifs

  • Les tests légèrement plus faciles
  • Le moteur se fait vieux
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