Test : Far Cry Primal - PS4

Far Cry Primal - PS4

Far Cry Primal - PS4

Genre : FPS Préhistorique

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Un an et demi après la dernière itération de la série avec Far Cry 4, Ubisoft revient avec l'une de ses licences phares pour un épisode non-numéroté. Et pour cause, l'aventure se déroule cette fois-ci dans une époque préhistorique contrairement aux autres épisodes qui étaient un peu plus contemporains. Armez-vous donc ici de vos arcs et flèches pour affronter des mammouths, tigres à dents de sabre et autres bestioles d'un autre temps !

Test effectué à partir d'une version PS4

Quand on se lance dans Far Cry : Primal, on sait déjà à quoi l'on peut s'attendre : un climat préhistorique où l'on peut rencontrer des espèces animales désormais éteintes, un aspect de survie mis en avant avec des nuits menaçantes, des tribus variées... Et évidemment, tout commence tranquillement avec votre petite tribu des Wenja à laquelle vous donnez un coup de main pour chasser du mammouth. Sauf que patatras, l'affaire tourne un peu au vinaigre et vous vous retrouvez tout seul à survivre dans une nuit des plus hostiles. Si à ces quelques lignes vous avez déjà quelques souvenirs d'un certain Far Cry 3 qui commençait dans un climat similaire, ce n'est pas vraiment étonnant, et ce n'est pas là que le manque d'inspiration se fait ressentir.

Takkar, fils des âges farouches


Far Cry Primal

Vous incarnez donc Takkar, un petit chasseur des Wenja qui va essayer de rassembler sa tribu disséminée dans les terres d'Oros, et ce 10 000 ans avant J-C en Europe Centrale. Vous allez donc, dans un premier temps, vous charger de retrouver des personnages iconiques, chacun spécialisés dans un domaine bien précis, et que vous allez rassembler dans votre petit village nouvellement constitué. Vous commencerez ainsi par partir à la recherche d'un grande chasseresse, d'un spécialiste du combat ou même d'un chamane, afin de pouvoir survivre dans ce milieu hostile. Vous allez donc petit à petit construire votre propre tribu, en rameutant des Wenja ça et là, rendant votre village de plus en plus vivant. Ce qui renforce aussi un peu l'immersion, c'est les langues imaginaires créées spécialement pour le jeu à l'aide de linguistes (parce que si les personnages avaient parlé en anglais ou en français, ça l'aurait forcément un peu moins fait quand même).

Chaque personnage secondaire a donc ses traits de caractère bien particuliers (même si cela ne va pas plus loin que ça), à la manière d'un certain Far Cry 4, même si les grands méchants du jeu paraissent un peu plats à côté. Car oui, quand vous arrivez à Oros, vous n'êtes pas tout seul : deux tribus se castagnaient déjà avant votre arrivée, et il se trouve que vous avez créé votre petit village sur les terres de l'une d'entre elles. Le chef de la tribu des Udam décide donc de mettre fin à cette mascarade et d'abréger vos ambitions en envahissant votre village. Votre héros Takkar n'apprécie que moyennement ce geste et se met en quête de se venger du méchant chef Udam, mais aussi de s'attaquer aux Izila, un peuple qui maîtrise le feu.

Takkar, le chouette ami des animaux

Far Cry Primal

Il vous faudra donc maîtriser plusieurs compétences afin de réussir dans votre quête de vengeance, et c'est grâce aux différents personnages secondaires que vous allez pouvoir affirmer la tribu Wenja comme étant la seule qui en ait dans le ventre de toute la contrée d'Oros. Votre ami le chamane, Tensay, sera le plus apte à répondre à votre demande puisqu'il vous rend capable d'apprivoiser des animaux. En effet, vous avez un avantage face aux autres tribus puisque vous êtes le seul à pouvoir dompter les bestioles pleines de poils et les utiliser à votre avantage.

L'une des mécaniques importantes de ce nouveau Far Cry Primal est l'utilisation d'une chouette qui vous permet de survoler une base ennemie et de repérer tous les différents soldats qui s'y trouvent. Vous pourrez donc ainsi les marquer (à l'instar des deux épisodes précédents) afin de moins galérer plus tard lorsqu'il s'agira de décimer tout le monde et de prendre le contrôle de leur camp. Un peu plus tard dans le jeu, vous aurez même la possibilité de vous acoquiner avec des animaux féroces (loups, tigres, ours) pour vous donner un coup de main dans les moments les plus difficiles.

Mais bien évidemment, qui dit préhistoire dit armes préhistoriques, et c'est bien là que se trouve la grosse différence notable par rapport aux jeux précédents : si vous ne serez presque armé au début du jeu qu'avec un arc et des flèches, vous allez aussi pouvoir rapidement vous défendre avec des lances ou des massues sympathiques. Même si votre inventaire manque un peu de variété (ce qui est un peu aussi l’inconvénient de l'époque choisie), chaque outil a son importance en fonction du type de situation et aucun des quatre types d'armes ne sera anecdotique.

Préhistoire jusqu'au bout

Far Cry Primal

Si le concept de base du jeu reste, somme toute, assez sympathique (les fans de la préhistoire seront enchantés de faire cet opus), il ne va pas tellement plus loin que ça. Il emprunte même beaucoup à ses prédécesseurs, qu'il s'agisse de qualités ou de défauts : les mécaniques de grappin (Far Cry 4), les personnages secondaires charismatiques mais les personnages principaux qui font un peu pâle figure à côté (Far Cry 4), le système d'arbre de compétences qui débloque des "pouvoirs" très similaires à ceux des deux épisodes précédents (Far Cry 3/4), la possibilité de chevaucher des mammouths (Far Cry 4), les phases d'hallucination amenée par le biais du chamane (Far Cry 3), mais qui manquent d'intensité et qui sont trop longues...

A côté de ça, l'histoire n'emballe que peu le joueur, vu qu'il n'y a pas vraiment d'enjeux : la volonté de Takkar et des Wenja de se venger de la tribu Udam n'est pas très mise en avant... et l'histoire reste assez diluée de manière générale puisqu'il n'y a pas vraiment de structure narrative en trois actes, et aurait largement pu bénéficier d'un scénario de quête initiatique beaucoup plus prononcée. Au lieu de ça, le joueur ne sera que motivé par sa propre progression et par sa montée en puissance par le biais de l'acquisition de nouveaux pouvoirs (à l'instar de Far Cry 3, sauf que ce dernier avait le luxe de proposer un scénario entraînant).

Far Cry Primal, vu le prix, ça fait mal...

Far Cry Primal

Alors s'il y a, au début de votre partie, un petit sentiment de danger une fois la nuit tombée (notamment à cause des menaces poilues nocturnes), il n'est pas plus prononcé que ça et va même diminuer au fur et à mesure de votre progression dans le jeu (étant donné que vous serez de mieux en mieux armé). Les nuits peuvent même être raccourcies lorsque vous utilisez le déplacement rapide, alors pour l'aspect survie, on va repasser : la mort n'est pas  très punitive et il y a peu d'intérêt à aller dormir la nuit pour y échapper, contrairement à Minecraft pourtant sorti 5 ans plus tôt...

Du côté de la musique, on ne retrouve rien de très entraînant : il s'agit surtout de musiques d'ambiance, où les cuivres et les percussions sont accentués, mais qui ne dégagent pas vraiment de thèmes musicaux très marquants. Pour ce qui est de la durée de vie ,vous allez probablement parcourir le jeu en une bonne dizaine d'heures en ligne droite (le temps de mettre une race aux deux chefs des tribus adverses), et vous pourrez mettre une bonne quinzaine d'heures si vous décidez de compléter la totalité des missions, de libérer les 30 camps répartis à travers la map et de traquer les quatre bêtes légendaires des landes d'Oros. Mais ça ne se fera pas forcément dans le plus grand entrain, puisque la carte aurait gagné à être un peu plus condensée, à l'instar du scénario. Et même les graphismes ne sont pas vraiment plus éblouissants que ceux de Far Cry 4, mis à part peut-être lors des cinématiques en intérieur qui sont parfois plutôt jolies au niveau des jeux de couleurs.
Far Cry Primal n'a visiblement pas l'ambition de dépasser ses aînés, même s'il a quand même réussi à échapper à certaines facilités des jeux précédents (pas besoin cette fois de grimper des tours préhistoriques pour révéler des parties de la carte, elle se dévoile au fur et à mesure de votre exploration). On aurait donc aimé avoir un aspect survie plus prononcé, une nuit plus effrayante, une histoire plus mise en avant avec une quête initiatique par exemple, ou même une bande-son marquante qui aurait rattrapé le tout...
Bref, un opus qui se démarque vraiment du reste de la série et qui soit autre chose qu'une simple refonte des environnements et des animaux avec des textures différentes, ou des nouveautés anecdotiques.
22 février 2016 à 11h52

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Points positifs

  • Séquence d'introduction sympathique
  • Contexte de la préhistoire
  • Sentiment de construire son village
  • Personnages secondaires charismatiques
  • Chaque type d'arme a son utilité
  • Domptage des bêtes
  • Progression du sentiment de puissance du personnage
  • Les petits clins d’œil aux autres jeux d'Ubisoft

Points négatifs

  • Pas de réelle évolution par rapport aux jeux précédents
  • Carte un peu trop grande pour ce qu'elle propose
  • Pas de vraie musique marquante
  • Méchants peu charismatiques
  • Aspect survie peu prononcé, avec une nuit peu effrayante
  • Pas de véritable claque graphique
  • Quelques bugs et approximations de gameplay
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