Test : Birds of Steel - PS3

Birds of Steel - PS3

Birds of Steel - PS3

Genre : Simoulassionne dé l'aviongue

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L'océan Pacifique, alors que l'USS Enterprise se situe à 200 miles de l'archipel d'Hawaï, le capitaine Kirk nous autorise à décoller en direction de l'île d Oahu. Après un vol jusque-là sans encombres à bord de nos Douglas SBD Dauntless, notre destination apparaît à l'horizon aux alentours de 8h du matin. Il fait à peine jour. Nous remarquons très vite de la fumée se dégageant du port, puis des flammes et des explosions. La base est attaquée. Avant que nous réalisions ce qui se passe, trois Zero japonnais nous prennent en chasse. Heureusement, j'ai un bon équipier à la tourelle de mitrailleuses qui ne fait qu'une bouchée de nos assaillants. Nous sommes le 7 décembre 1941, le Japon vient de déclarer la guerre aux États-Unis.
Après une traversée du désert relativement longue, les simulateurs de combats aériens de la seconde guerre mondiale semblent vouloir revenir sur le devant de la scène, tant sur PC que sur console. Et on ne va pas s'en plaindre tant les affrontements de l'époque s'apparentent plus à des duels, là où les jeux mettant en scène des conflits modernes consistent trop souvent à locker une cible au loin et à appuyer sur un bouton. Le principal défaut de ces jeux se déroulant durant la grande guerre est sans doute le peu de soin apporté à la narration, voir l'absence pure et simple de cette dernière. Les équipes de Gaijin Entertainment semblent l'avoir bien compris, offrant au joueur des briefings en bonne et due forme qui expliquent le contexte de la mission et les enjeux sous la forme de vidéos constituées pour la plupart d'images d'archive sur fond de Beethoven, comme celui que vous pouvez écouter ci dessous. À défaut de nous raconter une histoire, ils nous racontent l'histoire avec un grand H. Mais ils ne se sont pas contenter de ça. Ils ont également fait un effort sur la mise en scène des missions, favorisant ainsi l'immersion du joueur tout en coupant les phases de navigation trop longues pouvant provoquer l'ennui. De plus, le tout est soutenue par une musique de fort belle facture soutenant à merveille l'ambiance du titre. On s'y croirait.


La version intégrale est disponible ici.

Tora ! Tora ! Tora !

Lorsqu'on nous annonce qu'un simulateur de combats aérien de la seconde guerre mondiale va sortir sur console, on est pour le moins sceptique. Ce qui est tout à fait légitime d'ailleurs. Entre les ailerons, les gouvernes de direction, de profondeur et les compensateurs qui y sont associés, les volets, les gaz, le train d'atterrissage et l'armement embarqué, difficile de s'imaginer contrôler tous ces paramètres avec une manette et ses quelques boutons. Ce n'est pas pour rien que le genre brille surtout sur PC. Et pourtant, les petits gars de Gaijin Entertainment ont su s'en sortir sans pour autant procéder à une trop grande simplification du pilotage. Et à notre plus grande surprise (d'où le Tora ! Tora ! Tora ! Bande de moules), ça marche. En gros avec le stick gauche, vous contrôlez le roulis et le tangage, avec le droit, vous gérez les gaz et la gouverne de direction. Vous rentrez et sortez le train d'atterrissage avec la touche haut de la croix directionnelle. Les volets alterneront entre la position élevée et la plus adéquate à votre situation d'une simple pression sur une touche. De même les compensateurs se règlent automatiquement en appuyant sur un bouton. Un appui simultané sur gauche et ce même bouton permet de les remettre à zéro. Sur le même principe, si vous avez envie de regarder autour de vous, en maintenant la touche bas enfoncée, vous pouvez contrôler la caméra avec le stick droit. Les gâchettes sont affectées aux mitrailleuses et autres bombes. On peut même zoomer sur ça cible à la manière d'un FPS. Tout est là. Et force est de constaté que l'ensemble est bien pensé, tant le jeu se prend bien en main, sans toutefois égaler un bon joystick.
Pour ce qui est du comportement des avions et de leur physique, la preview publié en février dernier revient amplement sur le côté réaliste du titre. Cet aspect n'ayant aucunement changé par rapport à la version sur laquelle se base la dite preview, nous vous invitons à la lire si vous êtes passés à côté. On se contentera de rappeler ici que le titre se veut pointu, chaque avions ayant sa propre physique. Un bombardier B-17 ne sera donc pas aussi maniable qu'un Spitfire. Les entorses faites au réalisme sont rares et mineures. Il faudra donc manier son avion avec précaution si on ne veut pas en perdre le contrôle ou pire, qu'il se disloque. Au niveau des concessions, on retrouve donc la manipulation simplifiée des volets et des différents compensateurs, un repère visuel indiquant le point d'impact des bombes lorsqu'on est aux commandes d'un bombardier, et c'est tout. Mais que les débutants se rassurent, le jeu propose plusieurs types de pilotage. Il y a bien évidemment le mode simulateur qui vous laisse seul maitre à bord et nettoie l'écran de tout ATH. Les seules indications que vous avez sont donc celles données par vos instruments de vol et votre carte de mission sur laquelle vous retrouvez votre position bien-sûr, mais aussi celle de vos alliés, objectifs et ennemis à proximité. En mode de pilotage réaliste, on vous mâche déjà un peu plus le boulot. Les compensateurs sont entièrement gérés par la machine, votre avion gardant le cap que vous lui donnez sans que vous ayez à faire quoi que ce soit. Il en est de même pour les volets. Des indications apparaissent également à l'écran comme un radar, votre altitude, vitesse air, la puissance des gaz et, le cas échéant, le nombre de bombe qu'il vous reste. Des repères apparaissent aussi au niveau des checkpoints et ennemis, les rendant facilement repérables. Notez que malgré toutes ces aides, la physique de l'appareil ne change pas. Il faudra donc toujours veiller à ménager son appareil et ne pas faire n'importe quoi.
En mode simplifié, c'est encore plus simple (ouais je sais, je me suis pas foulé pour celle-là). Le titre devient bien plus tolérant vis-à-vis de vos manœuvres. Mais n'espérez pas non plus faire des figures de malade, ce n'est pas le but. Il sera également possible de locker vos ennemis, la caméra ne se centrant pas sur l'avion de votre opposant, mais sur la zone à viser pour le toucher. Si on garde les bases réalistes, que l'on soit en mode simulateur ou simplifié, c'est à deux jeux différents qu'on a affaire. Heureusement, il y a le mode réaliste et personnalisé, qui, comme son nom l'indique, permet de paramétrer entièrement les options de réalisme. Elles sont loin d'être aussi nombreuses que dans un Cliff of Dover, mais l'ensemble reste assez complet pour que chacun puisse y trouver son compte.

En route pour le septième ciel

Niveau contenu, on est également gâté. On a le mode campagne historique qui nous propose de revivre la guerre du pacifique du côté américain et japonnais. On a donc droit à 2 campagnes bien distinctes proposant pas moins de 11 missions chacune. Elles ont en plus le bon goût d'être variées, allant de la simple patrouille au bombardement massif. Elles sont également accompagnées de briefings rudement bien foutus et un soin tout particulier à été apporté aux détails historiques comme en témoigne le « Tora ! Tora ! Tora ! » hurler dans la radio par un pilote japonnais durant la première vague du bombardement de Pearl Harbor. Le seul problème de ce mode étant le fait qu'il n'y ai pas de checkpoint dans les missions. Et la difficulté étant parfois bien relevée, surtout en mode simulateur, on se verra obligé de recommencer 10 fois une missions avant d'en atteindre les objectifs, ou de passer en mode réaliste ou simplifié. Cette absence de checkpoint est vraiment regrettable. D'autant plus que les missions sont clairement divisées en plusieurs parties.
Le mode campagne dynamique permet quant-à-lui de réécrire l'histoire. Enfin selon ses créateurs, parce qu'en pratique, cela ressemble plus à un mini jeu ou on doit conquérir un territoire divisé en plusieurs zones en effectuant des missions que l'on sélectionne dans une liste bien fournie. Chaque missions réussie nous permet de prendre le contrôle d'une zone supplémentaire. Mais si on en rate une, c'est l'ennemi qui nous prend un territoire. Plutôt sympa, ce mode à le mérite de ne pas nous obliger à recommencer 15 fois une misions comme son prédécesseur.
Le mode mission simple nous propose 27 missions réparties entre les différentes zones de conflits. Ces missions nous proposent autant d'objectifs et de situations différentes. De quoi rallonger la durée de vie du titre d'encore quelques heures. Et si cela ne vous suffit pas, vous pouvez toujours créer des missions avec l'éditeur inclut dans la galette. Celui-ci vous permettra de sélectionner un lieu, une année (et donc les avions disponibles) et des objectifs. Vous pouvez également choisir le niveaux de l'I.A. alliée et ennemie indépendamment l'une de l'autre, la météo, la période de la journée et le type de pilotage. Bref, vous faite votre tambouille et vous jouez, seul ou avec d'autres joueurs en ligne. À ce propos, tous les modes précédemment cités, exception faite du mode campagne historique, sont jouables en ligne.

S'envoyer en l'air à plusieurs, c'est encore meilleur...

Au rang des modes de jeux exclusivement multijoueurs, on a trois modes principaux, qui constituent autant de section dans le menu principal. Le premier est le mode événement. Il s'agit en fait d'un mode coop où il faut accomplir des missions comme défendre une zone, abattre tant d'avion, etc... Sans doute le plus intéressant des trois modes. Le second est le mode versus qui s'apparente à un mode domination. Concrètement, deux équipes s'affrontent pour le contrôle d'une zone située entre leur base, celle qui en a le contrôle faisant perdre des points à l'autre. La première équipe qui voit sont décompte de points atteindre zéro a perdu. Il y a différentes variantes, dont une qui permet de détruire la base ennemie, empêchant les adversaires de revenir dans la partie une fois abattus. Cette règle rend l'acquisition de bombardiers intéressante, ces derniers permettant de faire un max de dégât sur les infrastructures. Mais ces forteresses volantes faisant des cibles faciles, il faudra trouver un coéquipier pour vous escorter. Il faut jouer en équipe quoi.
Le titre dispose aussi d'une section tournois. Mais aucune compétition étant disponible à ce jour, nous n'avons pas pu tester cette partie du titre.
Pour varier les plaisirs, Birds of Steel vous propose de piloter pas loin de 90 avions, allant du F2A-3 à l'énorme B-24D. Il y en a pour tous les goûts. Mais encore faut-il y avoir accès pour pouvoir en profiter. Pour cela, un système d'expérience a été implémenté au titre. Toutes vos actions vous feront gagner de l'expérience. Que vous descendiez un avion ennemi ou que décolliez tout simplement. En mode versus, le simple fait de voir un adversaire suffit à vous faire gagner quelques points d'expérience. À chaque montée de niveau, de nouveaux avions seront disponibles à l'achat. Pour pouvoir les utiliser, il faudra encore débourser des crédits durement gagnés lors de missions en mode multijoueurs. Il sera ensuite possible de les personnaliser en appliquant des vinyles par-ci par-là. Rien de bien extraordinaire, mais c'est quand même suffisant pour apporter sa petite touche personnelle. Le seul gros reproche qu'on peut faire à ce niveau-là, c'est qu'il n'est pas possible de changer la couleur de l'avion. Même dans la vraie vie ça se fait ! Regardez Manfred von Richthofen. Il a entièrement repeint son Fokker Dr.1 en rouge sans rien dire à sa hiérarchie, et personne est venu l'emmerder. Et dans Birds of Steel, niet, nada, quedale, on peut aller se faire mettre chez les grec... Ceci-dit, c'est pas bien grave.

Quelque part entre les ailes du désir et les ailes de l'enfer

Techniquement parlant, le jeu a de gueule. Il est même beau. Les avions sont finement modélisés et les cockpits sont saisissants de réalisme. Entre les instruments fonctionnels, plus ou moins visibles en fonction de l'orientation de l'avion par rapport au soleil, et les effets visibles sur la vitre, micro-rayures et impacts en tête, cette vue est tout simplement bluffante, ce qui participe grandement à l'immersion du joueur. Elle n'a qu'un seul défaut : ne pas être disponible pour les bombardiers. On est donc obligé de se contenter de la vue extérieure ou du cockpit virtuel pour ces avions là. De ce côté là, la gestion des tourelles est également problématique. Il est possible avec certains avions de prendre momentanément le contrôle d'une tourelle de mitrailleuses. Si c'est une très bonne chose sur le papier, le résultat final est assez moyen, et cela pour deux raisons. La première est que c'est une vue extérieure qui est adopté ici en lieu et place d'une vue cockpit bien plus sympathique appropriée. La seconde raison est que lorsqu'on est aux commandes de la mitrailleuse, l'I.A. ne nous remplace pas aux commandes de l'avion. Donc, en plus d'aligner les ennemis dans une vue qui est franchement pas terrible, on doit contrôler l'avion, esquiver les tirs et rallier le prochain point de contrôle avec la moitié des commandes de l'avion sans même savoir dans quelle direction on va.
Les terrains sont plutôt réussis pour la plupart. La modélisation des éléments du décor est réussie et les textures sont assez fines. À haute altitude, le rendu est aussi très convaincant. À moyenne altitude par-contre, on se retrouve parfois avec un léger clipping et des textures baveuses. Cependant, le jeu reste fluide en toute circonstances ou presque. Et compte tenu de la surface et du nombre d'éléments qu'il peut y avoir à afficher, c'est impressionnant. Les ralentissement sont très rares. Les effets de fumée et d'explosion sont également réussis. Quant-au rendu de l'eau, il est tout simplement bluffant.
Visuellement réussi et proposant une maniabilité à la manette convaincante, Birds of Steel réussi là où on ne l'attendait pas. Ajoutez à cela le souci du détail qui a visiblement animé les équipes de Gaijin Entertainment et les travail effectuer sur la mise en scène des missions, et vous obtenez un indispensable pour les passionnées du genre. Les autres pourront choisir le mode simplifié pour se faire la main et couper les aides à leur rythme. Quoiqu'il en soit, sa réalisation de haute volée, son réalisme exacerbé, le travail sur la narration et la mise en scène des missions ainsi que son contenu bien fourni font de Birds of Steel la référence du genre sur console.
30 mars 2012 à 10h07

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Points positifs

  • Réaliste
  • Maniabilité à la manette convaincante
  • Une réalisation de qualité
  • Un max de contenu

Points négatifs

  • Pas de vue cockpit pour les bombardiers
  • Gestion des tourelles pas terrible
  • Pas de checkpoints dans les missions
  • C'est quand même mieux avec un joystick
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