Milestone, voilà un nom qui doit en crisper certains tandis qu'il en comble de joie d'autres. Si le studio italien a du mal à s'imposer dans le secteur ultra-concurrentiel du jeu de course, on ne peut pas pour autant dire que leurs jeux soient mauvais. C'est juste que, voulant plaire à tout le monde, ils restent le cul coincé entre deux chaises, entre arcade et simulation. Cependant, leurs productions passées témoignent toutes d'une volonté de bien faire, et
WRC ne fait pas exception à la règle. Il n'y a qu'à voir le contenu qu'il propose : 4 catégories de véhicules se partageant prés d'une vingtaine de bolides, 78 étapes réparties sur 13 rallyes, dont un en suède, sur neige donc et pas moins de 7 modes de jeux dont un mode carrière et un mode Rally Academy qui risque d'être bien utile. Vous avez compris, on aura de quoi faire avant d'arriver à bout de
WRC.
Montre moi ce que t'as sous le capot.
Visuellement, on a clairement déjà vu mieux, mais
WRC ne pique pas les yeux, loin de là. La modélisation des véhicules est de bonne facture et la gestion des dégats, bien que moins spectaculaire que dans un
Colin McRae DIRT 2, reste saisissante de réalisme. D'autant plus qu'elle a un réel impact sur la conduite et croyez-moi, on s'en rend compte très vite.
C'est pour les décors que le bilan est un peu moins flatteur, le jeu a clairement besoin d'un coup de polish à ce niveau là. Si la modélisation et les textures de la piste sont réussies, certains trouveront les décors un peu vides par endroits, ou qu'ils manquent de finition. Cependant, en pleine course, on n'a pas vraiment le temps de s'y attarder et je me permettrais d'ajouter que les gars de
Milestone ont encore le temps de fignoler tout ça d'ici la sortie du jeu.
Alors, sur quelle chaise je pose mon cul ?
Le constat est sans appel, c'est du côté de la simulation que
WRC se trouve. Testé confortablement installé dans un siège baquet avec un volant à retour de force, conditions que le commun des gamers ne peut pas reproduire chez lui, il est très difficile de rester sur la piste même si il est fort probable qu'avec un pad traditionnel, la chose soit plus aisée.
En tout cas, sachez que surface et dégâts influeront directement le comportement de votre véhicule, vous imposant une concentration de tous les instants. Il faudra un certain temps et une certaine pratique avant de maîtriser un véhicule. Ce qui promet un challenge plutôt relevé d'autant plus que la spéciale parcourue était sinueuse et parsemée de petits pièges bien vicelards comme des rétrécissements de chaussée inopportuns à la traversée d'un pont ou d'un village.