Si vous avez suivi l'actualité de l'
E3 sur
Gamehope, vous avez sans doute lu
cette news. Dans ce cas, vous savez que, dans le cas où vous auriez déjà tâté des précédents volets, vous ne serez pas dépaysés. Si c'est bel et bien le cas, il y a cependant de petites modifications forts sympathiques qui viennent agrémenter cette édition 2012, lui apportant un brin de fraîcheur. Et cela se ressent dès les menus. Plus sobres et sans fioritures, ces derniers font dans l'économie au niveau des animations, contrairement à ce qu'on pouvait voir dans les volets précédents. En effet, dans le mode carrière, finies les animations diverses nous faisant passer du PC pour consulter nos mails au calendrier pour voir les courses qui viennent ensuite. Au final, le titre gagne en ergonomie et on passe moins de temps dans les menus pour en passer davantage sur la piste. Les équipes de
Codemasters Birmingham ont semblé vouloir revenir à l'essentiel avec ce titre. Et c'est sans doute dans cette optique que les interviews, qui avaient lieu avant et après chaque course, ont été supprimées. Ce qui compte, c'est la course et rien d'autre. Et c'est du gagnant-gagnant, car tout en se débarrassant du superflu,
F1 2012 gagne en rythme par rapport à ses prédécesseurs. Et, pour en revenir aux menus, en plus d'être moins lourds en terme de navigation, ils sont soignés et franchement classes.
Bienvenue chez les noobs
Le temps que l'auteur de ces quelques lignes se remette de la lamentable bouse à laquelle il fait allusion dans l'intertitre précédent, il est conseillé de lire (ou relire) rapidement la news linkée plus haut si ce n'est déjà fait... C'est bon ? Bien, alors on va revenir sur le premier point abordé lors de notre entretien avec Paul Jeal : les nouveautés pour les débutants. Si pour les moins courageux il est toujours possible d'activer toute une batterie d'aides au pilotage, ceux qui désirent se rapprocher au maximum de la réalité seront pour une fois pris en considération. C'est la raison d'être du test des jeunes pilotes. Il s'agit en fait d'un tutoriel, ni plus, ni moins. Vous apprendrez à doser votre accélération et votre freinage, à prendre un virage de l'extérieur vers le point de tangente, et vous aurez même droit à une initiation à la conduite sur piste humide. Mais avant de débuter quoi que ce soit, il faut commencer par choisir une écurie parmi les trois qui vous sont proposées, à savoir
Red Bull Racing,
McLaren Mercedes, et
Scuderia Ferrari. De ce choix dépend la voiture que vous allez conduire durant ces épreuves, bien sûr, mais aussi l'offre bonus à laquelle vous aurez accès pour débuter le mode carrière. Débuter votre carrière de pilote directement chez
Ferrari, c'est quand même la classe. Mais pour avoir avoir accès à cette offre bonus, il faut tout de même remplir quelques conditions spécifiques en terminant la majeure partie du tutoriel et en remportant quelques défis dans les autres modes de jeu. Mais revenons aux épreuves pour jeunes pilotes. Celles-ci sont bien pensées. Le titre propose une voiture bridée pour les premiers défis, ce qui est une bonne idée étant donné que ça évite aux non-initiés de partir en tête à queue au premier coup d'accélérateur. Le seul véritable défaut de cette section du jeu tient à sa longueur trop faible, et au fait qu'elle n'approfondisse pas assez l'apprentissage, notamment en ce qui concerne les règles de la F1 et l'interface pour changer de train de pneu en course, pas évidente à trouver pour quelqu'un qui ne sait pas comment faire. La disparition des manuels dans les boîtes, c'est vraiment pas cool.
Participer c'est bien. Mais gagner, c'est mieux.
En plus du mode Test des jeunes pilotes, le titre se voit complété par un mode « défi de saison ». Ce dernier vous propose de participer à un championnat ne comportant que dix courses de seulement cinq tours. Les qualifications aussi ont été abrégées, celles-ci se déroulant sur un seul et unique tour. Le but est, bien entendu, de gagner le championnat. Ce mode comporte une petite subtilité sympathique : la possibilité de choisir un rival. Vous débutez le championnat dans une modeste écurie, avec une voiture qui n'est pas des plus performantes. Choisir un rival vous permet, si vous le battez au meilleur des trois courses, d'obtenir une place dans son écurie et de choisir un autre rival. Le but est ici de tout faire pour obtenir un volant chez Ferrari, McLaren ou Red Bull. Bien foutu, ce mode permet aux joueurs qui n'ont pas le temps de passer deux heures sur une épreuve d'enchaîner les courses et de se faire plaisir. Notez également que cette rivalité fait également son apparition dans le mode carrière, disponible à partir du dernier tiers de la première saison. Un autre ajout sympa commun au deux modes est l'introduction des vidéos explicatives sur les circuits. Disponibles dans le menu principal des modes en question, ces dernières vous font suivre une Formule 1 sur un tour. Des commentaires nous donnent également de précieuses informations sur les divers pièges à éviter et la meilleure façon d'aborder les virages les plus difficiles. Très utiles quand on ne connaît pas les circuits, ces vidéos sont en revanche compliquées à saisir pour les néophytes, de part le langage technique utilisé et la grande quantité d'informations à assimiler. Néanmoins, malgré ces défauts, la présence de ces vidéos est fort appréciable.
Pour ce qui est du mode carrière, l'essentiel des nouveautés de ce dernier ayant été évoquées, nous ne reviendrons pas dessus. Si vous voulez plus de détails, nous vous invitons à lire les tests de
F1 2010 et
F1 2011.
If my calculations are correct, when this baby hits 88 miles per hour, you're gonna see some serious shit...
On trouve également une section banc d'essai, regroupant le mode contre-la-montre, le mode scénario qui vous demande de battre un temps en vous imposant une voiture et des réglages, ainsi que le mode champions. Ce dernier vous propose sept défis à relever, chacun d'entre eux vous opposant à l'un des sept champions du monde de F1 qui concourent cette année. Ces challenges sont scénarisés, et une petite séquence d'introduction vous explique rapidement la situation et l'objectif. Mais, dans tous les cas, il s'agit de franchir la ligne d'arrivée avant le pilote défié. Cependant, les situations sont variables. Il peut s'agir de rattraper Kimi Räikkönen avec des pneus flambant neufs, là où lui ne dispose que de pneus usés jusqu'à la corde, alors qu'en ce qui concerne Lewis Hamilton vous aurez à résister à ses assauts sur une piste humide alors que vous avez des pneus secs. On a donc droit à des challenges relevés et variés, à réserver à un public ayant un minimum d'expérience malgré la présence d'un mode facile.
Racenet, l'
Autolog version
Codemasters, fait également son apparition dans la série des F1. S'il permet bien évidemment de comparer vos statistiques avec celles de vos potes, il offre aussi la possibilité de participer à des défis contre-la-montre contre d'autres joueurs. Si l'ajout de cette feature est bien sympathique, il faut tout de même reconnaître qu'elle n'apporte rien de vraiment transcendant.
Singing in the rain
Pour le reste, Paul Jeal avait également parlé d'un nouveau système de gestion dynamique et localisé de la météo. Si en le voyant à l’œuvre on ne constate rien de bien transcendant visuellement parlant, côté gameplay c'est une toute autre histoire. C'était déjà pas forcément évident de trouver le meilleur moment pour changer de train de pneu dans les volets précédents. Mais là, ça devient un vrai casse-tête. C'est bien simple, il n'y a plus de bon moment pour changer de pneus lorsqu'il se met à pleuvoir. Parce que si conduire sur une piste humide avec des pneus prime ou option, c'est pas terrible, se retrouver avec une voiture chaussée de pneus intermédiaires ou pluie sur une piste sèche, c'est pas génial non plus. Il s'agit là de repérer les parties sèches et humides afin d'évaluer sur lesquelles un mauvais jeu de pneus sera le moins pénalisant. Et le pire, c'est qu'il faut faire ça vite parce que vos adversaires ne traînent pas, et qu'une hésitation ou un mauvais choix à ce niveau là peut vous coûter très cher. Bref, comme on s'y attendait, cet ajout rend les courses encore plus techniques et palpitantes.
La gestion des drapeaux reste quant à elle encore en deçà de ce qu'on peut attendre d'un jeu de ce niveau. Si elle est globalement bien foutue, il arrive malheureusement assez souvent qu'elle se montre trop sévère, vous donnant une pénalité pour blocage illicite alors que vous venez de faire un tête à queue devant un concurrent. La direction de course est prompte à vous infliger une double peine, ce qui est bien dommage.
Pour le reste, comme dans la news citée au début de ce test, peu ou pas d'évolutions si ce n'est une légère amélioration graphique.