Sachez que l’auteur de ces lignes ne conçoit pas que l’on puisse jouer à un MMORPG sur une autre plate-forme que le PC. Il fut donc très difficile de commencer l’aventure sans aucuns préjugés. Pourtant, une fois dans le jeu, on constate rapidement le travail colossal effectué pour rendre l’interface complexe d’un MMORPG jouable avec une manette.
Bouger le personnage reste classique, stick gauche pour se déplacer et stick droit pour la caméra. Triangle est pour sauter et croix pour cibler automatiquement l’objet le plus proche et pertinent selon l’action désirée. Le carré fait apparaître le carte et le rond annule une action en cours ou un menu. Jusque là, rien de bien complexe. Le plus dur à retranscrire est en fait les barres de sortilèges et autres talents. Sur clavier, il suffit d’appuyer sur un chiffre pour les activer. Comment faire dans le cas où l'on utilise une manette ? Eh bien virtuellement, en utilisant les gâchettes R1 et L1 il est possible de les combiner avec les flèches directionnelles et les touches classiques de la manette (soit 8 actions possibles par gâchette). Cette mécanique, réellement intuitive, nous permet d'être autant à l’aise qu’avec un clavier.
Euh les mecs, on s'est trompés là
Final Fantasy XIV : A Realm Reborn se passe 5 ans après le premier essai du jeu. Les développeurs n’y sont pas allés par 4 chemins : ils ont tout détruit. Bahamut après s’être échappé de sa prison détruit pratiquement tout le monde d'Eorzea. Notre avatar se retrouve in extremis sauvé par les dieux qui le téléportent 5 ans plus tard. On se retrouve donc dans un monde neuf mais ayant pour cicatrice l'échec du premier
FFXIV.
On commence par la classique création de personnage, après avoir choisi sa race. Les possibilités de création sont malheureusement restreintes et on espère que cela sera corrigé lors de la sortie du jeu. Par exemple, vous ne pourrez choisir que parmi une quinzaine de coupes de cheveux, de nez, ou de bouches. Difficile de faire un personnage unique. Une fois le physique de votre personnage choisi, il vous faudra lui trouver une religion, une date de naissance et enfin une classe qui définira la ville dans laquelle le jeu commencera. Il vous reste à choisir un nom et c’est parti ! Durant la phase de création il vous faudra choisir un serveur, il est agréable de pouvoir choisir entre un serveur japonais ou européen. Si vous voulez pratiquer votre japonais ou draguer des petites japonaises qui sont en fait de grands gaillards pervers, il vous sera tout à fait possible de le faire.
Du vieux neuf
Suite à une courte introduction, on se retrouve dans la capitale du coin, submergé de quêtes. La première heure, qui représente une dizaine de quêtes, est en fait un tutoriel fait pour vous apprendre vos différentes capacités et vous faire visiter la ville. Le tout s'enchaîne agréablement et les points d'expériences s’accumulent rapidement. On est loin de
FFXI qui proposait déjà un challenge conséquent au niveau 7 . Les quêtes se divisent en deux catégories celles qui creusent et celles qui … euh non... celles qui font avancer l’histoire et celles qui sont annexes. Dans les deux cas on retombe malheureusement dans le système “ va me tuer trente cochons “, “ va m’apporter cette lettre à mon frère car la poste fait grève “ et j’en passe. Même les “défis de classe”, concept intéressant, vous demandent de tuer un nombre précis de monstres (5 en général), la nature des monstre changeant en fonction de votre classe.
Nous touchons là le problème de
Final Fantasy XIV. Le jeu est agréable et bon, soyez en sûr, mais on retombe sur des mécaniques classiques datant de l'apogée de
Word of Warcraft. On enchaîne les quêtes, on fait monter l'expérience, on gagne des sorts à différents paliers de niveaux, mais pas de surprises. Ce qui est compréhensible lorsque l’on sait que ce nouvel essai est un peu la chance du dernier espoir. On arrête donc les fantaisies (ce qui est un comble) et on fait ce qui marche ! La preview trouve donc ses limites ici. Il faudra attendre de pouvoir expérimenter le "end game" pour savoir si le contenu est au rendez vous. La bêta ne proposant du contenu que jusqu'au level 20.