Test : Uncharted 4 : A Thief's End - PS4

Uncharted 4 : A Thief's End - PS4
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Ah, Nathan Drake. Un nom qui dit forcément quelque chose à tous les possesseurs de consoles PlayStation. Quel joueur PS3 n'a pas suivi l'aventurier dans sa trilogie de péripéties ? Quel joueur PS Vita n'a pas succombé au sympathique Uncharted : Golden Abyss ? Le héros de Naughty Dog a tellement convaincu que certains fans ont d'ailleurs certainement acheté une PS4 uniquement dans l'attente d'un nouvel opus. Et le voilà, enfin. Après de longues années d'attente, Uncharted 4 : A Thief's End est finalement là, pour un dernier baroud d'honneur.

Test effectué à partir d'une version PS4

L'aventure d'Uncharted 4 : A Thief's End débute bien des années après la fin de celle du troisième épisode. Elena et Drake sont mariés et vivent une petite vie paisible, bien loin des péripéties vécues et tant appréciées du jeune homme. Il ne voit même plus Sully ! Mais alors qu'il commence à s'ennuyer sévère dans sa routine plan-plan, son frère, qu'il croyait mort depuis des années, débarque un jour pour lui demander son aide. Sam, puisque tel est son nom, a en effet promis à un malfrat influent qu'il récupérerait le trésor d'un pirate, le Capitaine Avery, dans les trois mois. Sous peine de quoi... Il n'a pas trop envie de savoir ce qu'il adviendra de lui. Et puisque ce cher Nate est un chasseur de trésors particulièrement doué, il serait franchement dommage de ne pas lui proposer de l'accompagner. Mais comme si le voyage et la recherche n'étaient pas déjà une assez grosse épreuve comme ça, une équipe de mercenaires fort peu sympathique a décidé de se mêler à la fête. Bref, autant dire que l'aventure ne sera pas de tout repos, même si malheureusement certains passages à vide se font parfois sentir. En effet, cet épisode étant bien plus long que les autres (comptez une quinzaine d'heures environ), il aurait été bien difficile pour les développeurs de chez Naughty Dog de proposer une aventure sans temps morts.

Uncharted 4 : A Thief's End

Nathan plus, Drake est là

Si la longue mise en place des personnages et de l'histoire est justifiée en début de partie – après une scène d'introduction tout de même sur les chapeaux de roue, il est déjà plus dommage de voir que quelques soucis de rythme se font parfois sentir, notamment via des scènes qui se montrent un peu trop longuettes. Heureusement, ce problème est contrebalancé par la mise en scène sans fausse note de ce Uncharted 4. De ce côté là, il n'y a franchement rien à reprocher aux dernières aventure en date de Nate : si le scénario, malgré ses quelques pirouettes, se montre assez facile à anticiper, il reste particulièrement agréable à suivre grâce à ses scènes peaufinées à l'extrême. Les dialogues sonnent toujours juste, avec de nombreuses touches d'humour, les séquences émotion font mouche et le background des différents personnages a subi un gros travail. C'est bien simple, Uncharted 4 place la barre assez haut en ce qui concerne la narration dans un jeu vidéo, et il sera bien compliqué pour ses concurrents de faire au moins aussi bien. Le souci du détail est tel que lorsque deux personnages discutent et qu'ils sont interrompu, par exemple par l'arrivée d'un ennemi, ils reprennent en mode « Où en étais-je déjà ? Ah oui... » dès que l'élément perturbateur n'est plus là. Ça n'a l'air de rien comme ça, mais tous ces petites choses rendent les personnages toujours plus vivants et le jeu toujours plus réaliste.

Uncharted 4 : A Thief's End

Un souci de réalisme qui se ressent également durant les phases de gunfights, qui ont toujours été un pilier fort de la saga, aux côtés de l'exploration et des énigmes à résoudre. Ne comptez en effet pas vous lancer dans le tas en tirant dans tous les sens, vous aurez 100% de chance de vous faire descendre si vous tentez la chose. A peine quelques balles suffisent à venir à bout du héros et vous pouvez compter sur les ennemis pour ne jamais louper leur cible et faire rapidement tomber les murets derrière lesquels Nathan se met à couvert (lorsqu'il s'y met, puisque le bouton pour se mettre à couvert est le même que pour faire des roulades, entraînant parfois quelques soucis dans le feu de l'action). Des ennemis qui se montrent d'ailleurs plus coriaces que jamais, obligeant le joueur à ne quasiment effectuer que des headshots s'il veut en venir à bout rapidement. Si ce n'est pas le cas, il s'expose à voir popper des renforts de nulle part, parfois directement dans son dos, quitte à faire grimper artificiellement la difficulté de ces phases. Ceux qui veulent éviter le problème devraient donc plutôt se tourner vers l'infiltration lorsque c'est possible. Lorsque Nathan progresse en mode furtif, ses ennemis mettent bien plus longtemps à réagir, leur jauge de détection mettant un petit moment à se remplir. Tout semble d'ailleurs fait pour que les joueurs se la jouent Snake : les zones de hautes herbes où se cacher sont nombreuses et les ennemis n'hésitent pas à s'y rendre un par un, de nombreuses corniches permettent de faire tomber les guetteurs, et ainsi de suite.

Uncharted 4 : A Thief's End

Indiana Drake

Si l'on met de côté les énigmes, assez classiques dans leur construction et pas bien compliquées – d'autant plus que certaines sont proposées plusieurs fois dans l'aventure, l'autre gros point fort de ce Uncharted 4, avec la narration, est bien entendu l'exploration. Et une fois encore, les développeurs de chez Naughty Dog se sont montré très généreux, nous envoyant aux côtés de Nathan Drake aux quatre coins du monde (Italie, Écosse, Madagascar...). De quoi mettre en pratique les deux nouveautés du gameplay : les glissades sur les pentes et l'utilisation du grappin. Utilisable à tout moment à condition de trouver un endroit où l'accrocher, ce dernier permet ainsi de se balancer au dessus d'un ravin pour atteindre l'autre côté, de descendre ou monter en rappel, ou encore de se placer au dessus d'un ennemi pour lui tomber dessus et l'assommer dans la foulée. Bref, les utilisations sont nombreuses, même si le joueur se retrouve forcément au bout d'un moment bloqué par la linéarité de l'aventure (ce qui est d'ailleurs aussi vrai avec les véhicules). Car oui, même si les environnements sont grands, même si la seconde partie du titre offre toujours plus de liberté, cette dernière montre forcément ses limites au bout d'un moment. Mais franchement, c'est uniquement pour chipoter, puisque les différentes phases peuvent être appréhendées de bien des manières, permettant d'ailleurs au joueur d'apprécier les nombreux décors proposés par le dernier bébé de Naughty Dog.

Uncharted 4 : A Thief's End

Et autant vous dire que, de ce côté là, vous allez mettre du temps à vous en remettre. Ce n'est pas compliqué : Uncharted 4 est très certainement le plus beau jeu actuellement sur le marché, ni plus ni moins. Les environnements sont tout simplement sublimes, variés, bourrés de détails et vivants ; la modélisation des personnages et les expressions de leurs visages sont bluffants de réalisme ; les jeux d'ombre et de lumière sont très réussis (et viennent souvent apporter encore plus de cachet à la mise en scène, comme un moment dans une cave à vin éclairée par la lueur d'un briquet) ; la distance d'affichage est juste hallucinante ; il n'y a quasiment aucune différence entre les cinématiques et le ingame ; et le tout tourne sans ciller pendant 99% de l'aventure. Bref, vous l'aurez compris : aucun superlatif n'est assez fort pour exprimer à quel point ce jeu est une claque visuelle et technique. L'ambiance sonore n'est pas en reste et, après avoir ravi la rétine, ce nouvel épisode ravi les oreilles. Si le mixage se montre parfois perfectible, malgré quelques tentatives de bidouillage dans les options, les musiques sont toujours aussi épiques pour coller avec les aventures de Nathan et Sam, et il n'y a rien à dire sur les doublages français qui sonnent toujours juste.

Uncharted 4 : A Thief's End

Association de voleurs

Comme si tout cela ne suffisait encore pas, Uncharted 4 propose en plus un contenu qui saura garder le joueur encore quelques heures. Il peut ainsi tenter de le refaire en trouvant tous les trésors cachés, en se lançant dans des difficultés supérieures, en optant pour différents filtres graphiques plus ou moins classiques (cel-shading, pixel art, miroir...) et des tenues variées pour les personnages. Et, bien entendu, il est aussi possible de se lancer dans le mode multijoueur. De ce côté, il n'y a pas de surprise : les habitués retrouveront les classiques deathmatchs, captures de drapeaux et autres captures de territoires. Quelques huit maps sont proposées et ces dernières exploitent pleinement la grosse nouveauté de cet opus, à savoir le grappin. Chaque partie permet d'engranger plus ou moins de points qui permettent de gagner de l'argent, ce dernier étant destiné à acheter différents bonus, notamment des pouvoirs surnaturels inspirés des légendes et autres mythes explorés par la série. Bref, jusqu'au bout les développeurs ont soigné chaque petit détail et, même si le mode multijoueur n'est clairement pas ce qui fait le sel d'un Uncharted, les fans seront sans doute ravis de voir que l'esprit de la série est présent jusqu'au bout du bout.
Que dire, si ce n'est qu'Uncharted 4 : A Thief's End a de fortes chances d'être LE jeu de l'année 2016 ? Techniquement impeccable, visuellement époustouflant, le titre de Naughty Dog propose en plus un niveau de narration rarement atteint dans un jeu vidéo, des phases d'exploration toujours aussi agréables à vivre et une aventure que l'on se plaît à suivre de bout en bout... Et il y aurait encore bien des choses à dire. Alors certes, quelques petits soucis sont aussi de la partie, comme quelques baisses de rythme, un scénario cousu de fil blanc et des gunfights parfois frustrants, mais il suffit d'un petit « Oh no no no no ! » lancé par Nate lorsqu'une grenade lui tombe dessus pour oublier tout ces petits désagréments et apprécier pleinement ce must-have ABSOLU sur PS4.
14 mai 2016 à 14h56

Par

Points positifs

  • Beau comme un dieu grec mêlé à un dieu nordique
  • L'exploration, encore améliorée grâce au grappin
  • La narration parfaite
  • Une durée de vie plus longue que d'habitude
  • Technique irréprochable

Points négatifs

  • Quelque problèmes de rythme
  • Les gunfights parfois frustrants, poussant même le joueur à opter pour la furtivité
  • Un scénario finalement prévisible

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Shauni

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Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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