Test : Helldivers - PS4

Helldivers - PS4
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Il y a des jeux que l’on n’attend pas. Pourtant, ils sont là dans les salons et dans la presse mais l’attention est fixée sur les blockbusters ou les titres indés emblématiques. Entre les deux, il y a pourtant plein de jeux. Dans ce no man’s land, il est possible de trouver des petites pépites. Aujourd’hui, c’est Helldivers, le nouveau jeu d’Arrowhead, créateur de Magicka, qui arrive en exclusivité sur les consoles Sony et qui nous prend doucement par surprise.

Test effectué à partir d'une version PS4

Helldivers, quezako ? C’est d’abord, pour le contexte du jeu, des militaires envoyés par la Super Terre aux quatre coins de la galaxie pour repousser les méchants aliens. C’est du moins ce que disent les vidéos et les documents un tantinet propagandistes que l’on peut voir dans le jeu. Car avec ce prétexte pour un shooter vu de haut en multijoueurs, il y a aussi un petit ton acerbe qui rappelle un peu Starship Troopers avec une propagande tellement évidente qu’elle en est très drôle. Et même si cet habillage est secondaire, il fait plaisir. Et c’est un peu ce qui fait plaisir dans ce jeu : il est bien pensé jusque dans les détails.

Voyage au bout de l’enfer

Comme précisé plus haut, tout cela n’est que prétexte pour justifier un shooter en vue isométrique multijoueurs où il faut se déplacer avec un joystick et viser avec l’autre. On se retrouve donc dans des missions, seul ou à plusieurs jusqu'à quatre (ce qui est quand même plus fun, que ce soit en ligne ou, encore plus, en local). Ce qui est bien, c’est qu’il y a des missions de différentes difficultés, le matchmaking se fait donc tout seul. Chaque mission a des objectifs en tous genres : détruire tel lieu, activer des rampes de lancement, secourir des rescapés… Il y a vraiment de quoi varier les plaisirs. Bien sûr, le cœur du jeu c’est de défoncer de la gueule alien à coups de chevrotines, de grenades ou de lasers et, même si l'on n'est pas dans l’originalité la plus évidente, c’est tout de même très bon. La prise en main est simple. Il est facile de viser, les objectifs se repèrent facilement sur la carte… Bref, rien que comme cela, c’est du solide et on s’y amuse bien.

Democracy in your face

Ce qui fait le sel du jeu et ce qui fait que, tranquillement, on devient un peu accro au jeu, c’est tous les petits détails qu’ont rajoutés les développeurs à cette recette ultra classique. Il y a tout d’abord le friendly fire qui fait que l’on peut tuer ses partenaires dans le feu de l’action. Et on peut vous dire que dans les niveaux de difficulté supérieurs assez corsés avec des vagues d’ennemis énormes, cela arrive facilement. De plus, il y a des stratagèmes que l’on peut utiliser et il y en a un paquet. Ce sont des sortes d’habiletés spéciales dont on peut se servir en partie comme un bombardement, faire apparaître une tourelle ou un exosquelette bien pratique. Petit à petit, on découvre plein de stratagèmes de la sorte, ce qui fait que l’intérêt pour le jeu se renouvelle constamment même si certains stratagèmes sont un peu cheatés comme l’exosquelette qui est bien bourrin. Enfin, Arrowhead a décidé d’ajouter de la tension aux parties déjà bien corsées comme cela. En effet, pour faire venir les stratagèmes ou pour activer certains objectifs de mission, il faut rentrer des codes à l’aide de la croix directionnelle, comme des Konami Codes. Une idée toute simple mais qui est très cool en jeu et encore plus à plusieurs puisque cela nécessite une petite organisation avec un joueur qui rentre le code pendant que les autres le défendent. Bref, tous ces éléments font que, de manière insidieuse, on se prend lentement au jeu et on enchaine les parties avec un grand plaisir.

Liberté, j'écris ton nom... avec du sang

A cela s’ajoutent quelques armes sympathiques, que ce soit une mitrailleuse, un laser, un fusil à pompe ou même quelques grenades histoire de faire souffrir les aliens de différentes manières. On regrettera peut-être le manque de variété des environnements avec seulement trois différents : désert, jungle et montagne enneigée. Enfin, dernière originalité du jeu, la victoire est vraiment collective. En effet, la Super Terre a trois ennemis qu’il faut éradiquer : les insectes, les illuministes et les cyborgs (socialistes bien sûr). Pour les battre, il faudra gagner du terrain sur chaque front, ce qui se fera en gagnant des planètes et des points d’influence. Une fois qu’il y a assez de points d’influence gagnés par la communauté entière, la zone de conflit est gagnée et on passe à la suivante jusqu'à atteindre la planète d’origine de l’ennemi pour y gagner plusieurs batailles et battre définitivement cette race alien. Encore une fois, cela se fait avec toute la communauté des joueurs. Une petite originalité avec une mécanique bienvenue pour encourager encore plus le jeu en multi. Enfin, on finira sur les graphismes qui sont plutôt jolis et les musiques qui sont très réussies même si le thème principal du jeu pourra être un peu énervant à la longue.
On n’attendait pas Helldivers et c’est une bonne surprise. On s’y amuse bien et petit à petit on se laisse prendre au jeu. C’est pourtant un shooter en vue isométrique ce qu’il y a de plus classique. Cependant, Arrowhead y a ajouté des détails cools comme les stratagèmes ou la nécessité de devoir entrer des codes dans le jeu en plein combat. De plus, l’effort communautaire pour combattre vraiment les ennemis est une vraie bonne idée. Enfin, le jeu est jouable en solo ou en multi en ligne ou local, ce qui mérite, par les temps qui courent, d’être salué. Bref, on vous conseille vraiment ce « petit » jeu venu de presque nulle part car vous risquez de bien vous y marrer, que ce soit avec vos potes ou online. Et si l'exclu Sony du moment n'était pas The Order ?
04 mars 2015 à 11h59

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Points positifs

  • Un gameplay classique mais réussi
  • Des stratagèmes intéressants et nombreux
  • Entrer des codes ingame
  • Le contexte propagandiste qui rappelle Starship Troopers
  • Le vrai effort communautaire pour combattre les aliens
  • Le friendly fire

Points négatifs

  • Pas assez d'environnements
  • Certains stratagèmes un peu cheatés
  • Le thème principal peut devenir lourd à force
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