La particularité de ce
Dead Space Extraction n’est pas mince : c’est un rail-shooter ! Pour les incultes, un rail-shooter, c’est un type de jeu auquel vous avez forcément joué dans les bornes arcades. Oui, vous savez là, ces gros pistolets que vous empoignez pour viser l’écran et pour dégommer un maximum de zombies ! Vous voyez, là ? Très bien. Alors non,
DS Extraction ne se veut pas tout aussi pixelisé, et non, vous n’avez pas de gros flingue à la main. Juste un
PlayStation Move, et c’est amplement suffisant !
Necro Style
L’aventure de cet opus de la série se situe chronologiquement juste avant
Dead Space 1, de la découverte du monolithe au refuge dans le fameux USG Ishimura. Idéal pour éclaircir quelques trous noirs dans le scénario. Au fil des chapitres, nous incarnerons différents personnages, ce qui ne change pas vraiment la donne puisque la vue est subjective. Nous en côtoierons également, comme Nicole, la nana d’Isaac, Lexine et Gab, ces deux derniers étant les protagonistes de
Dead Space 2 : Severed, et d’autres plus ou moins dispensables. Mais ce qui est drôle ici, c’est la mise en scène. Typique de la série, elle se veut bien réalisée et amène parfois à quelques sursauts, fait assez rare pour un jeu de ce type ! Cependant, elle peut aussi se vouloir longue et assez ennuyante, la faute due à une fréquence d’ennemis assez basse et à beaucoup de dialogues et d’exploration automatiques. En effet, il y aura parfois de longues phases de découverte, compensant leur manque de shoot pur par une sorte de stress parfois haletant, parfois chiant, il faut bien l’avouer.
Donc, à notre grande surprise, on ne contrôle pas les déplacements de notre personnage. Enfin, c’est un rail-shooter quoi. L’écran défile, et nous, on vise, on tire. Simple comme bonjour ! On re-découvre alors l’incroyable précision du
PlayStation Move, ce qui offre un plaisir de minutie impressionnant comparé à une Wii pourtant loin d’être pourave. Si le jeu se voulait très jouable sur la console de
Nintendo, l’effet est décuplé sur PlayStation 3. Chapeau. Le gameplay, lui, exploite plutôt bien l’ergonomie de l’appareil même si certaines imperfections sont présentes, particulièrement les touches Croix, Carré, Triangle et Rond qui demandent une bonne appréhension de leur emplacement sur la manette. En effet, passer instantanément d’une
DualShock 3 au
Move n’est pas toujours évident !
Bonjour, je voulais savoir si c’était normal la tentacule géante qui rentre dans le vaisseau et qui gerbe de l’acide sur la dame d’accueil
Visceral Games, ce sont des gars sympas. Conscients que nous n’avons pas tous les moyens ou l’envie d’acheter un
PlayStation Move, ils nous ont fourni la possibilité de jouer à
Extraction avec une manette classique. Bien évidemment, l’intérêt se voit alors diminué, mais c’est toujours appréciable. De plus, cela nous permet alors de jouer en coopération avec une plus grande facilité : l’un prend le
Move, l’autre la
DualShock 3, et vas-y mon coco que je te fais du scoring ! Car oui, le score, c’est tout de même un des points majeurs d’un rail-shooter. Si le jeu dispose bel et bien de missions scénarisées dont le but est simplement de s’imprégner encore et toujours de l’univers de
Dead Space, une fois terminé au bout d’un après-midi (oui, c’est court), on en a vite fait le tour. On peut certes le recommencer en de nouvelles difficultés pour les trophées ou pour soi-même, mais comment ne pas résister aux dix défis qui nous attendent, nous opposant à des vagues de Nécromorphes toujours énormes ?! On ne peut pas, tout simplement ! On reprend alors plaisir à démembrer avec les armes qui ont fait la réputation de la série (sacré cutter plasma, <3 ) pour, à la fin du niveau, admirer le nombre de points obtenus pour espérer rivaliser avec les plus balèzes galaxie. cependant, ne comptez pas y jouer pendant des mois durant : c’est forcément lassant !
Du côté réalisation,
Extraction s’en sort tout à fait. L’effet HD rend diablement bien et, sans atteindre celle de
Dead Space 2, on se retrouve avec une version bien plus agréable à la vue que sur Wii, qui était pourtant fort jolie. La bande-son, elle, est en dessous du deuxième opus, mais est également convaincante. Bref, du bon, du pas cher, et du gore.
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