Connaissez-vous seulement Deadpool ? De son vrai nom Wade Wilson, c'est probablement le héros le plus hallucinant de l'univers
Marvel. C'est un mercenaire masqué (et tant mieux puisque physiquement, il tient plus de Niki Lauda que de Tom Cruise) surpuissant et sans morale. Doté d'un pouvoir d'auto-guérison, tel Wolverine, il peut aussi se téléporter grâce à un joujou qu'il a dérobé et excelle dans le maniement des sabres, saïs, uzis 9mm, shotgun, sa principale caractéristique est d'être absolument taré. Outre son manque évident de morale, il est mentalement assez instable. Psychopathe à tendance mégalo, psychotique même, sociopathe, paranoïaque, schyzophrène... il représente fièrement la majorité des maladies à trouble mental répertoriées par l'Organisation Mondiale de la Santé jusqu'à aujourd'hui. Mais ce cocktail détonant dote aussi Wade d'un humour désopilant et d'un sens de la répartie cinglant.
Deadpool sur un mur, qui picore du pain dur
Et puis
Deadpool, c'est aussi un personnage qui a une capacité unique puisqu'il est le seul héros à avoir conscience d'être dans une bande-dessinée. Lorsque les X-Men au cours d'une aventure lui demandent s'il sait où il est, il répond « bah, page 37 ». Sur la galette, ça ne loupe pas, Deadpool a parfaitement conscience d'être la star de son propre jeu vidéo. Il s'adresse au joueur directement derrière son écran, prend à témoin
High Moon Studios (les développeurs) en permanence...On découvre d'ailleurs chez ceux-ci, habituellement cantonnés aux adaptations vidéoludiques de licences cinés, une certaine capacité à l'auto-dérision assez agréable. Ils critiquent souvent les lieux communs des gameplays en général, tout en s'y engouffrant allègrement. Un petit peu comme s'ils tentaient de vous dire « Ok, on fait pas dans l'original avec
Deadpool : The Video Game , mais au moins nous on le sait ! »
Night of the Living Deadpool
Si du coup la narration, assurée par les voix dans la tête de Wade (schyzo, on vous le rappelle) est on ne peut plus originale, il se passe l'inverse en termes de gameplay hélas. Deadpool est doté d'armes blanches (Sabres, Saï, maillets) et d'armes à feu (flingues, shotgun, mitraillettes et blaster). Le système de combat est à base de combos classiques et les esquives sont ici assurées par la téléportation. On regrette cependant que celle-ci ne soit qu'esthétique, comprenez que le héros aurait pu faire une galipette comme dans
Gears of War, cela aurait eu le même effet. Impossible ainsi de se téléporter à travers un simple petit muret ou de couper une distance ridicule que la capacité aurait dû couvrir. Dommage, cela aurait amené une certaine fraîcheur dans un gameplay qui ne parvient jamais vraiment à décoller. Même si il y a pas mal de coups au final, les ennemis (plus stupides les uns que les autres) se renouvellent relativement peu et les niveaux sont communs, vus et revus. De plus, si le héros bénéficie d'une modélisation impressionnante, avec son costume qui se déchire lorsqu'il se blesse, etc, il y a quelques défauts techniques un petit peu agaçants, comme les chutes de framerate pendant les scènes d'action un peu violentes.