- Genre
- FPS
- Date de sortie
- 04 novembre 2014 - France
- Développé par
- Sledgehammer Games
- Edité par
- Activision
- Disponible sur
- PC, PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One
- Modes de distribution
- Boutique
- PEGI
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Après nous avoir à moitié carotté l’année dernière avec Ghosts, Activision a décidé de reprendre les rênes de sa série phare et nous faire saliver comme jamais. Advanced Warfare, tel est le nouveau nom de cet opus 2014. Et le moins que l’on puisse dire, c’est SledgeHammer, cette fois en charge du développement, a vu gros : nouveau moteur, nouveau gameplay, nouvelle feature holywoodienne… Tout semble être là pour redorer le blason de Call of Duty.
Test effectué à partir d'une version PS4
War. War never chan… Mon cul ouais
Dans ce nouveau COD, oui, la guerre a changé. Comme son nom l’indique, le contexte prend place dans les années 2050, où la technologie, surtout militaire, a considérablement évolué. Un peu à la manière du récent film Edge of Tomorrow, les militaires (américains, car ce sont les plus forts, ne l’oublions pas) disposent chacun d’un exo-squelette , une sorte de combinaison robotique décuplant les capacités de son hôte. Avec, on se sent un peu super-héros et c’est exactement ce qui fait toute la nouveauté du gameplay : on peut double sauter très haut, se propulser vers l’avant, écraser le sol, glisser sur une distance assez longue, exploser un type jusqu’à l’envoyer valdinguer à quelques mètres… Et ce sont, entre autres, ces ajouts apportés par l’exo-squelette qui font tout le remaniement du jeu. De plus, on dispose régulièrement de technologies plus annexes qui complètent le gameplay : le nouveau système de grenade, par exemple, est vraiment folichon. Il suffit de prendre son explosif, et d’appuyer sur la touche dédiée pour en changer la nature (intelligente (la grenade sélectionnera automatiquement son ennemi), explosive au contact ou à fragmentation) avant de la lancer. Il en est de même pour les non létales, dont une de ses particularités est de pouvoir scanner l’environnement et révéler la position de tous les ennemis pour mieux les éliminer.Vivement 2054 qu’on puisse faire de l’UFC avec un exo-squelette
Pour une fois, Activision a beaucoup misé sur sa campagne solo… et l’entreprise avait un atout de taille. Kevin Spacey lui-même incarne, via la motion-capture, le grand homme de l’histoire à travers le personnage de Jonathan Irons, PDG de l’immense société Atlas. Atlas n’est ni plus ni moins que la première boîte mondiale, et est aussi une armée privée et, plus globalement, la plus grande armée active au monde. « Une superpuissance à louer », comme le dit si bien ce bon vieux Irons. Si la reproduction du personnage est impressionnante (les cinématiques en elle mêmes sont absolument superbes), on ne peut en dire autant de l’intérêt qu’apporte un tel acteur à un jeu comme Call of Duty. Evidemment, le charisme est présent, mais la narration, tout simplement, n’est pas taillée pour donner la prestance adéquate à Spacey. Le scénario et ses personnages sont tout ce qu’il y a de plus clichés dans l’idéal du bon gros bluckbuster militaire ricain : le héros qui a perdu son meilleur ami et qui souffre, le soldat badass qui n’a pas froid aux yeux, la nana courageuse et autoritaire… Et autant dire que l’histoire n’est pas là pour rattraper le tout, bien qu’elle se laisse agréablement suivre durant 6 pauvres heures… d’une facilité assez déconcertante, même en vétéran.Avec de telles technologies, le Kama Sutra du futur doit envoyer du lourd
Malheureusement, encore bien des joueurs ne s’attardent même pas une seconde sur le solo et se jettent tels des mort-vivants sur le fameux multijoueur. Et on peut comprendre, car cette année, le gameplay novateur (au sein de la série, du moins) du titre permet une grande repensée du level design des maps et des tactiques de jeu. Tous les bonus ne sont bien sûr pas disponibles en multijoueur : on se retrouve avec un équipement composé de treize items (arme primaire et secondaire, accessoires, grenade, fonctionnalité d’exo-squelette, atouts, etc.) qu’il faudra choisir judicieusement pour se créer le soldat parfait. Cependant, tous les joueurs ont par défaut le double saut d’activé, en plus des esquives latérales, glissades et propulsions : ceci a pour conséquence des parties endiablées où les 18 joueurs virevoltent en même temps sur la même carte. Mais surtout, l’architecture des environnements est désormais bien plus verticale, avec des maps où il est possible d’accéder à des recoins, des toits pour prendre l’avantage. Le tout est plus nerveux encore, puisque qu’un joueur n’hésitera pas à bondir dans les airs pour esquiver à des tirs, et vice-versa. En revanche, on notera l’absence de certains modes de jeu plus funs (« jeux d’arme », etc.), ce qui s’avère regrettable, ainsi qu’un arsenal bien moins fourni qu’auparavant malgré son variété certaine. Globalement, le mode multijoueur est une jolie réussite.Enfin ! Cette année, la série Call of Duty a joué le jeu du renouveau. Le titre est beau, fluide et profite d’un gameplay excellent pour proposer une campagne, certes au final en demi-teinte mais incontestablement efficace. Cela profite également à un multijoueur remanié par son level-design et une nervosité revue à la hausse. Des idées de gameplay, parfois pas assez exploitées, sont vraiment intéressantes et assurent peut-être un futur confortable à cette licence à laquelle on devrait s’essayer avant de diaboliser catégoriquement. Pas une bombe absolue, mais dans le domaine du FPS militaire arcade, sa place est dans le haut du panier.
Points positifs
- Un gameplay aérien, varié et novateur dans la série
- Des concepts très cool, bien que peu exploités
- Beau, fluide et doté de cinématiques somptueuses
- De jolies scènes ingame
- Le multijoueur porté par le gameplay futuriste
Points négatifs
- Des environnements parfois un peu vides
- Scénario et narration trop peu ambitieux
- Le mode coop Exo-Survival sympa, mais dont on a vite fait le tour
- Campagne courte, bien trop courte...
- Difficulté revue à la baisse, et mode Vétéran vraiment décevant
- Impossibilité de se mettre en VOSTFR
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