Test : Skullgirls 2nd Encore - PS4

Skullgirls 2nd Encore - PS4
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Des jeux de baston, il y en a des tas. Des beaux, des moches, des faciles, des difficiles, des célèbres et d'autres qui resteront à jamais inconnus du grand public. Et il en est un qui, malgré son côté indé, a su marquer les joueurs à l'époque de sa sortie, à savoir 2012. Il s'agit de Skullgirls, qui a convaincu les amateurs du genre car développé par de vrais fans de baston, et donc qui fourmillait de tout un tas de bonnes idées et allait à l'essentiel. Disponible à l'origine sur les consoles old gen, le soft débarque désormais sur PS4 (et PS Vita d'ici quelques semaines) dans une version améliorée et rebaptisée pour l'occasion Skullgirls 2nd Encore.

Test effectué à partir d'une version PS4

Dans le monde de Skullgirls, il existe un item aussi rare que puissant que convoité : le Skull Heart. Celui-ci permet en effet de réaliser le vœu ultime de la femme qui le possède. Mais il s'agit de faire très attention, car si la donzelle en question n'a pas le cœur pur, l'artefact la transformera en une créature démoniaque qui ne pensera qu'à semer la mort et la destruction dans le monde. Ambiance. Et, manque de bol, une jeune fille au look de gothic lolita et baptisée Marie s'est justement vue transformée en Skullgirls. La rébellion s'organise et chaque protagoniste du jeu finira par l'affronter, mais pour des raisons différentes, chacun disposant de son propre scénario dans le mode Histoire. Ainsi, la chanteuse Eliza désirera simplement prendre son pouvoir, là où Parasoul voudra la capturer pour mettre le peuple en sécurité, où Ms. Fortune voudra faire revenir ses amis grâce au fameux vœu et où Beowulf, le catcheur démodé, a pour objectif de la battre afin de retrouver sa gloire d'antan.

Skullgirls 2nd Encore

Par le pouvoir du crâne ancestraaaaaal !

Si chaque combattant dispose de son propre scénario, le mode Histoire ne se montre malheureusement pas passionnant pour autant, d'autant plus qu'il se montre assez inégal d'un personnage sur l'autre. Ainsi, l'histoire de Valentine est quasiment inexistante, alors qu'à l'inverse celle de Parasoul est extrêmement développée. Dommage, d'autant plus que toutes les scènes sont intégralement doublées (en anglais et sous-titrées en français) et que le background de Skullgirls se montre assez vaste. Heureusement, le gameplay nerveux se montre pour sa part bien plus poussé et chacun y trouvera certainement son compte puisque tous les combattants ont leur style propre. Big Band, par exemple, est grand et lent, là où Ms. Fortune est particulièrement vive. Filia favorise le bon vieux corps-à-corps alors que Peacock, à l'inverse, dispose de toute une palette de gadgets destinés à tenir l'adversaire à distance. A chacun donc d'essayer les différents protagonistes avant de choisir le bon, ce qui ne devrait pas prendre trop de temps puisqu'il y en a à peine une quinzaine : les huit du jeu de base ainsi que tous ceux proposés par la suite en DLC et qui ont été ici inclus d'office.

Skullgirls 2nd Encore

En ce qui concerne la baston pure et dure, Skullgirls se montre à la fois accessible et intransigeant. Grâce à son tutoriel extrêmement complet et à ses combos qui sortent facilement – bien souvent un quart de cercle et un ou deux boutons, le néophyte saura rapidement se lancer dans la baston avec un, deux ou trois personnages. Car le soft permet en effet de se créer des équipes afin de pouvoir attaquer à plusieurs grâce à des coups particulièrement puissants. En revanche, et c'est tout à fait logique, chaque combattant perdra un peu de sa puissance si plusieurs personnages sont de la partie. Là encore, c'est à chacun de choisir en fonction de son style : un combattant très puissant, deux moyens ou trois plus faibles mais compensés grâce aux attaques combinées (à condition de les maîtriser). Mais ce jeu de baston sait aussi se montrer intransigeant, notamment avec une difficulté assez relevée avec des adversaires qui n'hésitent pas à spammer le joueur de coups, un équilibrage pas toujours au top ou encore un boss de fin qui donnera des sueurs froides même aux meilleurs. Ainsi, même s'il propose un gameplay accessible, Skullgirls 2nd Encore risque pourtant de rebuter les nouveaux venus à cause de sa difficulté.

Skullgirls 2nd Encore

Heart of darkness

En ce qui concerne le contenu, cette version revue et corrigée du Skullgirls de base se montre assez généreuse au vu de son prix (25 euros). En dehors du mode Histoire, qui propose donc une quinzaine de scénarios différents, les joueurs disposent d'un mode Arcade, d'un mode Survie, de parties rapides contre l'ordinateur, de Défis à réaliser ou encore d'un mode Multi, qu'il soit en local ou en ligne. Les chasseurs de trophées seront également aux anges puisqu'ils pourront tenter d'aller chercher le Platine, ce dernier étant particulièrement difficile à obtenir. Précisons également que le soft sera cross-buy et cross-play avec la PS Vita (quand cette version sortira), ce qui est toujours appréciable. Enfin, il n'y a pas non plus grand chose à reprocher à la réalisation de ce Skullgirls 2nd Encore. Tout est fait à la main dans un style cartoon agréable à l’œil – à condition d'aimer le style bien entendu, que ce soient les personnages ou les décors, la bande-son jazzy est particulièrement réussie et l'ambiance globale résolument rétro est bien faite. Qui plus est, les animations sont fluides et soignées. Que demande le peuple ?
Version plus complète que le titre d'origine, ce Skullgirls 2nd Encore saura certainement convaincre les adeptes de jeux de baston, à condition toutefois d'accepter sa difficulté parfois rebutante. La réalisation est soignée, le gameplay est à la fois accessible et complexe à maîtriser et le contenu est suffisamment complet pour occuper pendant quelques heures. En revanche, son roster bien faible (même si assez varié), son mode Histoire inégal et son équilibrage pas toujours au top l'empêchent de se placer au rang de must-have.
18 août 2015 à 11h42

Par

Points positifs

  • Réalisation soignée
  • Personnages bien différents
  • Gameplay à la fois accessible et complexe à maîtriser
  • Contenu convaincant
  • Tutoriel extrêmement complet

Points négatifs

  • Roster assez faible (à peine une quinzaine de combattants)
  • Équilibrage pas toujours bien foutu
  • Une certaine difficulté
  • Mode Histoire inégal (voire totalement anecdotique pour certains)

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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