Test : Skylanders : Spyro's Adventure - PS3

Skylanders : Spyro's Adventure - PS3
Partager
Le retour du petit dragon tout mignon a connu plusieurs éditeurs depuis sa première appartion sur PSOne en 1998. Activision ne tente pas vraiment de relancer la licence à travers ce qui a fait l’essence même de celle-ci : un jeu d’action/plate-forme coloré. Seul le public visé reste clairement le même puisque le titre s’adresse aux plus jeunes joueurs même si les adultes ne resteront pas forcément insensibles aux artifices utilisés par les développeurs pour créer une sorte de monstre ludique qui va en ruiner plus d’un. Sorti sur toutes les consoles de salon et PC, ayant de plus des interactions possibles entre toutes ces machines, vous aurez donc un test unique. Le monstre inventé par Activision saura-t-il vous séduire à son tour ?
Autant évacuer immédiatement le sujet Spyro qui n’est là que pour ajouter un nom connu sur la jaquette car il n’est qu’un Skylander parmi tant d’autres et pas forcément celui que l’on apprécie le plus sur la durée. Mais avant de s’attaquer au monstre ludique de Toys for Bob, commençons par la présentation de ce petit titre mignon, de ce Diablo-like façon moins de dix ans, de ce « j’ai pas le bon héros » façon frustrations.

Kaos, la menace des Skylands

Le fantastique pays des Skylands où les moutons gambadent tout en agaçant les habitants de leurs pitreries, souffre depuis pas mal de temps de la disparition des protecteurs, les Skylanders. Kaos, un nain furibard, a projeté les ténèbres aux confins de l’univers et tente d’en faire de même sur ce petit monde. Il est très proche d’y parvenir depuis la destruction d’Eon. Néanmoins le spectre du grand sage des Skylands tente de retrouver un maître du portail, susceptible de réanimer les Skylanders qui sont devenus des statuettes, en les projetant dans le monde à travers le portail.

Le retour des Skylanders est acclamé par tout le monde et ils sont rapidement mis à contribution pour rendre des services car le pays souffre des actions de Kaos. Et de là, il s’agira de progresser à travers des mondes tout mignon afin de découvrir tous les éléments nécessaires à faire fonctionner la source de lumière. Le scénario, très classique, est plutôt bien amené par des dialogues qui font de temps à autre sourire si vous avez plus de dix ans d’âge mental. Pour tous ceux qui n’ont pas encore dépassé ce stade -et ils sont nombreux- c’est un bon moment qui se savoure à sa juste valeur.

Le monstre est lâché

Le principe de ce jeu est d’avoir selon ses développeurs dépassé le stade de jeu vidéo pour être devenu un jouet vidéo. Kesako, cette bête, rien d’autre que le moyen d’inventer la frustration vidéo-ludique par l’argent. Pour être honnête, les MMO avaient déjà créé ce phénomène avec les différents achats possibles pour améliorer vos héros. Là il s’agit de beaucoup plus pervers car avec le pack de départ vous verrez au mieux quarante pour cent du jeu ! Le pack comprend trois figurines Skylanders dont Spyro ainsi qu’un portail Wifi qui se connecte à la console. Il suffit de positionner une figurine pour que le personnage apparaisse immédiatement à l’écran. Elles sont changeables à tout moment et le jeu ne cesse de vous proposer de le faire car en fonction de leur genre (eau, feu, air, vie, mort-vivant, tech, magie et terre), ils sont meilleurs dans certaines zones. Mais là où se situe l’arnaque, c’est que certaines zones ne sont accessibles que si vous avez un skylander du genre de la zone. Résultat, il faudra débourser au minimum une soixante d’euros supplémentaires pour découvrir le jeu dans son ensemble.
Les bougres de markéteux qui ont eu cette magnifique idée n’ont surtout pas oublié que dans ces zones on découvre les meilleurs items qui rendent votre skylander encore plus puissant. Toujours dans le même genre, on peut découvrir un peu partout des gemmes spécifiques à chacune de vos figurines en plastique, frustrant lorsque l’on a fait quelques combats sympathiques ou bien cherché le passage pour atteindre une gemme bien planquée et que celle-ci ne vous servira à rien. Il y a tout de même trente-sept de ces petites bestioles et à dix euros pièce, faites le compte ! Comme les mômes adorent collectionner les différentes cartes identifiées séries TV à la mode, il en sera idem pour le jeu, un petit système de carte pour vous attacher à vos personnages qui ont même leurs mini jeux sur le site du titre. La question que les parents entendront le plus dans les prochaines semaines : « j’ai pas Boomer et il est super, peut-on aller l’acheter ! ».

On n’attrape pas les mouches qu’avec du miel

S’il ne s’agissait que d’une collectionnite aigüe, le titre passerait rapidement son chemin. Mais, le gameplay est bien foutu et l’humour omniprésent. Par exemple, les items améliorant vos personnages sont des chapeaux tous plus ridicules les uns que les autres. Vos enfants ne cesseront de vous parler de l’enclume ou de la casserole améliorant son personnage et vous serez souvent obligé de venir voir le résultat graphique à l’écran. Il s’agit avant tout d’un hack and slash à base de tuer, découvrir des trésors et des items à travers des mondes colorés et plutôt bien faits. Le niveau de difficulté adapté aux chères petites têtes blondes les pousse à toujours en découvrir plus sans pour autant rester bloqué très longtemps sur une zone, si l’on excepte la fin plus difficile. Toujours dans les points positifs, les figurines sauvegardent automatiquement leur progression ainsi que les items, vous pouvez donc faire progresser votre personnage aussi bien dans le mode aventure que dans le multi (à deux sur le même portail). Les figurines étant communes sur les différentes consoles de salon, vous pouvez jouer avec tous vos potes quelque soit le machine que vous avez. Chez Activision, on aime le blé donc il ne faut pas se limiter par machine pour créer la dépendance !
Pour la partie plus négative du titre vidéo-ludique, si la partie graphique s’en sort plutôt bien sur Wii, le multi portage donne un vrai coup de vieux à celle-ci sur PC, PS3 et Xbox 360. Outre quelques phénomènes de clipping en particulier lors de la phase de progression dans un robot géant, les graphismes sont simplissimes au maximum. Les enfants aussi ont le droit a des graphismes potables, non de diou ! Si la durée de vie est plutôt bonne en particulier grâce à l’addiction provoquée par les nouvelles figurines et leur particularité liée à leurs attaques, le jeu est tout de même facile surtout si vous recommencez l’aventure car ils conservent leur progression alors que les ennemis ne semblent pas avoir haussé leur niveau. De plus, le jeu devient encore plus simple lorsque la collection est importante. Battre le Kaos et ses sbires est un jeu d’enfant lorsque vous pouvez multiplier les Skylanders (astuce pour les riches donc).
Skylanders : Spyro’s Adventure est un jeu qui plaira forcément aux plus jeunes avec ses figurines colorées et l’interaction avec le jeu, son humour omniprésent, son gameplay accessible, sa bonne durée de vie. Par contre à y regarder de plus près, les musiques sont simplistes, les graphismes pas vraiment à la hauteur des productions actuelles. Reste la lourde question en cette période de crise du coût soit financier soit de la frustration des enfants ne pouvant accéder à ces précieux Skylanders si horriblement chers.
18 décembre 2011 à 18h48

Par

Points positifs

  • Interaction entre le portail et les consoles
  • La durée de vie
  • Les nombreux items à découvrir
  • L’humour pour les enfants...

Points négatifs

  • ... Mais vraiment pour les enfants
  • Un titre un peu facile
  • Le coût prohibitif pour profiter de tout le jeu
  • Une réalisation insuffisante

Jeux similaires

Uncharted 3 : L'Illusion de Drake

Catherine

  • Genre : Autre
  • Date de sortie France : 09 février 2012
  • Développé par : Atlus
  • Edité par : Atlus

Heavy Rain

  • Genre : Film Interactif
  • Date de sortie France : 24 février 2010
  • Date de sortie USA : 23 février 2010
  • Date de sortie Japon : 18 février 2010
  • Développé par : Quantic Dream
  • Edité par : Sony Computer Entertainment
Revenir en haut