Le point sur la version PS4 : En premier lieu,
Sony ne fait pas son radin et
Flower est gratuit sur PS4 pour ceux qui l'avaient déjà sur PS3. Ce qui est tout à fait normal. Le fait est que cette version PS4 est une bonne occasion de le refaire (ou de le faire pour ceux qui n'ont pas eu la chance de le faire sur PS3). Pourquoi ? 1080p et 60 fps. C'est sûr, on pense pas à
Flower quand on parle des aspects techniques de la sorte mais force est de constater que l'upgrade avec la PS4 rend le jeu plus beau et surtout plus fluide. Il est vrai que les graphismes et le rendu ne sont pas beaucoup plus beaux. On sent juste des couleurs un peu plus chatoyantes mais le 60 fps fait des merveilles. La fluidité gagnée ajoute un supplément de grâce dans les mouvements des pétales pour ce jeu qui ne peut qu'en profiter. Bref, le spectacle n'en est que plus beau et ce serait bête de ne pas (re)plonger dans cette magnifique oeuvre avec la version PS4
Jusque là
That Game Company n'a créé « que » 3 jeux, avant l'arrivée prochaine de Journey. L'aventure a commencé avec
Cloud, ou l'on pouvait voler au dessus des nuages. Ensuite vint
flOw où, cette fois, l'on pouvait explorer les fonds marins. Bref, des jeux hors des chantiers battus. Le voyage continue donc avec
Flower, jeu avec lequel le studio finit de gagner ses lettres de noblesse.
Comme un ouragan
Flower est d'une simplicité extrême tout en faisant preuve d'une prise de risques. Cette fois le joueur incarne un souffle de vent devant aider des fleurs a éclore, embarquant au passage un pétale de chaque fleur. Tout cela dans un but précis qu'il vaut mieux ne pas révéler. Ce que l'on peut dire, c'est que c'est loin d'être aussi « niais » que certains pensent. Et vous risquez de vouloir prendre du temps devant la beauté de ce jeu. Car dès les premières minutes, on est aspiré dans cet univers magnifique, zen et reposant. Car c'est bien de cela qu'il s'agit : lâcher prise dans ce monde ou tout va vite.

L'implication dans le jeu est renforcée par l'utilisation de la manette Sixaxis de la Playstation 3 ; peut-être même la meilleure application pour cette manette à reconnaissance de mouvement. Grâce à elle nous ne faisons qu'un avec le nuage de pétales que l'on incarne. On tourne la manette à gauche, les pétales font de même. On incline la manette vers le haut, le nuage monte. Il suffit d'appuyer sur un bouton pour avancer. Une simplicité extrême. Et on se laisse errer dans les magnifiques décors que l'on parcourt. On caresse l'herbe, on joue avec les éoliennes et on vole vers le ciel, juste émerveillé par le monde que l'on traverse.
Le pouvoir des fleurs
Le jeu est également servi par un game design au diapason. Une explosion de couleurs, de sons et de musiques splendides ponctuent ce jeu hors du commun. Une fleur éclot, elle émet une note de musique. Un champ de fleurs à libérer, la musique s'emballe. On pourra juste regretter que les notes émises par les fleurs ne soient pas vraiment accordées avec la musique d'ambiance du jeu. De plus, chacun des six niveaux qui composent ce jeu proposent chacun un univers bien distinct avec des objectifs différents et de nouvelles manières de voler dans ces environnements.

On ressent une émotion particulière devant ce jeu vidéo, une émotion que l'on a rarement l'occasion de ressentir en jouant. Ce jeu est une poésie faite jeu vidéo. Il laissera beaucoup de monde sur le carreau, ils resteront insensibles à son charme simple. Mais c'est un risque qui vaut la peine d'être pris car si vous vous laissez envoûter par ce périple, cela en vaudra la peine. De ce fait, le jeu a un degré de rejouabilité fort car l'on vivra différemment l'aventure, le jeu étant plus profond qu'il n'y paraît. Une fois les niveaux finis, une seule envie vous embrasse : tout reprendre depuis le début.