On le sait, on le rabache chaque année : il n’est pas chose aisée d’être le champion d’uen catégorie, et rester au sommet nécessite une remise en question constante. Les développeurs d’
EA Sports l’ont bien compris et ne semblent pas vouloir commettre les mêmes erreurs que
Konami et
PES, longtemps au top avant de sombrer, faute de n’avoir su évoluer. Cette année encore,
FIFA s’est amélioré, a repris les bases de son aîné en saupoudrant le tout de petites nouveautés et améliorations qui rendent le tout diablement bon.
Tseuneugayme !
Tout commence par une refonte globale des menus assez merdiques des précédents épisodes. La lenteur et le fouilli ambiant étaient en effet des défauts qui, s’ils ne gâchaient pas totalement l’expérience, salissaient un peu le tout. Exit l’ancienne version,
EA choisit ici un design propre, épuré et assez imagé, un peu à la manière d’un Windows 8, le tacile en moins (c’est vrai Michel, arrête, t’as l’air con à essayer de cliquer sur l’écran du salon, bordel). Mine de rien, on a enfin l’impression d’un changement grâce à ça, et ça fait plaisir.
Un changement d’interface a également été implanté dans le mode Carrière, centre du jeu offline et qui réunit encore de très nombreuses personnes malgré une place toujours plus forte des modes en ligne. Très inspiré par
Football Manager, le titre ajoute de nombreuses options de
scouting, à savoir la possibilité d’envoyer des recruteurs de par le monde pour qu’ils dénichent la perle rare, celle qui fera oublier aux supporters du Racing Club de Strasbourg leur fameux gardien paraguyen tireur de coups-francs, le bien nommé José Luis Chilavert. A vous de suivre un jeune prometteur pendant quelques semaines pour découvrir ses notes et voir s’il s’agit, oui ou non, d’une belle trouvaille ! Bref, une belle avancée qui confirme le réalisme plus poussé dont font preuve les transferts. Difficile de mettre en place une équipe de ouf malade désormais sans réellement flamber et dilapider l’argent du Prince. Le système de mails a également été entièrement repensé et il faudra penser à régulièrement consulter sa boite pour ne rien louper !
J’échange mon Diawara en double, qui en veut ?
Côté nouveauté dans les modes de jeu, on peut signaler la légère refonte du mode
Ultimate Team, ce mode qui permet de créer une équipe à partir de cartes à acheter dans des boosters, style Panini de notre enfance.
FUT est plus que jamais au coeur de ce
FIFA 14, et les quelques améliorations proposées sont parfaites pour améliorer l’expérience de jeu. En vrac, on peut citer la disparition des cartes “formation” et l’apparition de cartes boostant de manière définitive les stats d’un joueur, entre autres. Du côté des autres modes, on note l’apparition d’un mode “Saison Coop” permettant de reprendre le fameux mode “Saison” déjà connu, mais avec un ami en ligne. Des matchs en deux contre deux sont alors possibles, pour notre plus grand plaisir !
Mais assez parlé des modes de jeu. Ce qui compte, après tout, ça reste bel et bien le gameplay. Pour cette nouvelle mouture, le tout a encore évolué et, comme chaque année, il va falloir réapprendre le jeu. Peut-être un peu plus cette année que les précédentes, au grand damn de certains joueurs un peu pressés. Première nouveauté : le rythme de jeu a été rabaissé et la vitesse des joueurs est un peu moins décisive que par le passé. Comprenez par là qu’il sera bien plus difficile de se la jouer solo et que les chevauchées spectaculaires de
FIFA 13 seront beaucoup plus rares. La construction du jeu est beaucoup plus importante et il faudra patienter un peu plus pour trouver la brèche. Dans ce sens, les changements de jeu via de longues transversales sont mieux réalisés, pour le plus grand plaisir des amateurs de football anglais. Les frappes lointaines ont également été repensées grâce à l’instauration du
”Pure Shoot”, rendant plus purs (non, sérieux ?) les tirs. Ca se ressent tout particulièrement avec des joueurs du calibre d’un Rooney par exemple, capable de loger une balle dans la lucarne à tout moment.
“Va manger des Froliks !” - Gabriel
L’autre grosse nouveauté réside dans la refonte du modèle physique des joueurs. Il est désormais possible d’utiliser une meilleure protection de balle que par le passé en appuyant sur L2, et il faudra jouer des coudes pour conserver le ballon. Là encore, cela dépend beaucoup du joueur contrôlé, et des mecs comme Drogba ou Zlatan risquent de faire passer de sales moments aux défenses, aussi regroupées soient-elles. Malheureusement, on ressent un peu trop le poids de ces stars sur les coups de pieds arrêtés, principalement les corners, qui ont tendance à aboutir à un but trop régulièrement.
EA serait actuellement en train de plancher sur un patch pour niveler un peu tout ça. Les défenses ont elles aussi progressé avec des tacles qui sont beaucoup moins une “sanction” au cas où on se louperait. Une sorte de geste de deuxième chance est mis en place permettant de se ratrapper en cas de manqué sur une première intervention, ce qui simplifie un peu la défense que beaucoup trouvaient trop difficile à gérer dans l’opus précédent.
Côté technique,
FIFA 14 ne change pas foncièrement la donne par rapport à son aîné. Le jeu n’a que très peu évolué graphiquement, même si la modélisation de certains joueurs est devenue bien plus détaillée. En jetant un oeil de loin, difficile de voir la différence de prime abord, et il faudra découvrir quelques nouvelles animations (qui veut des nouvelles célébrations de buts ?) et autres petits détails pour voir un changement. Comme d’habitude, la quasi totalité des équipes sont sous licence (660 équipes tout de même !), et on regrette simplement le petit manque du côté des sélections nationales. Côté son, on retrouve Hervé Mathoux et Grégoire Margotton aux commentaires avec une base identique à celle de l’an dernier, augmentée de quelques petites interventions toutes fraiches. L’ambiance sonore du stade est pour sa part toujours aussi réussie et devrait une fois de plus vous faire rêver et vous rappeler vos meilleures soirées foot/pizzas entre potes.