Les joueurs ont fait la connaissance de Sly et ses potes pour la première fois dans un titre sorti en 2002 sur Playstation 2,
Sly Racoon. C'était alors
Sucker Punch, studio qui s'est récemment illustré sur la série
inFamous, qui avait pour mission de donner vie au raton voleur frenchy. Mission accomplie avec succès puisque Sly fera même deux petits sur la même plate-forme.
Sucker Punch semblant, on le sait depuis la conférence
Sony de février, déjà très occupé à produire
inFamous : Second Son pour le lancement de la Playstation 4, ceux-ci ont passé le relais à une toute nouvelle équipe,
Sanzaru. Ces derniers ont prouvé leur savoir faire avec une adaptation de la trilogie plutôt bien accueillie par la critique. Mais diantre, entre une adaptation HD et la création d'un tout nouvel épisode, c'est tout de même un tout autre challenge non ?
Sly Cooper est assez embêté. Ratons laveurs voleurs de pères en fils depuis des générations, il possède un bouquin, le Volus Ratonus, où sont compilées toutes les compétences de ses ancêtres. Mais celles-ci ont eu tendance à s'effacer dernièrement, et il devra remonter dans le temps afin de comprendre pourquoi. Sly ne tardera pas à s'apercevoir que ses ancêtres se font tous kidnapper et leurs armes fétiches confisquées. Il vous faudra donc, avec l'aide de vos compagnons de toujours, vous rendre à différentes époques pour libérer les aïeuls de la famille Cooper et ainsi restaurer leur savoir.
Sly et fines herbes
Dans des niveaux plutôt grands et fouillés, illustrés par une patte graphique en cel-shading sympathique, vous aurez la joie d'utiliser alternativement plusieurs héros afin de faire perdurer l'histoire du clan Cooper. Sly est le héros principal, choupinou Arsène Lupin en peluche doté d'une certaine classe pour se faufiler dans les endroits les plus improbables. Sa serpe d'or lui permet ainsi de se balancer, ou encore d'assommer ses ennemis. Ses amis ne sont pas en reste. Il y a Bentley, la tortue geek en fauteuil roulant. Celui-ci, équipé d'une chaise roulante digne de James Bond que tous les Téléthons du monde ne pourraient acheter, s'avère être aussi un as du piratage informatique, ce qui donne ainsi lieu à une impressionnante somme de mini-jeux habilement semés dans le jeu. Murray, l'hippopotame rosâtre est de retour dans la partie, incarnant bien évidemment le côté musclé du gang, mais à qui l'on demandera aussi épisodiquement d'utiliser ses méninges, et même ses réflexes. On a particulièrement apprécié une partie de Guitar Hero-like où il faut lui faire trémousser en rythme son gros popotin de geisha. Mais vous pourrez aussi faire parler la poudre un petit peu plus tard dans l'aventure avec Carmelita Fox, copine de Sly (je t'aime moi non plus), excitée de la gâchette et flic à ses heures. Et puis, les voyages, même dans le temps, c'est aussi beaucoup de belles rencontres. Les ancêtres de Sly, que vous pourrez aussi manipuler une fois ceux-ci libérés, ont des capacités particulières bien évidemment qu'il vous conviendra de maîtriser pour mener à bien votre mission.
Sly Racoon city
A mesure que vous progressez dans l'histoire, vous pourrez évoluer les personnages principaux en leur donnant de nouvelles capacités à acheter grâce aux pièces que vous obtenez en dézinguant le décor ou en faisant les poches des ennemis. Les nouvelles capacités améliorent nos héros, mais très peu sont vraiment indispensables. En revanche, Sly pourra aussi se constituer une garde robe du plus bel effet avec des costumes utilisables en mission et offrant différentes capacités. Ainsi, par exemple, revêtir l'armure du Shogun permet à la fois de passer inaperçu face aux gardes et d'être insensible aux flammes. Attention toutefois, Sly ne garde pas ses capacités de voleur dans cet accoutrement. On devra donc habilement switcher assez fréquemment pour passer certaines épreuves ou affronter des boss de fin de niveau. Au final, il y a une vraie diversité et une richesse dans le gameplay très agréable tout au long de l'aventure. Même si on regrette un petit peu que les mini-puzzles du jeu ne demandent pas énormément de jugeote, notamment parce que les énigmes nécessitent que l'on utilise assez systématiquement les dernières capacités que l'on a acquises, le titre se renouvelle plutôt bien durant la huitaine d'heures que compte l'aventure. Mais la durée de vie se voit décuplée par un contenu assez colossal pour qui a envie de traîner un peu ses guêtres dans les différents épisodes du jeu. Les niveaux, rejouables à n'importe quel instant depuis votre base secrète, sont bourrés de trésors, de défis, dont certains ne livrent leurs derniers secrets qu'une fois l'aventure terminée et toutes les capacités débloquées. Il est même possible de chercher des objets cachés supplémentaires grâce à la réalité augmentée et sa Playstation Vita.
Nom de Zeus Marty, combien de gigowatts dans la DeLorean pour retourner à l'époque de la préhistoire ?
Si la version PS3 est vraiment agréable graphiquement, la version Vita est un petit peu en retrait, soit. Mais là où le résultat de la portable est impressionnant, c'est qu'elle propose exactement le même jeu, avec l'intégralité de son contenu, que sa grande sœur de salon. D'ailleurs,
Sly Cooper : Voleurs à Travers le Temps permet le cross-buy, c'est à dire que l'achat de la version PS3 vous permet de télécharger gratuitement le jeu sur Vita. Outre la possibilité de jouer dans le métro ou sur le trône, la bonne surprise est que les utilisateurs feront l'expérience du cross-save. Posséder le jeu sur les deux plate-formes permet, non pas de refaire le jeu 2 fois, mais de jouer la même partie sur PS3 et sur PSVita. Je commence chez moi, je continue sur la version Vita dans le métro, je rentre le soir et continue sur la téloche... Ce jeu peut vraiment vous suivre partout.