Dans
Hohokum, vous êtes une sorte de serpent volant dans les airs et il n’y a pas vraiment d’histoire, contrairement aux
Journey,
Rain et autres
Unfinished Swan.
Honeyslug veut donner dans l’abstrait et cela se voit dès le premier contact avec le jeu. Un serpent bizarre se déplace dans des cercles. Quand il heurte les bords, des demis-cercles apparaissent. Le studio ne veut pas vous conter une vraie histoire mais plutôt vous faire ressentir des sensations. L’autre but, c’est de chercher et réfléchir puisque qu’
Hohokum est assez clairement un jeu de réflexion (même si ce n’est pas évident au premier abord).
Bienvenue à Serpentard
Le jeu a beau être plutôt abstrait, on comprend assez vite qu’il y a des boutons à enclencher, des personnages à emmener à tel ou tel endroit et même des collectibles en forme d’œil à trouver. Tout ça pour libérer des amis serpents. Bref, en fin de compte on retrouve les éléments classiques de tout bon jeu d’énigmes. Seulement, il faut comprendre quelle est l’énigme ou du moins quelle est la première étape de l’énigme. Quelques fois, elle sera évidente mais la plupart du temps il faudra chercher et explorer. Il faut avouer qu’arpenter ce jeu est une chose très agréable. Le sentiment de liberté est assez prenant et les décors et le design sont assez chatoyants pour rendre la traversée fort agréable. Une fois que les énigmes sont trouvées, elles sont plutôt logiques mais peuvent parfois être assez retorses pour plaire aux fans de réflexion. Cela dit en passant, certaines sont peut-être un peu trop obscures et l’errance dans les niveaux du jeu pourra rendre circonspect plus d’un joueur. Il est en effet arrivé plus d’une fois que l’on doive tourner en rond pendant assez longtemps pour nous lasser. De plus, pas mal de secrets sont à trouver (notamment pour ceux qui veulent gagner les trophées). Le jeu a donc de quoi vous occuper pendant quelques heures (environ huit). La rejouabilité est assez limitée, cependant.

Hohokumkum mania (oui, c’est une obscure référence à Loft Story)
Ce qui fait le charme du jeu reste néanmoins l’ambiance générale du soft. Le visuel assez psychédélique mais relativement simple avec ses aplats de couleurs est vraiment joli et aide grandement à embarquer dans le voyage un peu fou du jeu. De plus, les musiques sont vraiment géniales. Un sorte d’électro relativement soft qui réussit toujours à transmettre ce sentiment de liberté et de folie. Qui plus est, les morceaux sont aussi très cools à écouter en dehors du jeu. Certains pourront blâmer la non-histoire du jeu comme une facilité des développeurs car ils n’avaient rien à dire et c’est surement le cas. Le but est vraiment de se laisser aller et ce n’est pas désagréable entre deux blockbusters pleins d’explosions. Certes, ce soft ne révolutionnera pas le jeu indé, il y a même quelques clichés inhérents au genre, mais le voyage est un vrai plaisir qu’on ne saurait refuser.