Nous nous retrouvons dans la peau d'un jeune acteur qui doit faire ses preuves dans des films d'action. On doit suivre un chemin tout tracé sur un plateau de cinéma en tirant sur les ennemis en carton qui apparaissent devant nous. Mais le fait qu'ils soient en carton ne veut pas dire qu'ils ne vous attaqueront pas. En effet, si vous tardez trop pour les éliminer, ils vous tireront dessus ou vous enverrons divers projectiles comme des couteaux ou des grenades. Le but étant de satisfaire le réalisateur, il faut détruire tous les ennemis en carton sans toucher les autres personnages qui apparaissent et en évitant les divers projectiles.
Il était une fois dans l'ouest
Comme dans tout rail shooter qui se respecte, le scoring tient une place importante dans le gameplay. Si vous voulez passer au film suivant, vous devrez battre un score imposé. Malheureusement, celui-ci n'est pas mis en avant, le joueur non averti pourra donc finir un film et se retrouver dans l'impossibilité de passer au suivant sans comprendre pourquoi. Mais ce n'est pas ça l'important. Ce qui compte, c'est que le gameplay tourne autour de cette idée du scoring. Le jeu n'étant pas franchement difficile, éclater les highscores est par contre une autre paire de manche.
Dans cette optique, il faut savoir que le jeu récompense, plus que le mitraillage à tout va, la précision. Comprenez par là que si abattre un ennemi vous rapporte des points, en abattre deux sans manquer de cible vous fait gagner en plus un point de combo qui n'est autre que votre multiplicateur de score. Il est également bon de savoir que chaque headshot vous rapporte des points bonus qui seront comptabilisés à la fin du niveau. La course au highscore se transforme donc ici en une quête de la précision absolue.
L'empire contre-attaque
Pour vous aider dans cette quête, vous pourrez recourir à des pouvoirs spéciaux. Cinéma oblige, ils sont ici appelés effets spéciaux. Ils se débloquent en faisant 5, 10 ou 15 victimes d'affilée, récompensant donc encore une fois notre précision. Le compteur revient à zéro dès qu'on rate une cible, touche un civil ou encaisse un coup. On obtient ainsi, après 5 victimes, un ralenti qui s'utilise en faisant un tour sur soi-même. D'une durée limitée, il nous permet de viser plus facilement, ce qui est bien pratique. La dixième victime nous fait gagner une onde de choc qui permet de tuer tous les ennemis, et rien qu'eux, qui sont à l'écran. Pour ce faire, il suffit de tirer en visant ses pieds. Cette technique est d'une aide précieuse lorsque l'on est confronté à un nombre important d'assaillants. Mais elle permet également de faire monter d'un coup la jauge de combo et de gagner rapidement un ralenti, une autre onde de choc, voire un carnage. Ce dernier permet de tirer non pas au coup par coup, mais par rafales et empêche de surcroît le taux de combo de chuter. En gros, c'est la fête à la saucisse, on peut mitrailler à tout va. Bien sûr, l'effet n'est que temporaire.

Cineman... Oui je sais qu'elle est pourrie cette référence !
Pour ce qui est de la réalisation, mis à part de longs temps de chargement, le jeu n'a pas vraiment de gros défauts. Sans nous en mettre plein la vue, le jeu restitue bien les divers univers qui nous sont proposés et leur ambiance respective. Seules les explosions aboutissant à la destruction d'éléments de décor comme un moulin à vent ou un bateau sont vraiment impressionnantes. On regrettera seulement que le plafond du studio qui apparaît de temps en temps à l'écran soit sujet à un aliasing vraiment pas beau.
Le moteur physique est quant à lui remarquable. Il est possible de détruire chaque fenêtre, panneau et rambarde ainsi que bien d'autres éléments du décor.
Pour ce qui est des univers proposés, ils sont au nombre de cinq, pour autant de films à tourner. On a donc droit à un western, un film de science-fiction, un film de science-fiction rétro, un film fantastique se passant dans les fonds marins et un film d'horreur. Là où on aurait aimé avoir droit à une profusion de clins d'oeil à des classiques du septième art, ces références sont malheureusement inexistantes. Ou alors elles sont trop pointues pour moi. Néanmoins, le jeu rend un hommage appuyé aux séries B, voire Z.