Preview : Days Gone - PS4

Days Gone - PS4
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A deux mois de sa sortie, Days Gone s'est laissé approcher le temps d'une après-midi. L'occasion pour nous de faire la connaissance de Deacon un peu plus en profondeur et d'explorer Farewell. Mais c’est sans grand enthousiasme que nous avons abordé cette démo car, après la hype initiale générée par son annonce, l'intérêt pour le titre de Sony Bend s'est fortement amoindri. Encore un jeu de zombies ? Encore un monde ouvert ? A quoi bon ? Tel était l’état d’esprit dans lequel nous avons abordé cette preview. Et il n’aura pas fallu 3h à Deacon pour nous convaincre que nous avions tort.


La démo présentée pour cette session était divisée en deux parties. La première nous montrait le début du jeu alors que la seconde nous amenait plus loin dans l'aventure. Days Gone démarre par une courte séquence se déroulant en plein outbreak. Il n'y a pas grand-chose à dire sur cette cinématique, si ce n'est qu'elle pose certaines bases pour un rebondissement à venir. Cela reste encore à vérifier, mais cette entame laisse entrevoir un scénario parsemé de clichés. Attention, ce n'est pas forcément un mauvais point : tout dépend de la manière dont c’est fait.

Après cette courte séquence, nous prenons enfin les rênes. L'action se passe deux ans plus tard, dans un monde ravagé par le virus. Deacon et Boozer, son compagnon de route, sont à la recherche de Léon, un voyou dont la tête a été mise à prix. Après avoir trouvé sa dernière victime, nous commençons à le pister. Une pression sur le stick analogique permet d'entrer en mode survie : celui-ci met en évidence, durant un bref laps de temps, les objets utiles et autres indices. Le cas échéant, vous verrez même apparaître une silhouette de la personne pistée, comme dans The Division ou Horizon : Zero Dawn. Cependant, il y a un côté bizarre ici, étant donné que nous n'avons aucun outil technologique pour justifier ces apparitions. Ceci étant dit, il ne nous a pas fallu deux minutes pour faire fi de cette incohérence.

"Je ne connais plus personne en Harley Davidson."


Il y a tout de même une chose à savoir : Deacon fait son poids. Ce n’est pas un tank comme Arthur Morgan (Red Dead Redemption 2) peut l’être, mais son inertie est tout de même conséquente. Cet élément est donc à prendre en compte lors des séquences d’action. Et il en est de même pour la moto. Ne vous attendez ainsi pas à des démarrages éclairs, des sauts vertigineux et des drifts qui n'en finissent plus, car ce n'est pas le sujet ici. Sans tomber dans la simulation, les équipes de Sony Bend ont su trouver un niveau de vraisemblance dans le comportement de votre deux roues. Et si sa maniabilité reste accessible, mieux vaut éviter les cascades trop ambitieuses. En effet, votre moto est sujette aux dégâts, pouvant mener à la panne pure et simple. La première poursuite à moto, pour rattraper Léon, donne le ton. Se déroulant dans une forêt, elle comporte plusieurs sauts dont il faut soigner la réception sous peine d'endommager votre bécane ou, pire, de blesser Deacon. Mais cet aspect “réaliste” n'empêche pas Days Gone de donner dans le spectaculaire, comme peuvent en témoigner les multiples sauts effectués et les cocktails Molotov que nous avons dû esquiver.

Un univers vivant...

Une fois notre cible capturée puis exécutée (c'était plus un acte de bonté qu'autre chose), Boozer récupère une preuve afin de pouvoir réclamer notre récompense au camp. Farewell dispose de multiples camps, chacun proposant des services et des missions spécifiques. Il sera possible d'y acheter des armes et des munitions, ou encore de réparer et améliorer sa moto. Les missions que nous avons vu ici étaient classiques (chasseur de prime, retrouver des habitants perdus, etc) mais bien fichues. Ceci étant dit, ce qui nous a le plus marqué au sujet des camps, c'est qu'ils grouillent de vie. Il y a du monde là-bas, et c'est animé. Petit fait intéressant, si un camp nous a demandé de traquer Léon, un autre avait cruellement besoin de lui pour s'approvisionner en médicaments et autres biens de première nécessité. S'ils sont bien exploités, ces conflits d'intérêts entre les divers camps pourraient nous mettre dans des situations délicates et nous obliger à faire des choix. Mais il faudra attendre la version complète pour voir ce qu'il en est réellement.

... et dangereux.

La seconde partie de la démo nous a amené un peu plus loin dans le jeu. Elle nous a donné l'occasion de visiter une nouvelle région, à savoir le désert de Farewell. Plus ouverte, cette section de la démo nous a permis de nous déplacer librement sur la map. Ce fut pour nous l'occasion de découvrir certaines activités. La première est la destruction des nids de freakers. Situés dans des habitations abandonnées ou des grottes, il vous faudra les incendier à l'aide de cocktails Molotov afin de sécuriser la zone et débloquer un point de voyage rapide. Vous trouverez aussi des avant-postes à nettoyer pour récupérer du loot. Les freakers n'étant jamais loin, l'approche furtive est souvent préférable de part son silence. Récupérer des ressources est très important dans la mesure où elles vous permettent de fabriquer divers objets (bandages, carreaux d'arbalète, cocktail Molotov, etc), mais aussi de réparer votre moto en cas de besoin. Et sachant qu'une balle de sniper bien placée suffit à immobiliser cette dernière, autant vous dire qu'il vaut mieux avoir de la ferraille en réserve.

Une histoire humaine (?)

Lors d’une mission, nous avons eu l’occasion de voir l'un des flashbacks jouables. Celui-ci relatait la première rencontre entre Deacon et Sarah. L’alchimie entre les deux personnages prend instantanément, si bien que l’on s’attache rapidement au couple. La scène prend place dans le désert, alors que Sarah essaie de remettre sa voiture en état de marche, au milieu de nulle part. C’est alors que Deacon arrive sur sa moto. Il s’arrête à son niveau et, plutôt que de lui proposer son aide, il lui demande son chemin avant de faire mine de repartir. Les deux jeunes gens vont alors se toiser brièvement avant de partir ensemble à la recherche d’un garage ou d’un réseau mobile. Cette séquence au gameplay limité offre un éclairage intéressant sur Deacon et sur la relation qu’il avait avec sa défunte épouse. Cependant, elle confirme aussi les soupçons énumérés plus haut concernant l’histoire. D’autres éléments y sont donnés, laissant présager un scénario de série B. Encore une fois, ce n’est pas une mauvaise chose en soi, tout dépend de la manière dont c’est fait.


Derrière ses airs de repompe éhontée de tout ce qu'ont pu nous offrir les zombies ces dernières années, Days Gone a une réelle personnalité. Et ces quelques heures passées en sa compagnie, malgré un scénario s'annonçant convenu, nous ont rassuré. Non, nous n'avons pas déjà joué à ce titre des centaines de fois. Et, pour ne rien gâcher, cette version PS4 Pro est très belle et aboutie, seules les transitions entre gameplay et cinématique étant encore à perfectionner. Nous avons pris la manette un peu blasés, mais nous l'avons lâchée aussi excités qu'un jeune puceau qui vient de voir sa première paire de seins. Vous en conviendrez, c'est plutôt bon signe.
06 mars 2019 à 10h40

Par pattoune

Gribouillé par...

pattoune

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Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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