Troquant un décor paradisiaque pour un autre, cette suite situe son action à Los Angeles, rendant son nom obsolète au passage. Mais peu importe, car le cadre reste cohérent avec ce que nous avons vu dans les précédents jeux. La trame scénaristique reprend aussi des bases bien connues de la série. Vous incarnez un citoyen lambda qui doit survivre dans cet enfer, et vous vous apercevez rapidement que vous êtes immunisé contre le virus. A partir de là, votre but sera de rejoindre un centre d'évacuation. Ce qui vous amènera à explorer la ville et différents lieux iconiques tout en fracassant des crânes. Tout un programme…
De par son décor "idyllique" et son scénario tenant sur un timbre poste, Dead Island se veut léger. Les personnages que vous rencontrerez correspondent à des archétypes bien connus, pour ne pas dire des clichés. Cela étant dit, le titre ne force pas trop le trait en général, de manière à ce que cela reste digeste. Toujours dans le même esprit, il se permet des scènes d'action over the top et des situations rocambolesques. Comme ce premier combat de boss, nous opposant à une mariée zombifiée bâtie comme un bodybuilder, sur fond de musique romantique (ou guimauve, comme diront certains). Pour rester sur la musique, elle lorgne ici davantage du côté de la funk que du film d'horreur, contribuant à donner une ambiance rock 'n' roll au titre de Dambuster.
Cela étant dit, le titre n’oublie pas d’aller dans le registre de l’horreur de temps en temps, et il s'offre même le luxe de proposer quelques idées intéressantes. Malheureusement, ces dernières ne sont pas toutes exploitées, la faute à une campagne un peu courte. En effet, cette dernière ne nécessite qu'une quinzaine d'heures pour être bouclée en prenant le temps d'explorer et de faire 3 ou 4 missions secondaires.
The A-Team
Au début de l'aventure, Dead Island 2 vous permet de choisir entre 6 personnages, baptisés "tueurs", qui correspondent tous à un archétype bien connu, avec des forces et faiblesses. Ce qui aura une influence sur votre manière d'aborder les différentes situations que propose le jeu. Au fil de votre aventure, vous gagnerez de l'expérience qui vous permet d'obtenir de nouvelles compétences sous forme de cartes. Pour utiliser lesdites compétences, vous devrez équiper la carte correspondante dans un emplacement dédié. Ces emplacements étant peu nombreux, vous devrez faire des choix. C'est à vous de trouver la combinaison qui vous correspond le mieux.
Welcome to Hellywood !
Le système de combat reste globalement similaire à ce que nous avons pu voir dans le premier Dead Island. On devra donc se contenter d'armes de fortune trouvées dans l'environnement. Et n'espérez pas trouver des M4 et autres lance-roquettes à tous les coins de rue. Nous parlons ici de pieds-de-biche, couteaux de cuisine, voire même de bâtons de bois. Comme ses aînés, Dead Island 2 fait la part belle au corps-à-corps. La bonne nouvelle, c'est que vous pourrez augmenter leur efficacité via l'installation de mods, si bien que vos armes pourront électrocuter ou brûler les zombies, par exemple. En avançant dans l’aventure, vous trouverez bien des armes à feu, mais vous n’aurez qu’une quantité limitée de munitions. Vous devrez donc les utiliser avec parcimonie.
Le titre incorpore un système de démembrement baptisé “flesh”. Pour faire simple, vous avez la possibilité de défaire les zombies de leurs membres pour les rendre moins dangereux. Un système qui a déjà fait ses preuves dans le genre. Cela étant dit, les équipes de Dambuster y ont ajouté une petite subtilité. En effet, via certaines cartes de compétence, démembrer vos ennemis pourra vous octroyer des bonus temporaires. Ces bonus peuvent être appliqués à d’autres mécaniques de gameplay, comme l’esquive par exemple, en fonction des cartes de compétence que vous équipez, ce qui permet de faire des builds adaptées à votre façon de jouer. Mais le système flesh ne se limite pas aux démembrements. En effet, ce dernier gère la dégradation du corps des zombies en général. Par exemple, un zombie passant dans un nuage d’acide commencera à fondre. Le résultat est convaincant, même de près. Et croyez nous, le titre vous donnera l’occasion de voir des gueules fondues / cramées / cassées de très près.
Zompocalypse Now
Pour son bestiaire, Dambuster Studio a fait dans le classique. Vous serez donc amené à affronter des marcheurs, sprinteurs, colosses, pukers et autres hurleurs. Tous ces archétypes ont déjà été vus ailleurs, mais les développeurs ont ajouté des variantes. Visuelles tout d’abord, les zombies classiques ayant différents gabarits et designs. Cela n’évite pas les clones, mais les réduit significativement. Ensuite, certains infligent aussi des dégâts élémentaires, vous obligeant à modifier votre stratégie en fonction de cette donnée. Ces variations permettent au jeu de garder une certaine fraîcheur malgré son contexte vu un milliard de fois, que ce soit au cinéma, à la télé ou en jeu vidéo. Cela étant dit, le titre propose aussi des ennemis plus originaux, qui apparaissent plus tard dans l’aventure et que nous ne vous divulgâcherons pas ici.
Highway to Hell-A
Contrairement à son aîné, Dead Island 2 n’a pas fait le choix du monde ouvert, préférant des zones plus ramassées mais aussi plus denses. Le titre est constitué de dix zones de tailles variables, qu’il vous est possible de visiter librement. Ces maps étant plus petites, les développeurs ont pu les travailler davantage, vous permettant de visiter la plupart des bâtiments que vous croiserez, au moins partiellement. On est constamment tenté d’aller voir ce qui se cache ici et là, et le jeu vous récompense pour votre curiosité. A côté de cela, chaque zone a son identité, son ambiance, n’ayant pas été impactée de la même manière par l’épidémie.
Bien que tournant sur Unreal Engine 4 et malgré son aspect cross-gen, Dead Island 2 est agréable à l’oeil, proposant des modélisations propres et débordant de couleurs chatoyantes. Il ne vous en mettra pas plein les yeux, mais il a le mérite de ne pas crouler sous les bugs, comme tant de titres de nos jours. Nous avons cependant repéré quelques limitations, comme les reflets des miroirs par exemple, qui sont tristement statiques.