Test : SSX - PS3

SSX - PS3

SSX - PS3

Genre : Snowboard

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Toi aussi, t’es un jeune trop cool destroy qui aime prendre des risques ? Tu portes des baggys et tu as le dernier smartphone à la mode ? Tu sais ce que ça veut dire tricks, run et flip ? SSX est pour toi. Tu n’as rien à voir avec tout ça ? SSX est pour toi aussi. Comment te convaincre ? Voici un test qui déchire sa race pour te convaincre.
SSX, ça c’est du jeu culte de snowboard. Mais comme tout bon jeu culte, il aime se faire désirer. Alors que l’on n’avait pas de nouvelles depuis 2007 et un passage sur Wii, les snowboarders super cools de SSX reviennent sur consoles HD. Il s’agit d’ailleurs de leur premier run sur cette génération de consoles. Et pour l’occasion, ils n’ont pas fait les choses à moitié. A l’origine sous-titré Deadly Descents, le jeu tourne autour de 9 descentes de la mort qui vont apporter quelques variantes au gameplay bien solide. D’ailleurs, rappelons-le, SSX, c’est de la pure arcade où le réalisme n’a pas lieu d’être.

Tout commence par un mode solo nommé World Tour. Un scénario très réussi qui va dans la profondeur des personnages a d’ailleurs été écrit… Comment ça c’est pas crédible ? Plus sérieusement, tout commence quand Griff quitte le team SSX avec la caisse. Quel malandrin ! Il devient alors un roi du snowboard et le team SSX doit laver cet affront. C’est pour ça qu’ils vont parcourir les grands massifs du monde pour se refaire une reput’ et remettre ce Griff à sa place. Et dans chaque massif, en plus des courses et épreuves classiques, on trouve une descente de la mort qui est le défi ultime pour gagner le respect. Et chacune des ses descentes équivaut à un danger précis : les arbres, le manque d’oxygène, le froid, la tempête, les rochers, les crevasses, la glace, les tunnels et les avalanches. Et pour survivre dans telle ou telle descente, il faut le matériel approprié. Ce sera une armure pour les arbres ou les rochers ou bien une wingsuit qui permet de planer au dessus des crevasses ou encore un panneau solaire pour nous réchauffer en Antarctique où le froid est meurtrier. Pour cette dernière, il faudra aussi éviter l’ombre où le froid est quasiment synonyme de fin de run. Bref, des ajouts qui font, en partie, le sel de ce nouvel opus. Un problème à noter du côté des avalanches : la caméra nous filme de face pour que l’on voit l’avalanche. Il est plutôt difficile de maitriser son rider ainsi. Et on se retrouve à manger la poudreuse par paquet de douze.

Riders on the storm

Pour le reste ce mode solo est plutôt une sorte de long tutoriel pour les autres modes de jeu. Il occupera malgré tout quelques temps mais n’est pas vraiment difficile excepté la dernière course contre Griff. Il faut, pour passer à la descente suivante, finir dans les trois premiers la plupart du temps. Au final, 3 types d’épreuves vous attendent : survie où il faut arriver vivant en bas, course (pas besoin de vous faire un dessin) et tricks où il faut réaliser un maximum de tricks pour gagner un max de points. Et ce jeu renferme une petite évolution pour séduire les joueurs qui n’était pas encore passés du côté obscur des djeuns snowboarders qui font des tricks bien fat. Pour réaliser vos figures, vous pouvez vous servir du deuxième stick analogique. L’utilisation est assez intuitive. Vous penchez le stick vers la droite ou la gauche pour choisir la main qui va saisir votre board. Ensuite, il faut vite fait rediriger le stick vers l’endroit de la planche que vous voulez saisir. Si vous voulez saisir l’avant du snowboard avec la main gauche, il faudra ainsi pencher son stick vers la gauche puis vite fait vers l’avant. Bref, de quoi exécuter des tricks impressionnants à la pelle et très facilement. Ce qui fait tout le fun du jeu. J’entends déjà les fans hurler au sacrilège et brûler leur console en chantant des cantiques sataniques. Que les joueurs historiques de SSX se rassurent, il est toujours possible de choisir la configuration avec les boutons. Moins facile à prendre en main, elle s’avère, une fois maitrisée, plus précise. On saluera donc EA sports pour avoir eu l'idée de proposer les deux manières de jouer sans en imposer l’une ou l’autre. En effet, dés le début, on vous demande votre préférence et il est assez aisé d’en changer ensuite. Dans les deux cas, si vous voulez tweaker votre figure (pour gagner plus de points), il faut maintenir une des gâchettes enfoncées.

La volonté de séduire les novices ne s’arrête pas là. Il existe aussi une fonction rewind. Elle permet, comme son nom l’indique, de revenir en arrière quand vous avez fait une erreur. Mais c’est un rewind un peu vicelard, vous êtes le seul à revenir en arrière, vos adversaires, eux, continuent la course pépère. De plus, comme toujours, les tricks sont au centre du jeu puisque plus vous faites de tricks plus vous gagnez de boost. Et à force de faire des acrobaties, vous passerez en mode Tricky. Grosso modo cela veut dire boost illimité et scores de vos tricks démultipliés. Et il y a même un mode Uber Tricky pour booster encore plus et gagner encore plus de points. Les tricks sont variés et toujours très impressionnants (et pas réalistes mais cela fait le charme du jeu). De plus, chaque rider à son trick signature qu’il peut lancer seulement en mode Uber Tricky. Tout cela, en plus de vous faire gagner, rapportera de l’XP pour faire augmenter le niveau de vos riders individuellement. En effet, si tel rider est au niveau 8 car vous l’utilisez beaucoup, un autre restera au niveau 4 s’il ne vous plait pas. Vous gagnez aussi de l’XP en gagnant les différentes épreuves qui se présentent à vous. Tout ces éléments sont vraiment bien intégrés et ils créent un vrai gameplay facile à prendre en main mais assez riche pour pouvoir passer des heures à rider.

En snowboard, faut faire attention à son smartphone

Mais c’est bien beau d’avoir un gameplay sur mesure, il faut bien pouvoir s’en servir. Pour cela 10 riders (plus 2 téléchargeables gratuitement en DLC), 3 modes de jeu et une tripotée de descentes en tout genre. Comme ça on se dit qu’il y en a pour des heures de jeux… (suspense en carton)… et c’est le cas. Après le mode World Tour, les solitaires pourront tâter le mode exploration. Qui est ni plus ni moins qu’un mode défi qui ne s’assume pas. A chaque fois, il y a quatre temps ou scores références. Les trois premiers correspondant à une médaille de bronze, d’argent ou, le Saint-Graal, la médaille d’or. On va quand même pas vous faire un dessin sur ce qu’il vous reste à faire pour les obtenir. Le jeu est d’ailleurs très orienté scoring. Ce qui colle plutôt bien avec la discipline. Et l’envie de battre le record (dire avec l’accent américain) nous gagne vite à tel point que l’on ride les cimes du monde entier avec un plaisir non-feint.

Le snowboard tout seul, c’est bien mais, à plusieurs, c’est mieux. Contrairement à ce que laisse penser cette transition pas du tout originale, le multijoueur ne vous permettra pas vraiment d’affronter les autres joueurs directement. Le mode multijoueur n’est pas mauvais pour autant. Il est même plutôt bon. Chaque circuit verra une sorte de petite compétition se mettre en place pendant quelques jours entre les tous les joueurs de SSX. Vous pourrez être ainsi 100 000 à participer à la même course. Votre but, vous placer le mieux possible pour gagner une partie de la cagnotte générale. Encore une fois, c’est efficace et on se prend au jeu assez vite pour battre tel ou tel score. En course, cela se traduit par la présence d’un fantôme d'un autre joueur qu'il peut-être de bon aloi de suivre pour réussir la perf de vos rêves. Vous pouvez d’ailleurs le choisir au préalable pour avoir un fantôme de joueur à votre niveau. Malgré tout, on regrettera qu’il n’y ait pas de confrontation directe avec les autres joueurs, ce qui pourrait être fun. Néanmoins, les temps d’attente inhérents au multijoueur habituellement sont inexistants ici (hormis les temps de chargement de base qui sont supportables). Le principal regret viendra de l’absence d’un multijoueur local. Les jeux de snowboard ont toujours été fort sympathiques de cette manière et c’est donc un gros manque pour ce jeu. Espérons pour un SSX 2

Pour 100 balles, t’as plus rien

Autre élément important, les crédits SSX. Ils se gagnent en même temps et de la même manière que les points d’XP. Et ils vous seront indispensables. Ils permettront d’acheter du matos (combinaison, boards ou alors les différents équipements nécessaires aux descentes de la mort) dans la boutique avant chaque run. Ils permettent aussi de gagner des modifs qui sont des bonus pouvant améliorer le paramètre de votre choix : vitesse, boost, tricks… Encore un ajout non négligeable à la richesse de ce jeu. Le seul point noir, c’est les boutiques. Vous n’avez accès qu’à quatre propositions d’achats dans chaque catégorie. Il aurait été plus pratique d’avoir accès à une boutique avec tout le matos qu’il faut. D'autre part, ces crédits seront nécessaires pour débloquer des pistes en mode exploration ou pour participer à des courses en ligne. On cherche encore l’intérêt de ces dernières utilisations...

Niveau game design, les développeurs ont rempli le contrat. Les chemins pour arriver en bas d’une descente sont assez variés avec quelques petits passages plus secrets et pas mal de bosses et de rails pour être le roi des tricks. Le jeu promet environ 150 spots et pour les connaître par cœur, il en faut du temps. D’autant que, à part le mode World Tour où chaque descente n’est destinée qu’aux tricks ou à la course, les descentes peuvent aussi bien être parcourues des deux manières. De plus, en mode multijoueur, il est possible de créer ses descentes avec ses règles et ses limites. Tout cela rend plutôt bien à l’écran même si les graphismes et les textures sont loin d’être optimaux mais SSX ne permet pas vraiment d’admirer le paysage. Ils sont d'ailleurs plutôt variés dans la limite du possible. Enfin, comme souvent dans les productions EA Sports, les musiques sont excellentes. Il y a bien sûr des morceaux originaux d’artistes sélectionnés pour le jeu mais quelques musiques originales sont au programme, notamment pour les descentes de la mort. Et elles font leur petit effet. D’ailleurs, la musique s’adapte à ce que vous faites à l’écran. Quand vous passez en mode Tricky, elle s’accélère et quand vous êtes en l’air elle paraît lointaine. Des effets qui améliorent indéniablement l’immersion.
Un jeu quasi complet. Quasi car il manque quand même un mode multijoueur local quasiment indispensable pour un jeu de snowboard. Pour le reste, c'est un sans-faute. SSX propose un programme chargé avec ses quelques 150 spots, 10 riders et 3 modes de jeu remplis à ras bord. Le jeu donne la part belle au scoring mais ça marche. Même pour les allergiques (votre serviteur parle en connaissance de cause). De plus, le jeu séduit par son côté fun et pas réaliste qui permet de faire des tricks de dingue. Les graphismes sont malgré tout un peu à la ramasse mais cela n’entache en rien une expérience de jeu ultra jubilatoire. D'autant que les jeux de snowboard se sont fait rares sur cette génération de consoles.
08 avril 2012 à 07h52

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Points positifs

  • Le jeu va vous occuper quelques temps
  • Des musiques géniales
  • Une prise en main facile pour les novices...
  • ...mais la possibilité de garder la configuration classique pour les habitués
  • Un game design réussi
  • Un multijoueur solide et sans attente...

Points négatifs

  • ...mais pas de multijoueur local
  • Des graphismes un peu à la ramasse
  • Une boutique pas très bien pensée
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