Test : Tales of Graces f - PS3

Tales of Graces f - PS3
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Trois ans. Il aura fallu attendre trois longues années pour qu’enfin les fans de la série Tales of (et les autres) puissent poser leurs jolies petites mimines sur Tales of Graces f. Désormais disponible sur Playstation 3 dans nos contrées, il est sorti en 2009 sur Wii au pays du soleil levant. De quoi laisser le temps aux petits japonais de retourner ce RPG dans tous les sens pendant que nous, pauvres mortels, attendions fébrilement notre tour. Cela en valait-il la peine ?
Asbel Lhant est comme tous les petits garçons de son âge (11 ans) : il aime désobéir à ses parents, parce que c’est un true rebel. Ce qui ne plait pas vraiment à son père, le seigneur très autoritaire du patelin du coin, qui aimerait bien qu’il arrête de faire les quatre cent coups et qu’il se mette sérieusement à penser à devenir un vrai héritier. Mais voilà, un jour qu’il était allé se balader en compagnie de son petite frère Hubert sur une colline où les fleurs poussent toute l’année, il y rencontre une jeune fille aux longs cheveux violets (cosplayer spotted) qui semble amnésique. Après l’avoir baptisée Sophie, les deux petits décident de la ramener en ville en espérant que quelqu’un pourrait les renseigner sur son identité. Pas de bol, non seulement ce n’est pas le cas, mais en plus une série d’évènements va les séparer. Asbel décide alors de toute plaquer (à 11 ans, et ouais, c’est de plus en plus précoces ces bêtes-là !) et de s’enrôler dans l’Ecole des Chevaliers afin de devenir fort et pouvoir protéger ses proches. Sept ans plus tard, il reçoit une lettre en provenance de sa ville natale, lui demandant de rentrer immédiatement. Pas idiot, le jeune homme devine qu’il s’y passe des choses pas très nettes et qu’il va devoir aller y mettre son grain de sel.

Le théorème de Tales

Les connaisseurs le savent, tous les opus de la saga Tales of ont deux gros points forts : l’histoire et le système de combat. Bien sûr, Graces f n’échappe pas à la règle. Sauf que pour une fois, le scénario ne commence pas sur les chapeaux de roue mais prend touuuuuut son temps pour débuter. Il faut ainsi compter un minimum d’au moins huit heures pour espérer avoir un début d’intrigue, et il faut même attendre trois bonnes heures pour que nos héros passent de l’enfance à l’âge adulte (ou du moins à la fin de l’adolescence rebelle et boutonneuse). Les moins patients n’auront peut-être pas la foi d’attendre jusque-là. Et c’est bien dommage, car le scénario est réellement prenant et surtout, bien que très simple, donne véritablement envie d’en savoir toujours plus. D’autant plus que les personnages sont extrêmement attachants, que les liens qui les unissent sont très intéressants à voir évoluer et, surtout, que c’est bien moins naïf que le début ne le laisse penser. D’ailleurs, plus l’histoire avance et plus le nombre de trahisons et de morts grimpe en flèche. Décidément, la vie est bien difficile pour les héros de jeu de rôle japonais.
L’autre gros point fort du titre est bien évidemment le système de combat en temps réel. Comme toujours, les personnages utilisent des artes afin de dérouiller les adversaires, mais la grande nouveauté c’est que cette fois-ci deux sortes d’attaques sont disponible. Les artes basiques, dits « A », sont disponibles immédiatement alors que les plus techniques (et accessoirement plus classieux aussi), dits « E », n’apparaissent que lorsque les héros grandissent. Autre nouveauté, les points de mana disparaissent au profit des PE. Ces derniers sont en nombre très réduits, environ 5 au début du jeu, mais se régénèrent automatiquement. Il suffit de faire une esquive, quelques pas ou encore attendre un peu et c’est reparti pour un tour. Fini donc les gelées spéciales magie. En revanche, les joueurs risquent de passer leurs premières heures de jeu les yeux rivés sur la barre de PE.

Des nouveautés Elethrisantes

L’Eleth fait également son apparition. Il s’agit d’une sorte de carburant octroyant un certain nombre de bonus. En combat, une fois la jauge remplie, l’affrontement passe en mode « explosion d’Eleth » qui permet durant une poignée de secondes de profiter d’un nombre de PE illimité. De quoi défoncer comme il faut la tronche des monstres, mais sans oublier pour autant qu’ils peuvent en faire de même puisque leur jauge se remplit également. Et oui, la vie est injuste. Surtout lorsque les boss utilisent cette feature afin de balancer les dévastateurs Mystic Artes. Mais heureusement, les gentils ont de leur côté une autre capacité permettant d’en finir rapidement : les points faibles des ennemis. Ces derniers, affichés à l’écran, offrent au joueur la possibilité de blesser plus efficacement ses adversaires en enchaînant les combos. Et, cela va sans dire, c’est encore plus efficace lorsque la team au complet s’y met. Enfin, les habitués de la série seront ravis de savoir que les Titres servent enfin à quelque chose puisqu’ils améliorent les capacités ou les attaques des personnages. Et lorsque l’on sait que chaque héros en a plus d’une centaine, on se doute qu’il y a de quoi faire.
En ce qui concerne les « à côté », Tales of Graces f n’est pas en reste. Il y a tout d’abord la possibilité de synthétiser les objets. Il s’agit en fait d’une forme d’alchimie permettant de combiner deux items pour en créer un nouveau, que ce soit en ce qui concerne la cuisine, les objets destinés à être vendus ou encore les améliorations d’armes. D’ailleurs, lors que l’on combine deux armes upgradées et « trempées » (ce qui veut dire qu’elles ont été utilisées en combat), on peut en extraire une gemme puissante que n’importe quel personnage peut utiliser. Pratique et surtout incroyablement addictif. Le mixeur d’Eleth, quant à lui, permet de dupliquer des objets qui se trouvent déjà dans l’inventaire. Placez une gelée de pomme là-dedans et hop, au bout d’un certain temps le mixeur dupliquera l’item. Il est même possible d’améliorer certaines capacités, comme la vitesse, en y plaçant les bons bouquins. Il faut en revanche refaire le plein d’Eleth auprès des commerçants si l’on ne veut pas se retrouver à sec. Enfin, si vous en avez marre de l’histoire principale, sachez que de nombreuses quêtes annexes vous attendront dans les auberges.

Un petit manque de grâce

La technique souffle quant à elle le chaud et le froid. Si l’aspect sonore est irréprochable, avec des musiques souvent douces mais également épiques quand il le faut ainsi qu’un doublage aux petits oignons (mais seulement en anglais, gnnnn !), les graphismes ne tiennent pas franchement la distance. Certes, c’était à l’époque « beau pour de la Wii », mais le côté HD est du pipi de chat par rapport à ce que proposait Tales of Vesperia sur Xbox 360. Quelques textures sont un peu baveuses, certaines couleurs franchement trop flashy et les personnages ont de toute évidence des balais dans le fondement tellement leurs animations sont rigides. Mais qu’importe, ils sont tous tellement attachants que l’on oublie bien vite ce problème. Enfin, ceux qui trouvent que « les jeux c’est moins bien qu’avant et puis en plus c’est beaucoup moins long » seront ravis de savoir que la trame principale les occupera une bonne cinquantaine d’heures, qu’un épilogue d’une dizaine d’heures vient se greffer à la fin du jeu, qu’un mode spécialement dédié au combat est également présent, et que si l’on désire absolument tout découvrir et tout faire (quêtes annexes, Découvertes, synthèse d’objets en tout genre, etc), on se retrouve carrément face à une durée de vie titanesque.
Amis de jeux de rôle japonais, de la saga des Tales of ou simplement joueurs qui n’ont pas peur de jouer avec des personnages possédant des coupes de cheveux improbables, foncez immédiatement sur ce petit bijou. Car Tales of Graces f n’est pas simplement un très bon jeu, c’est également l’un des meilleurs opus de la célèbre série. Avec un scénario long au démarrage mais pourtant hyper prenant, un système de combat au poil, des à côté addictifs comme la synthèse ainsi qu’un doublage de qualité, ce titre mérite largement sa note. On regrettera simplement les graphismes un peu datés, les nombreux temps de chargement (même s’ils sont très courts) ou encore la map un poil limitée, puisqu’au lieu de découvrir des tas de nouvelles villes on retourne souvent aux mêmes endroits.
12 septembre 2012 à 20h02

Par

Points positifs

  • Le doublage de qualité
  • Le système de combat vraiment bien pensé
  • La synthèse
  • La durée de vie
  • Les personnages attachants et le scénario prenant…

Points négatifs

  • …après la dizaine d’heures nécessaire à sa mise en place passée !
  • Des graphismes datés
  • Pas de doublage en japonais

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Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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