Avec l'ambition de conclure définitivement la trilogie Future (composée d'
Opération Destruction, de
Quest for Booty et d'
A Crack in Time) et d'en faire ainsi une quadrilogie,
R&C Nexus a toutes les raisons d'attirer l'attention. Expérience cette fois-ci uniquement solo, l'aventure prend place au beau milieu de l'espace : à bord d'un beau et grand vaisseau spatial, Ratchet, Clank et toute la clique ou presque ont pour mission de ramener aux autorités une dangereuse criminelle, Vendra, endormie et emprisonnée dans une cellule confinée. La routine pour le couple le plus célèbre de la galaxie, sauf quand Neftin, le frère jumeau ultra-barraque de cette fameuse sorcière de l'espace, décide de tout casser pour la récupérer. Pour ce faire, il emploie les très raffinés Thugs 4 Less, ennemis bien connus de
R&C 2 et se mettent au boulot. C'est donc tout naturellement que Ratchet et Clank se lancent à leur poursuite, car les jumeaux prévoient un plan bien sombre afin d'assouvir leur désir personnel...
"C'est pour briser de vulgaires caisses que tu as fait appel à M. Zurkon ?!"
Ce nouvel épisode, au prix "mini" de 30 € et à la durée de vie relativement courte (5 heures environ) met l'accent sur une nouvelle mécanique de gameplay : la gravité. Ainsi, lors de phases spatiales par exemple, Ratchet se trouve projeté dans l'espace et peut sauter de plate-forme en plate-forme au milieu des objets flottants. Sympa. Mais la plus flagrante nouveauté est l'apparition des courants anti-gravitationnels. Grâce à un petit pistolet, notre lombax peut relier différents points de gravité entre eux, afin de créer des "tunnels", flottant dans les airs, l'emmenant à des endroits précis. Cette mécanique bien fichue est souvent utilisée et permet de varier avec des phases de combat très présentes. La plate-forme, hormis les éléments présentés précédemment, est toujours mise à l'honneur grâce aux traditionnelles hover-bottes et à un petit nouveau, qui transforme Clank en véritable jet-pack et permet de se déplacer tout en hauteur dans les quelques environnements ouverts du jeu. De plus, le petit robot est toujours jouable dans des séquences 2D rares mais intelligentes, où la gravité est une fois de plus mise en avant.
Mais il n'y a pas à tortiller du cul, ce
Nexus est bien orienté action. Si l'on regrette le bestiaire un peu restreint, on admire encore et toujours l'arsenal, pas gigantesque, mais qualitativement excellent. Si l'on a droit à quelques incontournables, on a la possibilité de jouer avec de nouveaux joujous délirants, comme l'hibernator qui transforme les ennemis en bonhommes de neige sous une musique de Noël assez fendarde, ou encore le beau, gros et admirable T.E.L.T. dans sa septième version. De plus, un nouveau système d'upgrades des armes et disponibles afin de customiser ses armes via un arbre des compétences simple mais très efficace. En fait, on se retrouve tout à fait avec un véritable
R&C, en miniature : 5 planètes aux propriétés différentes, un arsenal particulier, de nouveaux gadgets à manier, un humour décapant et quelques truc en plus :
Nexus nous fait un peu rappeler ce pourquoi on aime la saga
Ratchet & Clank.
"Merci les destructofoliiies !"
Cependant,
Nexus se tare tout de même de quelques points noirs regrettables. Si le moteur technique est excellent, affichant des couleurs pétantes et une grande quantité d'éléments (presque) sans ramer, on regrettera des environnements au grand potentiel mais un petit peu vides, un poil sans vie. Son scénario, quant à lui, est assez décevant car il n'apporte pas grand chose à la saga : hormis le sort inattendu de certains personnages bien présents dans la trilogie
Future, on retiendra surtout que cet opus est taillé sur mesure pour les grands fans de la licence qui, eux, seront aux anges. Clins d’œil et références aux amoureux des premières heures sont présents, et même si le Capitaine Qwark est injustement méga sous-exploité, on se fend bien la poire par moments comme à notre habitude. On les aime, ces héros.
Si le jeu est très court (la même durée de vie que son ancêtre
Quest For Booty alors que ce dernier coûte et coûtait deux fois moins cher), on apprécie réellement la densité des missions - on a même une arène ! - tandis que la trame tient en halène, même si le dénouement est franchement faiblard bien que suffisant. Bref,
Nexus, c'est du
Ratchet & Clank pur et dur modèle réduit, avec ses petits défauts, mais suffisamment de qualités pour se dire une fois le jeu terminé, "
vivement que j'y retourne". Et pour ça, on peut dire un grand merci à
Insomniac Games.