Test : Street Fighter IV Arcade Edition - PS3

Street Fighter IV Arcade Edition - PS3
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Après un Street Fighter IV qui a remis la licence sur le devant de la scène avec brio et un Super Street Fighter IV qui, mine de rien, a apporté un lot de nouveautés suffisantes pour justifier son achat à moindre coût, Capcom remet le couvert. Super Street Fighter IV Arcade Edition sort à la fois sous forme de DLC qui updatera votre Super Street Fighter IV et sous version boite. Quoi de neuf cette fois ?
Depuis quelques mois, les joueurs de Super Street lorgnaient sur les quelques machines d'arcade en France et ailleurs qui proposaient fièrement l'Arcade Edition de Super Street Fighter IV. Les changements sont mineurs, 4 persos et quelques réajustements pour résumer grossièrement, mais les fans le veulent. Et on se doutait fortement que la demande ne resterait pas insatisfaite puisque Capcom profite de l'E3 pour sortir l'Arcade Edition sous forme de DLC tout d'abord, puis quelques semaines plus tard en version boite.

Ryu est fâché

Focus tout d'abord sur les 4 personnages proposés dans cette Arcade Edition. Evil Ryu, que certains ont déjà dû apercevoir dans Street Fighter Alpha, c'est un Ryu ayant cédé au côté obscur du Hado. Il semble que quelqu'un lui ait retiré le cœur et maintenant c'est malin, il est en rogne. Ça devient une habitude chez Capcom de se faire retirer le cœur et de continuer à se battre comme si de rien n'était (voir Dragon's Dogma). Celui-ci est une version fâchée de Ryu, un peu faiblard au niveau des PV, mais dont les attaques sont aussi assez destructrices. Il se retrouve équipé par exemple d'un coup de pied marteau assez ravageur mais dans l'ensemble, on retrouve la plupart de ses attaques, ainsi que quelques moves inspirés d'Akuma comme les dash qui foutent un peu la pression. Oni est pour sa part une sorte d'Akuma encore plus boosté, du style "tu la sens ma grosse puissance". Un peu plus résistant qu' Evil Ryu, ce ne sont pas ses boules de feu électriques qui font vraiment changer la donne. Ces deux derniers personnages ne sont pas fondamentalement indispensables et font plus office de déclinaison sympathique que de relance dans le challenge. On appréciera notamment leurs Ultras absolument sublimes et débordantes de puissance. En dehors de ces deux persos un peu recyclés, tout nouveau tout beau, voici Yun et Yang, ressortis directement des vieux cartons de Street Fighter III. Ces deux frères, cuistots quand ils ne distribuent pas les baffes, se déplacent en roller et en skate et sont d'une rapidité impressionnante. Ils enchainent les combos avec une facilité déconcertante et se posent directement en haut du classement. Il en découle après quelques heures de pratique une conclusion que de nombreux joueurs ont déjà eue en jouant sur les bornes d'arcade : ils sont franchement au dessus du lot, particulièrement Yun.

De l'équilibre des forces

Les différents personnages de Super Street Fighter IV Arcade Edition ont encore été un petit peu rééquilibrés et leur force de frappe diffère donc de plus en plus avec l'édition originale de Street Fighter IV. Makoto, celle qui était désignée par la plupart des spécialistes comme la plus faible de roster de Super Street s'est vue offrir un peu plus d'initiative et de priorité dans les attaques par exemple ce qui la rend déjà un minimum plus jouable. Sagat n'est définitivement plus le monstre cheaté des débuts, Ryu et Ken ont la fuite plus difficile, Cammy a perdu de la priorité sur ses attaques... Ces rééquilibrages sont importants, certes, mais on se demande légitimement : what the fuck des jumeaux ?! En effet, les frères Lee et Yun le premier, ainsi que Fei Long soit dit en passant, sont tout de même clairement au dessus du lot. Alors pourquoi faire des rééquilibrages si c'est pour remettre des persos cheatés ? Au delà de tous les réglages et persos additionnels, qu'est-ce que l'on a avec cette Arcade Edition ? Tout d'abord, et c'est assez déplorable, aucun des quatre persos additionnel ne dispose d'un mode défi. C'est con, parce que si lorsque l'on manipule Evil Ryu et Oni on a un petit sentiment de "déjà vu", on aurait aimé pouvoir s'améliorer de manière ludique avec Yun et Yang. Si vous êtes plutôt mateur, l'Arcade Edition propose maintenant une chaîne pour suivre ses joueurs favoris, et même une fonction pour envoyer les ralentis de ses plus beaux matchs à ses amis. Pour 15 euros, vous pouvez décider de passer de Super Street à Arcade Edition. Auquel cas, vous avez toujours la possibilité de repasser à la version précédente dans les réglages pour affronter des potes qui n'ont pas fait l'update. Précisons tout de même que les différents rééquilibrages de personnages sont parfaitement gratuits pour tous via une simple update. Les joueurs qui auront décidé de rester sur Super Street n'auront simplement pas accès aux chaines et aux nouveaux personnages En version boite, il vous en coûtera 30 euros pour bénéficier du tout. Difficile de conseiller la version boite si vous avez déjà casqué pour Street et Super Street. En revanche, l'update à 15 euros est parfaitement indispensable pour tout fan qui se respecte. Et si vous avez attendu une baisse de prix pour vous prendre SFIV, c'est au prix d'une édition Platinum que sort ce Super Street Fighter IV Arcade Edition. De ce point de vue et pour 30 euros, c'est parfaitement immanquable.
Cette Arcade Edition de Super Street Fighter IV perfectionne encore un peu plus la licence, sans pour autant bousculer les choses. Elle n'est pas indispensable aux possesseurs de Super Street, sauf si vous êtes vraiment fans, mais sa version boite à 30 euros, si vous n'avez pas encore craqué pour les précédentes éditions, est une des plus belles affaires possibles dans un magasin de jeux vidéo aujourd'hui.
29 juin 2011 à 14h59

Par

Points positifs

  • Probablement un des meilleurs jeux de baston existants
  • Les rééquilibrages pour la plupart intelligents

Points négatifs

  • Les nouveaux cheatés
  • Pas de nouveau décors
  • Pas de nouveau défi pour les nouveaux persos

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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