Test : Dying Light - PS3

Dying Light - PS3

Dying Light - PS3

Genre : Survival-Horror en Open World

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* Réunion créative au sein de Techland *
" Bon les mecs, avec ces histoires de zombies, on a été vraiment au bout je crois. On a eu beaucoup plus de succès que ce qu'on méritait, on va pas se mentir. Qu'est-ce qui pourrait bien se vendre maintenant ?
- MIRROR'S EDGE 2 !
- Ahahah, t'es con Roger !
- Eh mais c'est pas con. Vu qu'EA semble pas prêt à le faire, on a qu'à s'engouffrer dans la brèche !
- On met quoi pour que ça fasse pas trop pompé ?
- Euh... Des zombies ?
- Allez !"

Test effectué à partir d'une version PS4

Le scénario de Dying Light n'est franchement pas bien intéressant. Un bidonville est condamné par les autorités pour cause d'infection générale de virus zombie et en l'absence de remède, ceux-ci comptent bien tout faire péter prochainement. Vous êtes l'un de leurs agents, catapulté en zone sinistrée pour enquêter sur le chef d'une milice qui a mis la main sur des plans qu'il menace de divulguer. On se doute bien que ces plans devraient fortement compromettre des gens haut placés, et pas besoin d'être très complotiste pour se douter des tenants et aboutissants de cette histoire de série Z. Si le scénario ne nous tiendra pas tellement en haleine, il a le mérite de proposer un bon motif pour offrir bon nombre de missions différentes dans ce petit monde ouvert.

Previously on the Walking Dead

Dying Light est donc la dernière création de Techland, à qui l'on doit la série des très moyens Dead Island, dont la principale originalité était clairement de montrer des zombies en bikinis. Ouais, il faut aimer. Ici, nous sommes à mi-chemin entre Dead Island, qui favorisait le lynchage de zombies au corps à corps et le crafting, et Mirror's Edge, qui faisait la part belle aux cabrioles urbaines, le parkour. Le tout est servi à la sauce First Person Shoot, ce qui n'est pourtant pas une vue favorisant tellement l'exotisme en terme de maniabilité. Il faut bien avouer que Techland a pas mal revu sa copie depuis Dead Island et que le cocktail fonctionne très bien. Les cabrioles sont plutôt agréables et le parkour fluide dans l'ensemble, le décor type favela se prêtant à merveille aux acrobaties urbaines. Le gros doute de la maniabilité effacé, que propose le titre en terme de contenu ?

Zombiland

Il faut savoir que Dying Light, même s'il n'est pas un RPG, en a repris énormément de mécaniques. Missions annexes dans tous les sens, fabrication et amélioration d'objets grâce aux ressources que vous glanez au fil de vos missions, évolution du personnage... D'un côté, vous répartissez des points de compétences qui vous permettent d'améliorer vos capacités de survivant, de coureur ou de combattant. L'inventaire est aussi une donnée importante, et très nombreuses sont les armes, boosts, améliorations possibles, etc. Finalement, le titre est bien plus profond qu'il n'y parait et surtout est bourré de bonnes idées. Les amateurs de la série Walking Dead verront d'ailleurs pas mal de clins d'oeil, voulus ou non d'ailleurs, dans certaines des possibilités. Par exemple, vous pourrez acquérir la capacité de vous couvrir de tripes de zombies pour vous fondre au milieu de ceux-ci, qui ne remarqueront plus votre présence tant que vous ne faites pas de vagues.

Acrobate de baseball

L'autre bonne idée du soft, c'est le principe de la nuit. Certains zombies, surpuissants, ne sortent que la nuit et sont aussi agiles que vous, mais hélas bien plus puissants. Lorsque le soleil se couche, il faut donc rapidement trouver un abri pour passer la nuit si vous voulez la jouer safe. Mais toutes les missions peuvent se remplir de nuit, elles sont simplement beaucoup plus difficiles. Certes, il est assez stressant de courir dans le noir, mais vos acrobaties, en contrepartie, vous rapporteront beaucoup plus d'expérience la nuit. Le jour n'est pas forcément toujours plus simple, puisqu'à mesure que vous progresserez dans le titre, de nombreuses sortes de zombies s'ajouteront à la faune locale. Certains sont juste gros et surpuissants, d'autres ont les viscères explosives ou vomissent des gerbes d'acide à grande distance... Si vous ajoutez à cela la présence d'humains hostiles, vous obtenez un bestiaire finalement assez bien fourni.

They see me trooooollin'

En dehors de l'histoire, qui mine de rien avec toutes ses missions annexes devrait vous prendre plusieurs dizaines d'heures, vous pourrez aussi tester la coopération, un gros plus. Malgré le manque de "stratégie" coopérative, à savoir que les joueurs n'ont pas de rôle précis et se retrouvent souvent à tous faire la même chose, le plaisir est là. De plus, l'option permettant de jouer avec le zombie permet de foutre la merde un peu partout dans les parties des autres joueurs. On débarque un peu n'importe où et on casse les couilles, pour résumer. D'accord, notre zombie n'est pas hyper puissant et, malgré son agilité, il a de fortes chances de se faire dérouiller assez rapidement, mais le fun des quelques secondes où vous trollez les parties des autres est assez unique.
En résumé, Dying Light est plutôt un bon titre dans l'ensemble. Pas moche du tout et bénéficiant de pas mal d'originalités dans le gameplay, il vous offrira plusieurs dizaines d'heures de plaisir, en solo ou en coop, malgré son scénario digne des pires séries Z. Le gameplay parfois imprécis risque d'en rebuter certains, et le début du jeu est clairement lourd, mais le titre fait le job, et il est bien plus abouti que ne le fut Dead Island en son temps. Un petit titre sympa de ce début d'année.
17 mars 2015 à 11h51

Par

Points positifs

  • Le parkour, assez maîtrisé
  • Le craft d'objets
  • Le principe de jour/nuit
  • Bestiaire sympathique
  • Coop' rigolote

Points négatifs

  • Scénario minable
  • Gameplay parfois imprécis

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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