Tokyo-to est une sorte de Tokyo alternative où il ne fait pas forcément bon vivre. La police est partout (et la justice nulle part), et tous les moyens d’expression sont censurés. Mais les citoyens n’hésitent pas à contourner la loi, histoire de montrer qui c’est le boss. C’est ainsi qu’est née la Jet Set Radio, la radio pirate du Professeur K qui diffuse son flow dans les oreilles des habitants et surtout des gangs. Car en plus de la police, des gangs différents plutôt bizarres (fans de technologie, hommes poissons, etc…) occupent certains quartiers de la ville et refusent farouchement que d’autres n’y pénètrent. Mais vous, histoire d’emmerder un peu tout le monde, vous avez décidé de vous balader à rollers en taguant tout ce que vous pouvez, et surtout les graffitis que les gangs adverses ont déjà posés. Bien sûr, la police ne va pas vous laisser faire et n’hésitera pas à déployer la grosse artillerie pour vous arrêter.
Caillera en rollers
Afin de réussir les nombreuses missions que comporte le soft dans le temps imparti, le joueur doit diriger un héros sur rollers devant ramasser les bombes de peinture se trouvant sur son passage et en profiter pour taguer des spots spécifiques. A sa disposition, un terrain de jeu plus qu’acceptable : la ville. De quoi pouvoir enchaîner grinds, sauts périlleux et combos aisément et de manière extrêmement fluide un peu partout. Car dans
Jet Set Radio, tout va toujours très vite, il faut enchaîner à toute vitesse afin d’éviter l’inspecteur Onishima et ses sous-fifres qui tenteront par tous les moyens d’arrêter votre gang (matraques, pistoles, lances-roquettes (!)…). Evidemment, le level-design a été pensé en conséquence, les niveaux regorgeants de rampes, voitures et autres arrêts de bus que le héros peut utiliser par exemple comme tremplins afin de sauter hors de portée de la police. Les endroits où taguer, quant à eux, sont indiqués par de grosses flèches rouges et exécuter ces graffitis correctement nécessite un enchainement de QTE.
Même si le titre est tout aussi bon qu’avant, on ne peut qu’être déçu de ce portage feignant, ne bénéficiant que de trop maigres nouveautés. Côté gameplay, pas beaucoup de changements, le héros répond toujours aussi bien, ce qui permet à
Jet Set Radio d’être accessible au plus grand nombre. En revanche, on apprécie que
Sega ai pensé à utiliser le second stick de la manette afin de permettre au joueur de diriger lui-même la caméra. Les graphismes ont été lissés à la sauce HD, mais ceux du titre original sont tout de même restés très corrects, le cel-shading et la direction artistique très colorée ayant plutôt bien vieillis. L’ambiance sonore est toujours aussi punchy, avec le Professeur K qui relate l’histoire et ses musiques hip-hop, électro et funk collant parfaitement bien à l’ambiance. Enfin, il était impossible d’échapper aux succès / trophées ainsi qu’aux classements en ligne, la base de tout portage HD.