Dans ce contenu téléchargeable, Connor n’est plus l’assassin que l’on a connu. Il n’est jamais rentré dans la confrérie, n’a jamais vu son père et vit toujours au sein de sa tribu aux côtés de sa mère. Mais Ratonhnhaké:ton, puisque tel est son nom amérindien, se souvient de tout ce qu’il a vécu dans
Assassin’s Creed III et se retrouve donc logiquement étonné de voir que le général Washington a véritablement pété un câble et s’auto-proclame désormais Roi. Comme si ça ne suffisait pas, il se sert de la Pomme d’Eden pour éradiquer les peaux rouges. Bref, vous l’aurez compris,
La Tyrannie du Roi Washington se situe sur une timeline alternative et remodèle à sa manière l’histoire. Certains personnages ont changé de camp et des endroits déjà visités se retrouvent désormais en ruine, jonchés de cadavres à moitié recouverts par la neige, la faute à un Washington assoiffé de sang. Un concept sympa, mais qui souffre malheureusement d’une narration un peu décousue et surtout assez poussive. Ce qui, espérons-le, est dû au principe de découpage en trois épisodes. Quant aux phases de jeu, elles alternent entre massacre de ricains, explosions et surtout infiltration, cette dernière exploitant au maximum les nouvelles capacités de notre héros.
Car dans ce
Déshonneur, Ratonhnaké:ton possède le pouvoir du Loup grâce à un délire un peu chelou de tisane sacrée à s’enfiler (qui a dit cliché ?). Après une phase hallucinée servant en fait de tutoriel, le héros étendra sa palette de pouvoirs. Il pourra ainsi appeler une meute de loups afin de le soutenir dans ses assassinats et, surtout, devenir invisible. Mais comme cette dernière capacité est tout de même un peu cheatée, la barre de vie du jeune homme diminuera progressivement en contrepartie, il s’agit donc de se cacher dans les fourrés et de la laisser regrimper avant d’utiliser de nouveau ce pouvoir. En plus de cela, les gardes disposent de chiens capables de sentir Connor à distance, ce dernier devra donc utiliser des appâts pour les occuper le temps de progresser. Malgré tout, on ne peut s’empêcher de sentir un sentiment de toute-puissance plutôt malsain et l’on prend vite le coche : invisibilité, slalom entre les gardes, repos dans les fourrés. Mais le joueur a à peine le temps de s’habituer à ce système que la vidéo de fin arrive, le laissant sur un bon vieux cliffhanger l’obligeant à acquérir les deux prochains DLC afin d’obtenir le fin mot de l’histoire. Comptez ainsi même pas deux heures pour parcourir l’aventure en ligne droite et un peu moins de trois heures pour trouver tous les trésors, aider les quelques villageois dans le besoin ou encore récupérer des fragments de mémoire.