Preview : Bloodborne - PS4

Bloodborne - PS4

Bloodborne - PS4

Genre : Tueur de monstres

Partager
Bloodborne sort demain et, très clairement, il est impossible de pondre un bon test avant d'y avoir passé plusieurs dizaines d'heures, ce qui n'est le cas de personne à priori aujourd'hui. Du coup, nous nous abstiendrons bien évidemment de lui décerner une note ou de donner un avis définitif sur le titre, mais après quelques heures passées sur le solo, on a quand même eu envie d'écrire un petit quelque chose. Le test final paraîtra dans quelques temps, plus précisément « when it's done » mais, en attendant, voici ce que nous en pensons.
J'ai mal à la mâchoire. Je viens de passer environ 6 heures de suite sur Bloodborne, et mes maxillaires souffrent d'être restés serrés trop forts, comme les fesses d'un nouveau venu à Pelican Bay. C'était ma seconde soirée sur le jeu de From Software, après une première tentative franchement pathétique hier au soir. Beaucoup de questions ont traversé mon esprit lors de mon piètre essai de la veille, telles que : « Combien de temps met une Playstation 4 à exploser dans mon micro-ondes ?», «Est-ce que l'édition collector du jeu offre un martinet à clous ? », et surtout celle qui revenait le plus souvent : « MAIS PUTAIN C'EST QUOI TON PROJET, ENFANT DU DÉMON? ».

TU

Ce soir, j'ai compris le principe de Bloodborne, mais j'ai mis le temps. En fait, bien que je sois un homme et que je ne connaîtrai hélas (lolilol) jamais la joie de donner la vie à un enfant, je pense que ce jeu se rapproche drôlement de ce que doit éprouver une femme quand elle accouche. Certes, la chose se passe visiblement dans une douleur indescriptible, mais ce visage qui s'illumine de bonheur une fois l'épreuve passée est unique. C'est un petit peu la tête que j'affichais, ce soir, en éteignant la console. Des cernes, les traits tirés, de la sueur et des larmes séchées mais un sourire béat. J'ai défoncé pas un, mais deux boss ce soir. Eh ouais ma gueule. Bon, la comparaison avec l'accouchement est peut-être un peu capillotractée, puisque quand le bébé est enfin là, je ne pense pas qu'une maman hurle « AH TU LA RAMÈNES MOINS TA GRANDE GUEULE DE MONSTRE DE L'ENFER HEIN » comme j'ai pu le faire après avoir vaincu cette horreur de 10 mètres de haut. Il n'empêche que je suis content, et que je peux aller me coucher « like a boss ».

VAS

So far so good, le titre tient très bien la route pour le moment, exceptés des temps de chargements un peu longs qu'un patch devrait régler sous peu, nous assure Sony. La direction artistique, très gothique, est réussie et le côté malsain du bestiaire colle très bien avec l'angoisse permanente de mourir qui nous colle à la peau. A force de clamser, on connaît dans les moindres recoins le monde dans lequel on évolue, mais autant vous dire que quand on découvre un endroit encore inexploré... chaque pas compte. Chaque bruit fait sursauter. On n'est jamais à l'abri de crever, et il est bon de préciser qu'à chaque mort, l'expérience que vous avez accumulé reste à l'endroit de votre décès. Si vous voulez la récupérer, il faudra revenir sur les lieux où gisait votre cadavre, sachant que tous les ennemis ont bien sûr respawn. Si vous crevez avant d'avoir récupéré votre xp, bah c'est con hein.

CREVER

Encore une fois, ce papier n'a pas pour but de rentrer dans les détails, plein de gens le feront mieux que moi, mais de donner un petit ressenti avant la sortie du jeu, mercredi. Bloodborne, c'est dur mais c'est bien. Passées les premières heures à se dire « non mais c'est bâtard quand même », on comprend où Miyazaki, son créateur, veut nous emmener. Le jeu a sa propre logique de gameplay (qui évidemment ne surprendra pas beaucoup les aficionados de Demon's Soul et Dark Soul) et, une fois saisies les contraintes excessivement punitives de celui-ci, vous en réaliserez pleinement le potentiel. Qui aime bien châtie bien. Si effectivement Bloodborne risque de vous coûter cher en manettes et en murs, le plaisir qu'il procure est proportionnel à la peine qu'il inflige. C'est peut-être trop tôt pour vous dire de vous ruer dessus, parce que malgré la petite huitaine d'heures que j'ai passé dessus, je n'ai pas commencé à faire le quart du tour du jeu, ni même essayé la coopération (j'ai vu qu'on pouvait appeler des amis à l'aide comme une jouvencelle apeurée quand le danger est trop grand).
Tout ça pour dire que jouer à Bloodborne est certes infiniment punitif dans la défaite, mais je ne connais que très peu de jeux aussi gratifiants dans la victoire. Ah ça bien sûr, ça va vous changer de The Order, hein. Il sort demain, on aurait bien aimé vous filer un avis définitif (et il arrivera un jour) mais vous avez au moins un échantillon de ce qui vous attend. La mort, en gros.
24 mars 2015 à 02h25

Par Julien Bouaziz

Revenir en haut