Test : NiGHTS : Into Dreams... HD - PS3

NiGHTS : Into Dreams... HD - PS3
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Après avoir bercé l’enfance de nombreux joueurs, Sega a perdu de sa superbe au fil des années pour le plus grand malheur des fans. Et ces derniers en ont marre. Oui, parfaitement. Ils veulent que leur société nippone préférée ressorte des jeux aussi bons qu’avant, de ceux qui valaient à eux seuls l’achat d’une console, un peu comme un Shenmue sur Dreamcast. En attendant des jours meilleurs, Sega fait vibrer la corde sensible des nostalgiques en sortant des remakes HD de grands hits. Aujourd’hui, c’est l’univers onirique de NiGHTS : Into Dreams qui a le droit à son lissage des polygones en règle.
Elliot et Claris sont deux enfants tout ce qu’il y a de plus normal : ils passent leurs journées à saouler leurs parents parce qu’ils braillent pour un rien et regardent les Teletubbies à la télé, et quant à leurs nuits elles sont remplies d’horribles cauchemars. Car en plus, pas de bol, un être malfaisant du nom de Wizeman a décidé de s’adonner au kidnapping d’énergie provenant des bons rêves afin de détruire le monde de Nightopia. Pour ce faire, il envoie des acolytes afin de s’occuper du sale boulot. Heureusement, un acrobate onirique baptisé Nights (eh oui, car malgré son air efféminé, c’est bel et bien un mâle) vole à leur secours. Grâce à lui, les deux têtes blondes pourront parcourir un à un leurs rêves afin de récupérer les boules d’énergies dérobés, ce qui leur permettra de combattre les créatures envoyées par Wizeman et ainsi ramener le calme dans leur inconscient. Tout un programme !

Sweet Dreams…

Chaque niveau – en l’occurrence ici chaque rêve - se déroule de la même manière. Tout d’abord, le joueur prend le contrôle de Nights et le dirige grâce au stick analogique sur un parcours en 3D tout tracé dans lequel il doit passer au travers d’anneaux et tuer des ennemis (en les assommant à coups de loopings tueurs ou en leur fonçant dessus, tout simplement) afin d’obtenir le meilleur score possible. Mais ce n’est pas tout, puisque ces passages permettent de ramasser des orbes bleues qui, une fois le nombre de vingt atteint, permettent d’obtenir une sphère d’énergie ou « ideya ». Le but étant bien sûr de récupérer toutes celles du niveau afin de passer au boss. Les combats contre ces derniers ne sont pas le point fort du titre, avec une caméra placée bien trop près de Nights qui gêne lorsqu’il faut frapper au bon endroit, mais pas non plus de quoi rebuter puisque le point faible de l’ennemi est repérable assez facilement. Et en plus, le chrono laisse largement le temps de s’en sortir sans trop d’encombres.
Pour obtenir une bonne note (ces dernières allant de A à F), les phases avec Nights étant chronométrées, il faut faire preuve de rapidité afin de faire grimper le score tout en essayant d’enchaîner des combos. Mais si le chrono arrive à zéro avant la fin du parcours, pas de panique, ce n’est pas non plus le Game Over (contrairement aux phases avec les boss) : le joueur prend alors le contrôle d’Elliot ou de Claris, selon le rêve qu’il a choisi de parcourir, et doit récupérer les « blue chips » restantes à pied. Ces phases sont, comme à l’époque, laborieuses et sans grand réel intérêt en raison de la lourdeur et de la rigidité des déplacements, il convient donc d’essayer d’en faire un maximum avec Nights. D’autant plus que chaque rêve contient quatre parcours, et donc quatre fois plus de phases relou à pied.

Night is night, lala lalala…

Bon, le soft était une petite bombe à l’époque, du moins pour les joueurs adeptes du scoring (parce qu’autant dire que pour les autres ça risquait très vite de tourner en rond). Mais Sega a-t-il réellement fait un effort pour ce portage sur consoles HD ? Eh bien, pour une fois, il y a tout de même de quoi se mettre sous la dent, même si ce n’est pas non plus la panacée. Le titre a ainsi subi un lifting bienvenu et est proposé en deux versions, la vieille en 4/3 et la nouvelle en 16/9 et bien entendu en HD. Lorsque l’on switche entre les deux versions, la différence est vraiment très nette. Évidemment, les décors restent un peu pauvres, les graphismes flattent pas franchement la rétine et les couleurs sont assez criardes, mais c’est l’héritage de la Saturn et il faut faire avec, d’autant plus que la direction artistique rehausse le niveau en proposant des niveaux oniriques du plus bel effet. Quelques bonus sont également de la partie, comme des niveaux à débloquer, l’interview du lead designer du titre Takashi Iizuka, la bande-son jazzy qui colle d’ailleurs parfaitement bien à l’univers du jeu, une galerie et un mode théâtre permettant de voir et revoir toutes les cinématiques. Enfin, qui dit next-gen dit également trophées / succès et classements en ligne, deux features qui ont également été intégrées à ce remake, pour le plus grand bonheur des compétiteurs invétérés.
Bien que souffrant de quelques problèmes techniques hérités de l’époque de sa sortie sur Saturn, à savoir une certaine rigidité des mouvements, une caméra trop proche du personnage pendant les phases de combat contre les boss ou encore des décors un peu vides malgré un environnement enchanteur, ce remake HD de NiGHTS : Into Dreams est tout de même plus que convaincant. Bien sûr, ce n’est pas parfait et on aurait aimé avoir un peu plus de bonus mais, même sans ça, suivre les aventures d’Elliot, Claris et Nights reste un plaisir pour ceux les ayant rencontrés en 1996. Car oui, il convient tout de même de préciser que le soft n’aurait que très peu de chance de plaire à ceux n’ayant pas tâté la version originale, ni à ceux n’étant pas spécialement passionnés par le côté scoring, ce dernier étant d’ailleurs encore plus poussé grâce aux classements en ligne.
11 octobre 2012 à 12h07

Par

Points positifs

  • Lifting HD assez réussi
  • Possibilité de jouer à la version originale
  • Niveaux bonus à débloquer
  • Le côté scoring
  • Convaincra à coups sûr les nostalgiques…

Points négatifs

  • …Mais ne plaira certainement pas à ceux n’ayant pas connu l’épisode d’origine
  • Phases à pied laborieuses
  • Quelques défauts techniques toujours présents
  • Graphismes quand même un peu moches
  • Un peu chiche en bonus

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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