Test : Terraria - PS3

Terraria - PS3

Terraria - PS3

Genre : Minecraft 2D

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Minecraft, voilà un titre qui a su tirer son épingle du jeu, au milieu de la jungle des jeux indépendants. Forcément, cela attire les convoitises. C'est ainsi qu'en mai 2011, Re-Logic sort Terraria, un titre tout en 2D qui reprend de nombreuses mécaniques du soft de Notch, tout en y apportant de nouvelles choses. Le titre ayant connu un certain succès sur PC, le voici qui revient sur le Xbox Live et le PSN. Et voici notre verdict.

Test effectué à partir d'une version Xbox 360

Comme dit précédemment, Terraria emprunte beaucoup à Minecraft, de manière parfaitement assumée. De fait, on se retrouve avec le même postulat de départ : on est lâché dans un monde généré aléatoirement, et on doit construire un abri avant la tombée de la nuit pour tenir les créatures qui sortent à l'écart. Il faut donc partir récolter des ressources sans tarder avec les outils à notre disposition, chacun d'entre eux ayant son utilité. La pioche permet de creuser, la hache sert à couper des arbres, et notre épée se loge avec allégresse dans les entrailles des créatures hostiles, ou pas, qu'on rencontre. Cependant, ces derniers n'étant pas très efficaces, la moindre action prend alors un temps non négligeable. Il nous faudra donc upgrader notre équipement pour pouvoir progresser sereinement.
Pour ce faire, on crafte rapidement un établi et une fournaise pour se forger des outils en cuivre, puis en fer, en argent, etc... De façon à être toujours plus efficace. Il est également possible de confectionner une enclume, une marmite, ou encore une scierie, de telle sorte que notre petit atelier prend des airs de véritable usine. Ce qui nous permet de crafter des objets toujours variés et toujours plus puissants. Notre armure et notre épée subissent le même traitement, si bien que maintenant les créatures nocturnes ne sont plus une menace sérieuse.

Rien ne vaut une bonne pioche

Pour ce qui est du craft en lui-même, celui-ci se fait via un menu qui compile toutes les recettes disponibles. Le nombre de ces dernières augmente constamment, au fur et à mesure qu'on découvre de nouvelles ressources. Si bien qu'il devient parfois un peu compliqué de retrouver la recette désirée. Et cela malgré le fait qu'elles soient classées par catégories, de l'équipement de maison aux potions, en passant par les armes et armures. Le fait est que chacune de ces catégories contient un nombre important d'objets à créer. Si c'est une bonne chose en soi, cela complique parfois la tâche au joueur lorsqu'il cherche une recette en particulier. Mais tout n'est pas à jeter à ce niveau-là, Re-Logic ayant implanté une feature bien pratique en la personne de Ryan. Il s'agit d'un PNJ qui apparaît dès le début de la partie et qui vous donne divers conseils plus ou moins pertinents pour survivre et avancer. Et il peut aussi vous indiquer quels objets vous permet de créer tel ou tel élément. Ce qui, après une dizaine d'heures de jeu, lorsqu'on a accumulé un paquet de ressources, peut s'avérer très utile, et même permettre de découvrir de nouvelles recettes.
Mais Ryan n'est pas le seul PNJ que vous serez amené à rencontrer au cours de vos pérégrinations. En effet, d'autres personnages viendront se taper l'incruste, et il faudra les loger pour pouvoir profiter de leurs services. Pour cela, rien de plus simple : quatre murs, une torche, une table, une chaise, une porte, et c'est bon. Même en n'étant pas très exigeants, ils nous poussent à agrandir notre édifice. Si bien que notre modeste cabane construite à la hâte en début de partie devient rapidement un manoir, puis un château. Et on finit par se prendre au jeu, en ajoutant des pièces superflues comme une salle regroupant tous nos coffres ou, pour ceux qui aiment se la jouer bling-bling, une salle du trône.
Pour revenir aux services proposés par les PNJ, la plupart vous vendront un certain type d'objets, souvent introuvables dans l'environnement. On a ainsi pu recueillir un artificier, une infirmière, des marchands spécialisés dans divers domaines, et même le Père Noël. Par contre, aucun d'entre eux ne paie de loyer... Bande de bâtards !

Des combats perfectibles

Mais ces PNJ ne se joindront à vous que dans certaines conditions. Ces dernières n'étant, pour la plupart, pas explicitées, vous tâtonnerez un peu à ce niveau là. Mais sachez cependant qu'il s'agit souvent de battre un boss ou de survivre à une instance. Ces dernières sont des événements qui se déclenchent de manière aléatoire, et qui vous mettront face à une horde d'ennemis plus coriaces qu'à l'accoutumée. Pour les boss, ils apparaîtront à certaines conditions et se révéleront mortels si vous n'êtes pas préparés un minimum. Dans tous les cas, vous aurez droit à un challenge bien plus intéressant que le reste du temps.
En effet, la plupart des ennemis nous fonçant dessus comme des débiles, tout ce qu'on a à faire, c'est enchaîner les grands coups d'épées jusqu'à ce qu'ils meurent. Si les boss ont tendance à faire la même chose, ils ont le mérite de varier leurs attaques. De plus, la puissance de ces dernières impose au joueur de les éviter, exigeant de fait un minimum de skill.
Et ce n'est pas du luxe, parce que la palette de coups de votre personnage n'est pas très étendue, chaque arme ne proposant qu'un coup. Cependant, le nombre faramineux d'armes disponibles compense un peu cette faiblesse. Elles sont de différents types, de la simple épée au rayon laser surpuissant. En plus de ça, les armes à distance souffrent d'une visée peu ergonomique. En effet, elle s'effectue au stick, en déplaçant le curseur autour de votre avatar, ce qui, en plein combat, devient vite lourd.
Visuellement, le titre se présente comme un jeu 2D à l'esthétique pixel-art, tant appréciée dans les jeux indés ces derniers temps. Et le rendu est assez réussi, l'univers de Terraria proposant une variété intéressante de décors. Forêt, jungle, désert, océan, le jeu est plutôt bien fourni à ce niveau-là. On pourra même explorer un donjon. On regrettera cependant qu'il n'y en ait qu'un seul. Notez aussi qu'en creusant à la recherche de minerai, vous pourrez tomber sur des coffres renfermant des objets plus ou moins rares et utiles. Et si vous creusez assez profondément, vous vous retrouverez en enfer, avec son lot de lave et de démons.
Au rang des petits soucis, on a pu constater quelques ralentissements, difficiles à justifier pour un jeu 2D. De plus, si cette version console a la présence d'esprit de proposer une map, cette dernière met un certain temps à s'afficher. Ce n'est rien de bien grave, mais cela reste tout de même gênant à la longue.
Enfin, la musique fait partie des points positifs du jeu. Judicieux mélange de chiptune et de sonorités plus classiques, elle arrive a être tour à tour enchanteresse, nerveuse et stressante.
Bien que reprenant l'idée de base de Minecraft, Re-Logic évite le plagiat en proposant des petites features assez simples dans le fond, mais bien senties. Ainsi, la présence de boss et d'invités à héberger donne un réel sentiment de progression dans le jeu. Cependant, il nous arrive tout de même d'avoir l'impression de stagner par moments, comme lorsqu'on recherche un matériau rare pendant des heures. Le jeu souffre également d'une certaine répétitivité, le joueur passant la plupart du temps à creuser. Mais cette dernière est inhérente au genre, et les boss et autres instances viennent, de temps en temps, rompre la monotonie. Au final, on se retrouve avec un jeu bien sympa, et surtout très chronophage.
09 avril 2013 à 10h31

Par

Points positifs

  • Construire son propre château, en s'affranchissant des lois de la physique
  • Des milliards d'objets à crafter
  • La variété des environnements
  • La musique

Points négatifs

  • Système de combat basique
  • Un peu répétitif quand même
  • Visée pas terrible au stick
  • Menu de craft bordélique, et pas franchement ergonomique
  • Quelques ralentissements

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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