Dans le monde de
Skullgirls, il existe un item aussi rare que puissant que convoité : le Skull Heart. Celui-ci permet en effet de réaliser le vœu ultime de la femme qui le possède. Mais il s'agit de faire très attention, car si la donzelle en question n'a pas le cœur pur, l'artefact la transformera en une créature démoniaque qui ne pensera qu'à semer la mort et la destruction dans le monde. Ambiance. Et, manque de bol, une jeune fille au look de gothic lolita et baptisée Marie s'est justement vue transformée en Skullgirls. La rébellion s'organise et chaque protagoniste du jeu finira par l'affronter, mais pour des raisons différentes, chacun disposant de son propre scénario dans le mode Histoire. Ainsi, la chanteuse Eliza désirera simplement prendre son pouvoir, là où Parasoul voudra la capturer pour mettre le peuple en sécurité, où Ms. Fortune voudra faire revenir ses amis grâce au fameux vœu et où Beowulf, le catcheur démodé, a pour objectif de la battre afin de retrouver sa gloire d'antan.
Par le pouvoir du crâne ancestraaaaaal !
Si chaque combattant dispose de son propre scénario, le mode Histoire ne se montre malheureusement pas passionnant pour autant, d'autant plus qu'il se montre assez inégal d'un personnage sur l'autre. Ainsi, l'histoire de Valentine est quasiment inexistante, alors qu'à l'inverse celle de Parasoul est extrêmement développée. Dommage, d'autant plus que toutes les scènes sont intégralement doublées (en anglais et sous-titrées en français) et que le background de
Skullgirls se montre assez vaste. Heureusement, le gameplay nerveux se montre pour sa part bien plus poussé et chacun y trouvera certainement son compte puisque tous les combattants ont leur style propre. Big Band, par exemple, est grand et lent, là où Ms. Fortune est particulièrement vive. Filia favorise le bon vieux corps-à-corps alors que Peacock, à l'inverse, dispose de toute une palette de gadgets destinés à tenir l'adversaire à distance. A chacun donc d'essayer les différents protagonistes avant de choisir le bon, ce qui ne devrait pas prendre trop de temps puisqu'il y en a à peine une quinzaine : les huit du jeu de base ainsi que tous ceux proposés par la suite en DLC et qui ont été ici inclus d'office.
En ce qui concerne la baston pure et dure,
Skullgirls se montre à la fois accessible et intransigeant. Grâce à son tutoriel extrêmement complet et à ses combos qui sortent facilement – bien souvent un quart de cercle et un ou deux boutons, le néophyte saura rapidement se lancer dans la baston avec un, deux ou trois personnages. Car le soft permet en effet de se créer des équipes afin de pouvoir attaquer à plusieurs grâce à des coups particulièrement puissants. En revanche, et c'est tout à fait logique, chaque combattant perdra un peu de sa puissance si plusieurs personnages sont de la partie. Là encore, c'est à chacun de choisir en fonction de son style : un combattant très puissant, deux moyens ou trois plus faibles mais compensés grâce aux attaques combinées (à condition de les maîtriser). Mais ce jeu de baston sait aussi se montrer intransigeant, notamment avec une difficulté assez relevée avec des adversaires qui n'hésitent pas à spammer le joueur de coups, un équilibrage pas toujours au top ou encore un boss de fin qui donnera des sueurs froides même aux meilleurs. Ainsi, même s'il propose un gameplay accessible,
Skullgirls 2nd Encore risque pourtant de rebuter les nouveaux venus à cause de sa difficulté.
Heart of darkness
En ce qui concerne le contenu, cette version revue et corrigée du
Skullgirls de base se montre assez généreuse au vu de son prix (25 euros). En dehors du mode Histoire, qui propose donc une quinzaine de scénarios différents, les joueurs disposent d'un mode Arcade, d'un mode Survie, de parties rapides contre l'ordinateur, de Défis à réaliser ou encore d'un mode Multi, qu'il soit en local ou en ligne. Les chasseurs de trophées seront également aux anges puisqu'ils pourront tenter d'aller chercher le Platine, ce dernier étant particulièrement difficile à obtenir. Précisons également que le soft sera cross-buy et cross-play avec la PS Vita (quand cette version sortira), ce qui est toujours appréciable. Enfin, il n'y a pas non plus grand chose à reprocher à la réalisation de ce
Skullgirls 2nd Encore. Tout est fait à la main dans un style cartoon agréable à l’œil – à condition d'aimer le style bien entendu, que ce soient les personnages ou les décors, la bande-son jazzy est particulièrement réussie et l'ambiance globale résolument rétro est bien faite. Qui plus est, les animations sont fluides et soignées. Que demande le peuple ?