Test : Okami HD - PS3

Okami HD - PS3

Okami HD - PS3

Genre : Aventure

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En 2007, les joueurs sur PlayStation 2 ont découvert un titre plutôt atypique : Okami. En effet, le soft proposait de suivre les aventures d’une déesse réincarnée en louve qui devait parcourir le pays du Nippon en compagnie d’une sorte de petite puce, afin de libérer les différentes régions du joug des yokaïs, les démons japonais, le tout porté par des graphismes en cel-shading. Ce qui permettait au passage d’en apprendre un peu plus sur la mythologie provenant du pays du soleil levant. Cinq ans après, le soft débarque dans nos PlayStation 3 grâce à une version HD dotée d’une compatibilité avec le PS Move. Après une mouture Wii décevante, celle-ci parviendra-t-elle à rendre à Okami ses lettres de noblesse ?

Test effectué à partir d'une version PS3

Il y a 100 ans, un démon terrifiant faisait trembler le petit village de Kamiki : Orochi, le serpent à huit têtes. Tous les ans à la même période, il exigeait de dévorer une jeune fille. Le monstre ne leur laissait pas le choix, car si ce sacrifice humain n’était pas accompli, il éradiquerait le village ainsi que tous ses habitants. Mais un beau jour, un guerrier est parti affronter Orochi, accompagné de sa fidèle épée ainsi que d’un loup blanc, incarnation d’un dieu. Seulement voilà, un siècle plus tard, un homme est allé libérer le monstre. Sa malédiction s’est alors répandue sur tout le pays du Nippon, et les yokaïs ont envahi les lieux. Il ne reste donc plus qu’une seule solution : faire revenir à la vie ce fameux loup afin qu’il s’occupe de la situation. Amaterasu, déesse du soleil, va donc ressusciter et partir à l’aventure, le tout accompagné de son Pinceau Céleste et de l’artiste itinérant Issun afin de faire leur fête à ces foutus démons. Au passage, Ama devra ramener la Nature à la vie et ainsi redonner toutes ses couleurs à un monde devenu bien terne depuis le début de la malédiction.

Yokaï-di, yokaï-da

Si au premier abord on pourrait penser qu’Okami est un jeu d’action / aventure tout ce qu’il y a de plus banal, il n’en est rien. Car ce titre se repose sur une feature particulièrement aguicheuse : le Pinceau Céleste. En effet, Amaterasu étant une divinité, il est bien normal qu’elle soit équipée en conséquence. Son pinceau lui permet donc de faire à peu près tout : couper des objets ou des ennemis, faire lever le soleil ou la lune, faire souffler le vent, réparer des ponts, faire fleurir des arbres, rejoindre une plante placée en hauteur grâce à une liane magique, etc. Pour ce faire, il lui faut tout d’abord apprendre chaque technique auprès du « kami » (dieu) adéquat, représenté par un animal du zodiaque japonais. Lorsque le pinceau est utilisé, la scène se fige et laisse la place à une feuille granuleuse en papier de riz sur laquelle le joueur est invité à dessiner ce qu’il désire afin de pouvoir lancer une technique en toute tranquillité. Il est même possible de faire tourner la caméra afin de pouvoir prendre la situation sous plusieurs angles. En fait, Amaterasu peut faire un peu tout ce qu’elle veut, à condition de faire attention au niveau d’encre de son pinceau, qui se remplit d’ailleurs automatiquement. Si au départ le nombre de bouteilles d’encre disponible est rikiki, le joueur peut l’augmenter au fur et à mesure de sa progression dans le titre grâce à des sphères de bonheur.
Car oui, puisque vous incarnez une déesse, l’un de votre but dans la vie est de rendre des gens heureux en leur rendant des services. Mais ce n’est pas tout, car nourrir des animaux et redonner vie à des cerisiers ou autres plantes permet également de glaner quelques sphères de bonheur. Ces dernières, en plus d’améliorer les bouteilles d’encre, peuvent également être utilisées afin d’augmenter les capacités du porte-monnaie de la louve ainsi que sa barre de vie (représentée sous forme de soleils) et son estomac (qui, une fois rempli de nourriture, peut la ressusciter). Car oui, même si le soft reste plutôt facile, il est possible qu’Amaterasu succombe à ses blessures lors des combats. Ces derniers se situent dans un environnement fermé et se déroulent en temps réel. La louve peut être équipée de deux armes, une principale et une secondaire. Les armes possèdent des capacités différentes et ne se comportent pas de la même manière selon comment elles sont placées : par exemple, le miroir servira à attaquer s’il est placé en principal, alors qu’il servira de bouclier s’il est équipé en secondaire. Tous les affrontements permettent de gagner de l’argent, des « ryo », dont la somme varie en fonction de l’habileté du joueur. S’il ne s’est pas fait toucher pendant le combat et s’il a éradiqué ses ennemis en peu de temps, il gagnera un bonus plutôt conséquent. Ce qui est d’ailleurs aussi vrai pour les boss.

A l'encre (de Chine) de tes yeux

En plus de proposer une aventure teintée de mythologie accompagnée d’un gameplay original au poil, Okami dispose en plus d’une vraie patte bien à lui. Cette dernière passe tout d’abord par des graphismes magnifiques en cel-shading et hauts en couleurs, qui ne sont pas sans rappeler les estampes japonaises. D’ailleurs, dès que le joueur rencontre un ennemi pour la première fois, il a réellement droit à sa petite estampe, qu’il pourra revoir tout à loisir dans son menu. Quant à l’ambiance sonore, elle propose une OST s’étalant sur pas moins de cinq CDs, donc autant dire que le soft dispose d’une musique adéquate pour chaque situation. En ce qui concerne les personnages, leurs voix se ressemblent toutes plus ou moins puisque les développeurs ont décidé de proposer un langage « yaourt » au lieu d’un réel doublage, ce qui colle finalement parfaitement à l’ambiance d’Okami. Et ce qui a également permis au studio d’inclure dans les dialogues tout un tas de blagues, ce qui permet en plus à ce Zelda-like de se montrer assez drôle.

Chef d’œuvre un jour...

Certes, ce titre était excellent à l’époque, mais qu’en est-il de ce remake HD ? Et bien force est de constater que Capcom a fait un excellent boulot. Les décors n’ont jamais été aussi fins et colorés, et le plaisir de voir la nature renaître est encore plus grande qu’en 2007, surtout que les graphismes n’ont pas vieilli d’un poil. On regrette néanmoins un effet de pop-up qui impose au joueur de parcourir les maps dans les moindres recoins histoire d’être sûr de ne louper aucun coffre ou aucun animal à nourrir, mais rien de bien méchant non plus. Comme dit précédemment, ce soft est compatible avec le PS Move dont la reconnaissance de mouvements est tout bonnement bluffante. Mais l’on préfèrera tout de même l’utilisation de la manette, pour deux raisons majeures. Tout d’abord, il est impossible de diriger soi-même la caméra avec le Move, ce qui peut s’avérer gênant dans les passages exigus. Ensuite, car il est tout simplement plus difficile de tracer des traits bien droits avec, puisque le bras du joueur a toujours tendance à légèrement trembler. Aucun bonus n’a été rajouté, mis à part les Trophées (dont la plupart sont cachés), mais il y a déjà fort à faire avec l’histoire, qui prend au bas mot au moins une trentaine d’heures en ligne droite, ainsi que toutes les quêtes annexes et les trésors à découvrir (animaux, arbres, perles, etc) qui gonflent la durée de vie de cet Okami HD à au moins une cinquantaine d’heures.
Un chef d’œuvre reste un chef d’œuvre, peu importe le nombre d’années s’étant écoulées depuis sa sortie. Okami fait partie de ces jeux intemporels, qui disposent de graphismes qui ne vieillissent jamais, d’une bande-son toujours agréable à écouter et d’un gameplay qui répond au doigt et à l’œil. En proposant en plus d’incarner une louve déesse, dans un univers bercée par la mythologie japonaise, qui permet au joueur de passer de nombreuses heures dans une aventure grandiose et originale, ce titre est clairement un sans-faute. Normal donc que son remake HD soit tout aussi réussi, avec une maniabilité au PS Move répondant parfaitement bien, mais surtout des graphismes qui n’ont rien perdu de leur superbe. Bref, un achat indispensable pour quiconque aurait loupé ce titre à l’époque, ou même pour ceux qui désirent re-parcourir les moindres recoins du Nippon en jouant du Pinceau Céleste à tout bout de champ.
17 novembre 2012 à 01h03

Par

Points positifs

  • Des graphismes encore plus magnifiques qu’à l’époque
  • Une bande-son enchanteresse
  • Un gameplay qui répond toujours aussi bien
  • Une compatibilité au Move impeccable
  • Une aventure longue et prenante
  • Un concept original et rafraichissant

Points négatifs

  • Un effet de pop-up
  • Aucun bonus, excepté les Trophées

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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