Preview : Bloodborne - PS4

Bloodborne - PS4

Bloodborne - PS4

Genre : Tueur de monstres

Partager
Il y a des jeux comme ça, on ne sait pas pourquoi, ils restent dans les annales, ils marquent. Bloodborne semble bien parti pour en être un, et si l’on devait élire LE jeu du Tokyo Game Show, je le nommerais sans hésiter.
Passons directement au vif du sujet. C’était de loin le jeu le plus convoité du salon avec une attente dépassant parfois les 2 heures afin d’avoir accès à 15 minutes de jeu, avec à la clef un T-shirt à l’effigie du jeu pour les 100 premiers qui termineraient la démo. Facile vous dites ? C’était sans compter le dernier boss de la démo qui a dû en faire pleurer beaucoup, dont l’auteur de ces lignes, tant il était difficile à tuer.
Commençons par le plus facile et le moins important. Les graphismes. Le jeu est magnifique. Les effets de lumières sont impressionnants, les décors sont détaillés, la série des Souls (car même si Bloodborne ne porte pas le nom de Souls, il en a l’essence), fait enfin des progrès au niveau de la forme. Une mention spéciale pour le boss, une sorte de loup-garou géant avec des bois de cerf et des dents pointues à faire frémir un dentiste, dont les poils recouvrant son corps sont en constant mouvement et se ballottent en suivant les mouvements de la bête. Effet saisissant.

Vic a tort, hein ?

Habitués à un univers Dark Fantasy, avec des trolls, des chevaliers zombies et autres dragons qui donnaient une tonalité médiévale à l’aventure, Bloodborne apporte un peu de fraicheur en nous plongeant dans une ambiance victorienne. Du brouillard un peu partout, des monstres revêtant des habits de l’époque, ça et là des objets typiques comme des calèches abandonnées, tout est réuni pour nous immerger dans cette ville qui pourrait être Londres du dix-neuvième siècle.
Après une bonne heure et demie d’attente à observer un japonais mourir en boucle dans une admirable apathie, je me retrouve le casque sur les oreilles et la manette en main, une simple pression du bouton Start … euh, Option, me propulse dans cette cité qui nous embarque immédiatement dans son ambiance à couper le souffle.

Le charisme

Il est possible de choisir entre quatre personnages. Difficile de trouver un équivalent avec les classes des Souls, ici le gameplay est sensiblement différent car chacun se retrouve pratiquement avec une arme à feu et une arme blanche. Les jobs de type magie n’étaient pas présents. Impossible de savoir si dans la version finale du jeu il y aura des sorts ou pas.
C’est donc entre un manieur de faux, un utilisateur de hache, un homme se battant avec une énorme massue ou un spécialiste des dagues qu’il nous faudra choisir. Tous ont un look ravageur digne de Georges Abitbol et sont extrêmement bien animés. Une mention spéciale au héros maniant les dagues avec son costume fait entièrement de plumes qui bougent indépendamment les unes des autres en suivant la physique du jeu. Chaque personnage possède des move set différents selon les armes. Manier la dague permettra d’être rapide alors que manier la massue fera de vous un escargot, mais un escargot bien bourrin.

On peut y aller !

Les règles sont claires (mais un peu injustes). On meurt, la démo se réinitialise. T-shirt à la clef oblige. C’est dommage car à plusieurs reprises on peut débloquer les fameux raccourcis propre à la série afin de se faciliter la tâche en cas de mort. Le game design semble revenir sur une structure un peu refermée sur elle-même comme dans Dark Souls qui est d’ailleurs à l’origine de la fameuse phrase « ben merde ça ramène la ? » suite à l’ouverture d’un raccourcis.
On commence sur une sorte de balcon qui permet d’avoir une vue dégagée vers l'horizon. On y observe les ombres des différents bâtiments de la cité, c’est magnifique et nous donne l’impression d’être tout petit dans une ville immense. On se rend compte immédiatement que le HUD est différent. Tout est situé en haut à gauche de l’écran maintenant. La barre de vie et d’endurance fidèles au Souls, le nombre de fioles de sang qui font office d’Estus (pour se remonter la vie), le nombre de munition et l’objet que vous pouvez utiliser en appuyant sur carrée. Il est peut-être temps de parler des contrôles.

De petits changements

Comme dit plus haut, il est possible d’utiliser une arme à feu. Elle est même indispensable car à l’instar du bouclier qui a disparu dans cet épisode, elle vous permettra de faire les contres. L2 sera dédié au pistolet et si vous appuyez au moment où un monstre vous attaque, vous le déstabiliserez. La suite est identique à Dark Souls, R1 pour déclencher une sorte de finish move avec dégâts critiques. R1 représente les coups faibles de la main droite et R2 les coups forts de la main droite. En restant appuyer sur R2 il est possible de concentrer son attaque qui fera alors plus de dégâts. Un ajout qui donne plus de complexité au timing des move set.
L1 reste la touche la plus insolite. Si dans Dark souls 2 L1 et L2 étaient les coups faible et fort de la main gauche, ici il n’en est rien. L2 pour l’arme de la main gauche (en général le pistolet) et L1 permet de changer le « mode » de l’arme principale. Dans le cas du manieur de faux, une pression sur L1 lui fera déplier sa faux qu’il prendra alors à deux mains, alors que l’expert en dague remplacera le fusil par une seconde dague permettant ainsi une attaque spéciale avec les deux dagues à la fois.
Autre différence, triangle est désormais dédié à la vie. Enfin, les flèches directionnelles permettent de changer les armes des mains ou les objets, comme dans les Souls précédant.

Il y a foule

Il suffit de jouer quelques minutes pour retrouver ses marques. Le jeu n’est finalement pas si différent de ses ancêtres, mêmes s’il est plus dynamique grâce aux quelques changements de gameplay. Cela sera bien utile face à une foule de monstres. Si les Souls poussaient les combats à quatre ou cinq ennemis différents en même temps au maximum, ici on se retrouve devant une quinzaine d’individus. Mais les développeurs ne nous laissent pas démuni et nous permettent d’utiliser des cocktails Molotov pour se débarrasser de plusieurs mobs en même temps, ou de pierre que l’on va lancer sur un monstre en particulier afin de l’attirer hors du pack.
Malgré tout il est difficile de se sentir en sécurité tant les monstres peuvent débarquer à tout moment. On ressent constamment un grand sentiment d’insécurité ce qui change des précédents jeux où avancer méthodiquement et prudemment suffisait pour rester en vie. Surement parce que dans Bloodborne les ennemis semblent vaquer à leur occupation les rendant beaucoup plus imprévisibles. Ils ne se contentent pas de rester à leur place mais se meuvent, comme ces quatre zombies (ou loup-garou) qui remontent un long couloir que vous devez traverser afin de rejoindre la place centrale de la ville où se trouvent déjà une quinzaine de monstres.

Sensations

Il y a tellement de chose à dire, à transmettre de cette expérience qu’il est difficile de rester organisé dans sa description. Le jeu vous prend et ne vous relâche plus. L’ambiance sonore est époustouflante et renforce l’immersion. Dans l’ensemble le jeu est sombre et tend un peu plus vers l’horrifique que ses prédécesseurs. Cela fera peut-être grincer des dents mais on ressent quand même l’essence d’un Souls et c’est ce qui compte. Le bestiaire aussi pourra déstabiliser entre des Jack l’éventreur en pagaille et des loup-garou tout poilus, il y a une nette différence avec les anciens bestiaires.
Bloodborne était attendu et il n'a pas déçu. From Software nous montre encore leur talent en faisant progresser le niveau, déjà très haut, des Souls. La nouvelle ambiance victorienne et les quelques changements de gameplay pour rendre les combats plus dynamiques permettent d'apporter un vent de fraîcheur à la série. Si la progression semblait un peu trop aisée, même si plus compliquée à cause du nombre plus important d'ennemis, le boss était là pour nous rappeler que l'on ne rigole pas et qu'il faut prendre le challenge au sérieux. A cause de ça, je n'aurais pas gagné le T-shirt.
20 septembre 2014 à 05h57

Par Wildchoc

Gribouillé par...

Wildchoc

Wildchoc

Tanuki lubrique

Le wildchoc sauvage est un petit animal farouche au poil soyeux. Passionné de jeux vidéo il ne sort que très peu souvent pour subvenir à ses besoins naturels tels que se nourrir et se reproduire. Il est cependant facile d'en capturer un en faisant résonner à l'extérieur de sa tanière une douce musique Chip tune. Pourquoi en attraper un ? Ils font en général de très bon coussins.

Twitter : @wildchoc01

Revenir en haut