Test : God of War (PS4) - PS4

God of War (PS4) - PS4
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Kratos, le spartiate qui a défié les dieux de l'Olympe, est de retour après quelques années de mise au vert. Etant donné qu'il a arraché la tête d'à peu près toute la mythologie grecque, il fallait se tourner vers d'autres horizons. Et pourquoi pas les divinités nordiques ?

Test effectué à partir d'une version PS4


Sachez que je vais spoiler l'histoire des précédents God of War dans un petit instant. Un petit peu. Il est encore temps de faire demi-tour. Pour résumer grossièrement l'histoire de la licence, Kratos était donc un soldat spartiate qui fut leurré par les dieux de l'Olympe un peu trop de fois. Tant et si bien qu'il finit par assassiner Mars pour prendre sa place de dieu, et finit par carrément tuer Zeus, son père. Un gros gros cas d'Oedipe, que l'on aurait pu croire réglé si seulement Kratos ne s'était pas depuis lui-même assuré une descendance. Les années ont passé et Kratos a déposé les armes depuis très longtemps. On retrouve notre dieu grec retraité dans une situation des plus tristes puisque lui et son fils, Atreus, enterrent femme et mère.

Hypster Kratos

Fraîchement décédée, le père et le fils doivent réaliser la dernière volonté de la mère, à savoir répandre ses cendres depuis le plus haut sommet du Jolnheim. On vivra donc pour la première fois un God of War à deux, avec Kratos et son PNJ de rejeton. Contrairement aux autres épisodes de la licence, celui-ci propose pour la première fois un monde quasi-ouvert, où père et fils sont libres de gabander au fil de l'histoire, mais aussi des missions secondaires qu'ils pourraient décider de relever. C'est aussi le premier God of War dont la caméra est parfaitement libre. Parfois, effectivement, la mise en scène en devient donc un petit peu moins épique mais, foncièrement, on y gagne énormément en terme de gameplay. Le gap entre cet épisode et les précédents est hallucinant.

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Loot of War

Kratos est maintenant armé d'une hache capable de trancher dans le vif, mais aussi d'être projetée à l'encontre des ennemis avec la certitude que celle-ci revient quand le héros lui en donne l'ordre. Evidemment, il s'agit très probablement d'un clin d'oeil au marteau de Thor de la part des développeurs. On peut désormais, comme dans tout bon A-RPG, agir sur chaque partie du corps de Kratos : plastron, ceinturon, protection des avants-bras... On peut placer des enchantements, et des runes offrant des bonus. Tout est améliorable via les forges que Kratos rencontrera sur son chemin. On peut ainsi, de manière limitée tout de même, diriger son héros vers une spécialité, par exemple la magie des runes ou la force brute. Et l'on agit de la même manière avec Arteus, dont on peut aussi choisir l'armure et améliorer les capacités. Et? en toute logique, God of War se dote d'un atout imparable pour cet épisode, le loot. Ce qui fait qu'on a envie encore et toujours de parcourir les terres nordiques à la recherche d'une armure bien balèze.


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Il est impressionnant de constater à quel point le gameplay a été soigné. Si le système, basé sur attaque / contre / esquive ne révolutionne pas vraiment le genre, il est infiniment varié. On alterne les armes, les pouvoirs, les contres parfaits, les esquives, on fait intervenir son gosse (qui tire des flèches et saute souvent au cou des ennemis). Il faut en permanence réfléchir à la meilleure stratégie et les moyens d'aborder celle-ci sont très très nombreux. C'est probablement le système de combat le plus complet qu'il n'y ait jamais eu dans un God of War, et de très très loin. De plus, certains ennemis sont tellement challenging que le jeu prend des allures de Dark Souls. Oui oui, vous m'avez bien lu, Dark Souls. Si l'histoire est très importante, ne vous y méprenez pas, c'est bel et bien le gameplay, entre un Bayonetta et un Souls qui est le plus gros atout de cet épisode.

Midgard, joli port de pêche

God of Us

Malgré un monde maintenant semi-ouvert, la narration est dans l'ensemble très réussie. Le jeu est comme vous vous en doutez beau à se damner. L'histoire et sa mise en scène sont peut être un petit peu moins épiques qu'avant, puisque le chien fou est aujourd'hui un vieux lion, mais l'ensemble reste une énorme tarte dans la gueule. Mention spéciale aux musiques, absolument magistrales. A la manière de The Last of Us, une énorme partie de la narration se situe durant les phases de gameplay, avec des dialogues entre un père taiseux et un fils à la recherche d'un référent masculin. Durant la vingtaine d'heureS (en ligne droite, 30 easy avec les quêtes annexes) dont vous aurez besoin pour venir à bout de cet épisode, vous vous prendrez d'affection pour la relation particulière du père et du fils, où chacun fait à sa manière son propre voyage initiatique et une psychothérapie salvatrice. Petit bémol nuisant au rythme, les allers-retours que vous serez parfois un petit peu obligé d'effectuer entre les mondes. Si la plupart du temps ils ne sont pas forcément ennuyeux du fait des discussions des protagonistes, ils ont tout de même tendance parfois à casser le rythme général, et c'est un peu dommage. Mais bon, on chipote hein. Une chose est sûre, il s'agit très probablement du début d'une nouvelle trilogie, et cet épisode la fait démarrer sous les plus belles auspices. 


Les studios de Santa Monica ont réussi la pari de revisiter God of War sans le dénaturer. Beau à se damner et avec une narration réussie dans un monde semi-ouvert, c'est surtout par son gameplay généreux et complet que cet épisode de God of War séduit particulièrement. Un titre qui n'a pas sacrifié son coeur de gamer sur l'autel de la mise en scène. Un sérieux concurrent au titre de jeu de l'année.
12 avril 2018 à 10h25

Par

Points positifs

  • Beau, putain mais beau
  • Contenu généreux
  • Long, plus de vingt heures en ligne droite
  • Gameplay aux petits oignons
  • Histoire sympathique
  • Bande6son vraiment magistrale

Points négatifs

  • Trop d'allers-retours nuisent parfois au rythme
  • Un ou deux boss géants de plus n'auraient pas été de refus

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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