C’est donc une Maxine impuissante, attachée à une chaise, que nous retrouvons ici. Tandis que le psychopathe de service s’adonne à son passe-temps favori. Pour s’en sortir, l’étudiante n’a pas vraiment l’embarras du choix : il va falloir remonter le temps. C’est d’ailleurs à ça que vous passerez le plus clair de votre temps dans cet épisode, que ce soit pour vous échapper ou manipuler le continuum temporel. Et autant vous le dire tout de suite, si vous espériez un final en apothéose, vous allez être déçus.
Clichés 1 - 0 Originalité
Le gros problème de cet épisode, c’est son manque d’originalité. Et il faut bien l’admettre, après le final grossier de
The Dark Room, nous aurions dû le voir venir. Dès le début, la situation dans laquelle se trouve Max est typique des films de
serial killer. Et la scène durant laquelle le tueur explique tout, en plus de sonner faux, est incroyablement clichée. Il nous faut même le coup de la saute d’humeur injustifiée. Il en est de même pour le grand final, décevant au possible. Cependant, le jeu arrive à installer une certaine tension lors de cette scène d'ouverture. Malheureusement, elle s’étiole très vite.
Les développeurs ont fait des efforts pour créer de l’émotion. Mais justement, à vouloir émouvoir les joueurs à tout prix, ils en ont trop fait. Résultat, on se retrouve avec une floppée de dialogues longuets qui flirtent avec le mélo, certaines réactions paraissant forcées, pas naturelles.
Je crois qu’ils sont plusieurs dans sa tête.
Cette incohérence au niveau de la caractérisation des personnages atteint son paroxysme à la fin de l’épisode, qui nous présente une Max aux portes de la folie, alors que, durant toute la série, la demoiselle nous était présentée comme une jeune femme réservée, certes, mais saine d’esprit. Mais cela n’empêche pas le scénariste de Life is Strange d’essayer de nous faire avaler que Max est une gamine complètement flippée et cela durant plusieurs minutes. Pour cela, les développeurs se sont à nouveau inspirés d’un chef-d’oeuvre de David Lynch : Mulholland Drive, reprenant le principe de la dernière séquence du film en question. Nous nous retrouvons donc à voyager dans la tête de l’héroïne (pas celle qu’on s’injecte), étant témoin d’événements marquants, certains s’étant réellement déroulés, d’autres étant fantasmés. Mais, même si la mise en scène est soignée, cela ne passe pas.