Test : Ratchet & Clank : QForce - PS3

Ratchet & Clank : QForce - PS3
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Cette année nous aura gâté en lombax et en robots. Avec un Trilogy HD de qualité, Insomniac continue de fêter les dix ans de sa licence phare en nous proposant en cette fin d’année QForce, un épisode à part entière au concept bien précis. S’avère-t-il aussi réussi que tous les précédents opus ?

Test effectué à partir d'une version PS3

Quand Insomniac Games nous annonce un nouveau jeu Ratchet & Clank, c’est toujours avec un grand plaisir que nous accueillons la nouvelle. Cependant, une touche d’inquiétude nous heurte systématiquement, celle qui concerne la peur de la répétitivité. En effet, ce ne sont ni plus ni moins de cinq nouveaux épisodes qui sont sortis sur notre belle PlayStation 3 : le talentueux studio de développement n’en a donc pas terminé avec cette licence ? Il semblerait que non. Après avoir poussé l’aventure solo à son maximum avec A Crack in Time, ces ‘ricains nous ont concocté l’année dernière All 4 One, mettant en avant le concept du multijoueurs dans une aventure linéaire et scénarisée. Un soft réussi malgré une profondeur moindre que ACiT… Et cette année, c’est QForce, un « mini » titre coutant une vingtaine d’euros en boîte ou quinze en téléchargement qui s’invite sur nos consoles, explorant à nouveau le principe du multi à histoire. Sauf que cette fois-ci, ce Ratchet & Clank innove dans son genre puisqu’il vous met au commande de Ratchet, Clank, Qwark et quelques autres (jusque-là, rien d’extraordinaire) dont le but est de capturer la base ennemie tout en protégeant la sienne sur une vaste map. Le tout avec des cinématiques, un grand méchant, un scénario, bref, un mode solo. Inquiets ? Ne le soyez pas trop.

« Zurkoooo, tes pâtes vont refroidir mon chéri ! »

Le célèbre Capitaine Qwark se fait chier. Non seulement il n’est plus Président Galactique, mais l’univers est calme… et ça lui est déprimant. Heureusement pour lui, un super-vilain très fâché contre le capitaine vient foutre le bowdel dans Solana en détruisant tout ce qui bouge : c’est l’occasion idéale pour Qwark, Ratchet et Clank de reprendre du service ! Ce méchant, il s’appelle Zurko. Faîtes travailler vos méninges… Oui, ce fana de notre gus masqué du deuxième épisode ! Alors qu’il n’était qu’un personnage trèèès anecdotique de la saga, ne faisant qu’une brève apparition dans R&C 2, Insomniac Games a décidé de le mettre ici en avant en lui attribuant le premier rôle antagoniste. Et quel rôle, puisque ce dernier est historiquement drôle ! N’ayant absolument pas la carrure d’un grand barbare mais s’essayant dramatiquement à ce rôle, Zurko vous fera taper des barres de rire par ses répliques légendaires. « Saluuut les noobs ! » et « Sur ce, je m’en vais troller sur LOLnet.fr mwahahaha ! » sortent vraiment du lot. Les développeurs ont même osé l’impensable, à savoir balancer une musique mondialement connue à une situation très singulière. Absolument EPIQUE !
Même si le scénario tient sur un timbre-poste, QForce est d’une saveur plutôt grandiose. Ses quelques dialogues, situations, et son ambiance générale sont ce qu’il se fait de mieux et redonnent le sourire. Pour vous donner une idée, vous passez la première scène du jeu à incarner Qwark en robe de chambre rose bonbon, en train de latter les fesses à des robots nettoyeurs. Assez comique ! Et le tout démarre en fanfare avec une cinématique qui donne le ton. On adore.

« Moi, je ne suis pas un geek en pyjama dans son sous-sol ! »

Mais si l’ambiance se veut fort sympathique, cela ne fait pas tout. En effet, QForce se distingue surtout pour ses objectifs de jeu, qui diffèrent grandement avec ce que l’on avait pu voir avant. Proche des M.O.B.A. (Multiplayer Online Battle Arena) et des Tower Defense, le concept du soft consiste à défendre les générateurs de sa base tout en attaquant celle de l’adversaire. Bien évidemment, rassurez-vous : si l’idée parait très stratégique, ce R&C en reste un vrai et c’est vous qui irez botter les fesses à l’ennemi, tel le TPS dont on a l’habitude. Ainsi, notre base est composée de six générateurs, qu’il vous faudra à tout prix préserver sous peine de voir débarquer le seul et tunique Game Over possible. En effet, lorsque vous mourez, vous réapparaissez simplement dans cette dernière. Pour renforcer vos défenses, vous devrez acheter des tourelles et des mines en tout genre (tourelles à roquettes, à gel, lance-flammes, mines Groovitron ou transformatrice en mouton (lol), etc.), que vous placerez où bon vous semble, du moins là où les emplacements figurent. De même, il vous sera très fortement conseillé d’acheter des murs, qui existent ici aussi en plusieurs catégories (simples, lourds électriques) afin d’empêcher les vagues d’ennemies d’entrer sur votre territoire jusqu’à leur destruction. Pour acheter tout cet arsenal, il vous faut simplement récolter des boulons (la monnaie du jeu, pour les incultes) en détruisant ennemis et caisses. Vos armes, elles, seront disponibles à certains points de la map, où sont placés des repères de Qwark qu’il vous faudra pirater pour choisir ensuite quelle arme dont ce dernier dispose. Vos pétoires sont variées, et quelques-unes sont même nouvelles (le lance-foudre) comme traditionnelles (le va-t-en-guerre). Malgré tout, leur nombre total est bien plus restreint qu’un ACiT, mais s’avère plus adapté au contenu du jeu. Il en est de même pour vos gadgets, puisque vous serez limités aux overbottes, primordiales et funs à la foi, et au légendaire swingueur. Tout cet équipement vous servira alors à percer les défenses adverses, afin de détruire sa base et remporter la victoire, tout en faisant attention aux vagues ennemies qui viennent vous assaillir régulièrement.

Bons à rien, ces grongariens

Faire attention, le mot est faible, car c’est carrément les yeux sur le radar que vous vous devrez de jouer. En effet, en solo, et tout seul, le jeu a vite fait de devenir retord. Disons que repousser deux chars, dix bombardiers, un vaisseau et une armée de petits grongariens a vite fait d’être ardu… C’est pourquoi il est conseillé de, un, d’inviter un ami à jouer (ou le jeu s’avère bien plus sympa !) et de, deux, bien explorer la carte afin de récolter un maximum de boulons et d’armes et se créer une défense de fer. Peu nombreuses – il n’y a que cinq niveaux dans la campagne, ces dernières sont cependant bien plus vastes qu’elles n’y paraissent. Plusieurs niveaux, des objets cachés, qu’il faudra trouver pour accéder à d’autres zones obligatoires, des ennemis dans tous les sens : on a finalement de quoi faire ! Dommage seulement que le bestiaire soit si faible. Le mode solo est donc, vous l’aurez compris, très sympatoche, mais dispose de quelques maux difficiles à digérer, le plus simple à digérer étant sans doute sa répétitivité. Malgré un concept bien fichu et très plaisant à jouer, le tout semble radoter un peu à la longue. Si les objectifs varient souvent, comme le dernier niveau qui n’est qu’un couloir où y siège un boss, on a malheureusement l’impression de faire souvent la même chose. De plus, l’aventure se veut extrêmement courte : seulement trois bonnes heures sont demandées pour la terminer, l’avant-dernier niveau étant celui qui vous posera le plus de soucis pour sa difficulté. Bien heureusement, il y a un tas de points de compétences et de médailles à débloquer, débloquant divers bonus et augmentant votre rang et vos aptitudes. Mais il n’empêche que c’est diablement court, un peu trop sans doute, et quelques maps de plus n’auraient pas fait de mal…

Le Q, ça pète toujours autant

Le monde multijoueurs fait, ouf, son grand retour. Proposant des parties à 1 contre 1 ou 2 contre 2, il s’avère bien pensé même s’il est entaché par des serveurs peu fréquentés et des modes de jeu… minimes. M’enfin, le concept exploré en solo est ici exploité à l’échelle d’une intelligence ennemie humaine, et cela change tout. Ici, vous devrez toujours détruire la base ennemie mais il vous faudra tout d’abord conquérir des générateurs parsemés sur le terrain. En vous les appropriant, vous mettrez de votre côté les grongariens qui s’y trouvent et pourrez vous constituer une petite armée mignonne comme tout. On peut incarner bien plus de personnages que dans la campagne : Zurko, des Blargs (le grand retour), Zéphir, et quelques autres sont présents pour ne pas vous languir de ce mode. Néanmoins, il faut bien avouer que l’on en aura vite fait le tour, et même si les possibilités d’évolution sont intéressantes (l’attribution d’un clan, le level-up des armes), les modes de jeu et le nombre de cartes sont encore trop faibles pour que l’on y passe des journées entières. Insomniac a tenté de parer ce problème de contenu en proposant des packs de skins supra-jolis (contrôler Drek, quelle crise de nostalgie ça doit être !) mais malheureusement payants, hormis un seul. En revanche, et il s’agit de la cerise sur le gâteau, le développeur a annoncé que les prochains modes de jeu et maps seront totalement gratuits et disponibles sous peu. À voir si la note d’intérêt grimpera d’ici quelques mois !
Ce nouveau Ratchet & Clank est une petite réussite, encore une fois. Si son contenu faiblard en décevra plus d’un, il ne faut pas oublier que le titre est disponible seulement pour une quinzaine d’euros et qu’il dispose d’un charme et d’un concept envoûtant. Rafraîchissant.
12 décembre 2012 à 12h17

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Points positifs

  • L'ambiance chaleureuse
  • Les détails des maps
  • Le concept de jeu, innovant pour un R&C
  • La bande-son, comme à son habitude
  • Le prévoyance de contenus additionnels gratos

Points négatifs

  • Des graphismes un poil en deçà des opus précédents (cinématiques et quelques lags)
  • Un contenu un peu trop maigrichon, quand même...
  • Des serveurs peu remplis (pour le moment ?)
  • Les packs de skins payants

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  • Développé par : Rockstar Games
  • Edité par : Rockstar Games
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