The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel II est donc la suite directe du premier opus, dont notre test peut être retrouvé
par ici. Si vous n'avez pas encore fini ce dernier, vous pouvez directement passer au paragraphe suivant, sous peine d'être spoilé dans les lignes qui suivent. Le joueur retrouve donc Rean, le héros, seul au sommet d'une montagne. Enfin pas tout à fait, puisqu'à ses côtés se trouve un mécha hors-service et un chat doté de la parole. Et alors tout lui revient : la guerre qui s'est déclarée et la séparation brutale d'avec ses camarades de la Class VII à l'Académie Militaire de Thors. Bref, rien de bien joyeux, d'autant plus qu'il se retrouve désarmé et physiquement affaibli dans un milieu hostile. Il va rapidement apprendre où se trouvent ses amis et décidera donc d'aller les chercher avant de faire quoi que ce soit d'autre. Bref, vous l'aurez compris : finis les cours à l'école, fini le fait de parcourir les contrés d'Erebonia afin d'aider des PNJ. Ici, il est question de reformer une équipe et de s'occuper des méchants.
Héros et ados
En tant que suite directe, ce
Trails of Cold Steel II propose aux joueurs de parcourir un bon paquet de lieux d'ores et déjà visités dans le premier opus, de suivre les aventures des mêmes héros et antagonistes et de combattre les mêmes monstres. Bref, autant dire que les développeurs ont effectué le minimum syndical ici et ont au contraire beaucoup misé sur le fan service, au risque de décevoir ceux qui auraient préféré un peu plus de nouveautés. La narration est également semblable à celle de
Trails of Cold Steel premier du nom : il est ainsi toujours question de jours qui passent comme dans un
Persona, de longues cinématiques, de dialogues interminables (intégralement en anglais) ou encore de liens à renforcer entre Rean et ses camarades. En revanche, la progression diffère puisque, passé le premier acte extrêmement dirigiste, le joueur se retrouve lâché dans un monde un peu plus ouvert, avec la possibilité de voyager librement d'un endroit à l'autre via différents moyens de transport. Une bonne nouvelle donc, qui permet de différencier les deux aventures, tout comme le fait d'enfin sortir de l'école et de se plonger dans un scénario un peu plus mature. Malgré tout, il faudra tout de même attendre le troisième opus pour saisir tous les tenants et aboutissants et voir le bout du tunnel, puisque ce second opus pose le cadre du troisième épisode. Comme le premier le faisait pour le deuxième, quoi.

Le système de combat, particulièrement réussi, est bien entendu lui aussi de retour, avec tout de même quelques petites nouveautés histoire de renouveler la chose. Au tour par tour, il est toujours question d'effectuer des attaques différentes (attaque basique, sorts utilisant des points de magie, attaques puissantes utilisant des points d'action), de se lier avec d'autres personnages histoire de débloquer des bonus bienvenus ou encore de lancer un super coup surpuissant puisant dans la jauge de points d'action. Quant à la personnalisation, elle tourne toujours autour de quartz à équiper dans des slots (à upgrader) à la manière des matérias de
Final Fantasy, histoire de bénéficier de sorts différents (attaque, soutien, soin...) ou de bonus passif (défense améliorée, davantage de points de vie, etc). Mais il est désormais aussi question d'une jauge d'overdrive durant les affrontements, qui se remplit petit à petit : une fois activée, elle permet de bénéficier d'avantages pendant trois tours, comme des points de magie entièrement récupérés. Les combats de méchas sont aussi de la partie. A bord de Valimar, Rean peut ainsi envoyer de grosses patates dans les robots ennemis en visant des zones différentes de son corps. Ces affrontements sont toutefois plus rares et c'est finalement tant mieux, car ils se montrent assez mous par rapport aux combats classiques et n'offrent qu'assez peu d'opportunités.
Suicide Squad
Bref, assez peu de différences par rapport au premier épisode. Décevant ? Pas vraiment, puisque ce système de combat était déjà à la base réussi et addictif, et il profite de ces petites touches de nouveauté pour se peaufiner encore un peu plus. En revanche, les joueurs noteront sans aucun doute une hausse soudaine de la difficulté. Il s'agit en effet désormais de faire attention à tout moment, sous peine de se prendre un sale coup et de finir rapidement K.O. et ce même en mode normal. Les ennemis sont bien plus résistants, leurs coups retirent bien plus de points de vie aux héros (sans parler de leurs contre-attaques !) et ils n'hésitent pas à s'acharner sur un personnage en particulier, d'autant plus si ce dernier possède des sorts de soin. Bref, il s'agit d'exploiter au mieux toutes les possibilités offertes durant les affrontements, ou à défaut de s'adonner à du bon vieux level grinding. Il est heureusement aussi possible de se changer les idées entre deux donjons via les nombreux à-côtés offerts par ce
Trails of Cold Steel II : pêche, cuisine, snowboard ou encore jeu de cartes. Un contenu conséquent donc, qui occupera les fans pendant de nombreuses heures, même si en contrepartie ces derniers devront subir une réalisation d'un autre âge, avec des graphismes assez vilains, des animations rigides, de temps de chargement omniprésents et quelques ralentissements. Des soucis que l'on espère voir disparaître dans le troisième épisode, qui sortira pour sa part sur PlayStation 4.