Test : F1 2011 - PS3

F1 2011 - PS3
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Un an après la sortie du très bon F1 2010, Codemasters revient à la charge pour nous faire vivre la saison 2011 de la compétition. L'éditeur va-t-il confirmer le succès de l'an passé ou va-t-il foncer droit dans le gravier tel un Jean Alesi ? La réponse tout de suite.
Suite à l'abandon de la licence Formula One par Sony après la sortie du décevant Formula One : Championship Edition en mars 2007, il aura fallu attendre deux ans pour qu'un éditeur se décide à reprendre le flambeau. C'est finalement Codemasters qui s'y colle en 2009 avec le sympathique F1 2009 sur Wii, sorti alors que les fans attendaient déjà F1 2010 prévu sur consoles HD. Une attente pleine d'espoirs mais aussi d'appréhension, car si le développeur anglais fait preuve d'un certain talent dans le domaine des jeux de course, il a montré une propension à faire pencher le gameplay de ses titres légèrement vers l'arcade ces derniers temps pour proposer des titres plus accessibles au grand public. Et c'est ce qui inquiétait les puristes. Ces inquiétudes furent vite balayées dés les premiers instants de jeu, le titre proposant une conduite réaliste et une campagne foutrement immersive. Le titre, qui jouissait en plus d'une réalisation de haute volée, fut unanimement acclamé par la critique. Un an après un tel succès, F1 2011 est donc attendu au tournant, au sens propre comme au figuré.

Session de drift en F1

C'est l'histoire d'un mec à qui on confie le test de F1 2011. Ayant déjà retourner nombre de simulation de course automobile parmi lesquelles figurent quelques Gran Turismo ou Toca, la première chose que fait le bonhomme en lançant le jeu, c'est de se jeter dans le menu des options pour supprimer toutes les aides au pilotage pour jouir d'un réalisme optimal. Puis il se lance dans le mode carrière qui débute par une interview de lui même assurée par Christophe Malbranque, commentateur de grand prix pour TF1 et Eurosport. Durant celle-ci, il décline son identité et révèle dans quelle écurie modeste il va débuter sa carrière. Il s'agit ici de Wiliams F1, une écurie modeste, parfaite pour faire ses premières armes dans la compétition.
La saison démarre par le grand prix d'Australie à Melbourne, sous la pluie. Voilà qui laisse présager une course particulièrement intense. Après quelques réglages assez sommaires effectués sur le véhicule, il est temps de se lancer sur la piste et de voir ce qu'il a dans le ventre. Il boucle alors sont premier tour lors des essais libres sans encombres, plutôt fier de sa performance. Tout se passa plutôt bien jusqu'au moment où il se fît littéralement souffler par un autre concurrent qui lui envoya un nuage de flotte au visage, diminuant son champ de vision. Il décida de ne guère y prêter attention, mais un autre le dépassa, surgissant lui aussi de nulle-part, puis un troisième, puis encore un autre. Son amour propre blessé par tant d'arrogance de la part de l'I.A., il décida d'accélérer le rythme afin de montrer à ces indélicats qui est le patron. Et là, c'est la drame. En effet, c'est bien beau de vouloir augmenter la cadence, mais encore faut-il pouvoir l'assumer et rester maitre de son bolide, ce qui n'est pas chose aisée tant F1 2011 est pointu question simulation. En effet, une accélération un peu trop appuyée en sortie de virage, un freinage un peu trop brusque, et c'est le crash assuré. Complètement égaré, le testeur multiplia les sorties de route et les dérapages au point que le jeu lui conseilla, via le dont d'un succès, d'aller plutôt s'essayer à Dirt 3. Après deux ou trois tours bouclés dans la douleur, l'apprenti pilote se résigna, humilié, à recommencer sa carrière en mode facile, avec toutes les aides activés. C'est alors qu'il se rappela que le dernier jeu de F1 sur lequel il s'était suffisamment attardé pour le maitriser était Formula One 97, et là, il se senti bien vieux.

Un apprentissage sur la longueur

Nous retrouvons donc notre bonhomme sur le circuit de Melbourne, par beau temps cette fois-ci. Il enchaine les tours à une vitesse folle, le jeu freinant pour lui. Une telle aide peut paraître aberrante, mais le titre de Codemasters va tellement vite qu'il faut bien ça pour s'habituer au rythme effréné de la F1. Et oui, F1 2011 n'est pas un jeu pour les lopettes. Après une pôle position et une victoire éclatante, il n'oublie cependant pas l'humiliation précédente et sait rester humble dans l'interview d'après course. Pour le grand prix suivant, il décide de couper l'aide au freinage, mais il garde quand même l'ABS. On ne sait jamais, ça peut servir. Après quelques tours légèrement en retrait, il prend ses marques et signe le meilleur chrono des qualifications avant d'obtenir sa deuxième victoire. Et il continue, course après course, augmentant à chaque fois le niveau de réalisme en réduisant le contrôle de traction ou activant l'usure des pneus. Tel est le cheminement que devront effectuer les néophytes qui s'essaieront à ce titre des plus réalistes.

Status Quo

Dans l’ensemble, ceux qui ont joué à F1 2010 ne seront pas dépaysés avec l'itération 2011 du titre qui conserve la même recette. On retrouve donc le même mode carrière très immersif qui était le gros point fort du volet précédent, et qui fait également l'intérêt de celui-ci. Pour de plus amples détails, je vous invite à consulter le test de l'année dernière. On a donc droit aux interviews d'après course et à la même mise en scène que dans F1 2010. Le manque d'effort fait à ce niveau là est assez flagrant et irritera peut-être certains joueurs, mais après tout, on ne change pas une recette qui marche. Surtout que l'absence de concurrence n'incite pas vraiment les équipes de Codemasters à se surpasser.
Visuellement, le titre est très beau. Le problème, c'est qu'il n'y a pas de progrès notable par rapport au précèdent opus. Du coup, on ne se prend pas le claque graphique qu'on s'était pris l'an dernier. Certains logo pixelisent un peu par-ci par là, mais rien de dramatique. Le jeu restant quand même foutrement beau ( oui je sais, je me répète), seuls les joueurs les plus exigeants, et les plus blasés, seront déçus.
Mais on notera quand même quelques nouveautés induites par la saison traitée ici. On a donc droit à un nouveau circuit, celui de New Delhi en Inde, c'est peu, mais il faudra faire avec. Les mises à jours ont également été prises en en compte. Durant la course, on pourra ainsi utiliser le système de récupération de l'énergie cinétique, également appelé SREC ou KERS pour les anglophiles, et le DRS. Le SREC sert, comme son nom l'indique, à récupérer de l'énergie lors des freinages de manière à pouvoir la réutiliser plus tard. Ça n'a l'air de rien comme ça, mais ce système permet d'augmenter puissance du moteur de 80 chevaux pendant un peu plus de 6 secondes, ce qui peu être très pratique pour effectuer un dépassement. Le DRS permet quant à lui d'abaisser l'aileron arrière de la monoplace afin de gagner un peu vitesse, 10 km/h environ. La maitrise de ces deux outils est indispensable si vous voulez être compétitif être dans les modes de difficulté normal et supérieurs.
En plus d'être performante, l'I.A. est très réaliste et bon nombre de studios feraient bien de s'en inspirer. Les concurrents vous évitent systématiquement si vous vous plantez, même s'ils doivent s'arrêter, et s'écartent de la trajectoire idéale pour vous laisser passer quand vous leur prenez un tour. Bref, ils savent que vous êtes là et se comportent en conséquence. C'est à ce jour l'une des meilleure I.A. vue à ce jour dans un jeu de course.

Les petits à côté

Outre le mode carrière, F1 2011 propose d'autre modes de jeu pour varier un peu les plaisirs. Dans la section challenge, on trouve donc un mode contre la montre qui n'intéressera que ceux qui veulent masteriser le titre, et un mode scénario qui vous met au défi de battre trois temps par circuit, vous faisant courir contre la voiture fantôme correspondante. La présence d'un classement en ligne vous permet de comparer vos performances avec celles des joueurs du monde entier et de prendre au passage une leçon d'humilité.
En parlant d'humiliation, le titre propose également une section multijoueurs en ligne avec les modes habituels tels que la course rapide ou le grand prix personnalisé, ainsi qu'un mode championnat en coopération. Mais là où le titre de Codemasters « innove », c'est dans l'apparition d'un mode multijoueurs hors-ligne. Ça n'a peut-être rien de nouveau, mais la feature est suffisamment rare pour être signalée.
F1 2011 n'est pas inférieur à son prédécesseur, il en est au contraire le digne héritier, apportant quelques nouveautés par-ci par là. Mais pour ce qui est de le conseiller aux joueurs s'étant déjà frottés à F1 2010, la réponse est non. Le titre est bien trop semblable à son ainé, l’ensemble des nouveautés proposées pouvant tenir dans une mise à jour ou un DLC. Et c'est ce que l'éditeur anglais aurait du proposer pour ces derniers. Quant aux autres (qui peuvent ajouter 1 point à la note), pour peu qu'ils aiment les jeux de course, il serait impardonnable de passer à côté. F1 2011, en plus d'être très réaliste et de proposer un challenge conséquent, met à disposition du joueur tout un arsenal d'aides au pilotage et de niveaux de difficulté qui en fait une parfaite introduction au monde de la F1 pour les débutants. Seule véritable ombre au tableau, les temps de chargement qui, comme dans la majorité des productions actuelles, ont tendance à s'éterniser.
03 octobre 2011 à 00h32

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Points positifs

  • La réalisation
  • La conduite réaliste
  • L'I.A. convaincante

Points négatifs

  • Pas grand chose de plus par rapport à F1 2010
  • Apprentissage rude pour les néophytes
  • Voiture de sécurité accessoire au final

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