Ambiance, ambiance...
Dark Souls et
Demon Souls sont réputés pour bien des qualités, notamment leur ambiance et leur direction artistique maîtrisées et immersives.
Bloodborne suit cette tradition avec brio, et nous plonge dès les premières secondes manette en mains dans un univers oscillant entre du gothique débridé et un certain onirisme macabre. S'il n'est pas techniquement bluffant, il demeure néanmoins très fin et joli dans l'ensemble et fait preuve d'une cohérence visuelle tout aussi épatante que ses aînés spirituels.
Les jeux de lumière et palettes de couleurs mettent en valeur des environnements soignés et relativement détaillés, tandis que le design du bestiaire fait immédiatement mouche. Très fluide, le jeu ne semble à première vue souffrir d'aucune véritable lacune technique. Une bonne impression à confirmer sur la version finale, une fois que nous aurons pu l'essayer durant plusieurs heures.
Dans la lignée du sang
Bien qu'appartenant à un univers et une mythologie différentes, nous retrouvons vite le feeling si particulier des
Souls du même studio. Le réalisateur des premiers
Dark et
Demon Souls est de retour avec
Bloodborne, et autant dire que les fans de la première heure percevront sa patte sans complexe aucun. Les commandes s'assimilent plutôt rapidement, et l'on comprend sans trop tarder que l'esquive joue un rôle primordial dans les combats. On a vite fait de se faire déborder par un groupe d'ennemis et de rendre l'âme en l'espace de quelques coups bien placés. Il faut donc savoir rester vigilant, et ne pas hésiter à battre en retraite afin de régénérer sa santé à l'aide de potions, dont l'utilisation vous maintient durant quelques secondes vulnérable.
Le gameplay se veut ainsi toujours aussi technique, bien qu'un poil plus accessible, et demande une certaine adresse que tout joueur n'aura pas forcément à portée de doigts lors des premiers instants de jeu. Un petit temps d’adaptation est probablement nécessaire, mais une fois bien cerné, le jeu se laisse appréhender et démontre une fougue viscérale. Les principales touches de combat sont associées aux gâchettes, l'une permettant notamment de faire feu avec une sorte de tromblon à même de freiner l'élan des adversaires, pour mieux contre-attaquer ensuite. Il est également possible de récolter des armes de lancer, tels que des cocktails molotov.
Sous le masque, un autre visage
Au premier abord, il est facile de penser que
Bloodborne n'est en réalité qu'un
Demon Souls déguisé mais, malgré certaines similarités non dissimulées, il impose son univers et son style avec une approche somme toute plus accessible, et non moins charismatique.
Nous avons hâte de pouvoir retourner le jeu dans son intégralité et découvrir ce que nous réserve
From Software, mais au vu de cette courte session de jeu, il n'est pas difficile de deviner que ce projet en a encore sous le capot. Reste à voir si la narration saura nous surprendre, dans le bon sens du terme, et nous embarquer au plus profond de ses entrailles...