Mais avant tout, une petite piqûre de rappel sur l'histoire de
Psycho-Pass (l'animé). Le scénario se déroule au Japon, dans un futur dystopique où la vie des citoyens est régie par ce fameux psycho-pass, qui donne en fait une couleur à leur état mental. S'il est clair, tout va bien, mais s'il devient foncé, les choses se compliquent : cela indique en effet que la personnalité du citoyen en question est instable et qu'il peut commettre un crime à tout moment. Dans ce cas, une unité de police spécifique est dépêchée sur place afin de l'emprisonner avant qu'il ne passe à l'acte. Certains d'entre eux peuvent même coopérer avec la police et deviennent alors ce que l'on appelle des Exécuteurs. Quant à
Psycho-Pass : Mandatory Happiness, le jeu donc, il se déroule pendant le début de la première saison. Les habitués retrouveront donc le casting de l'animé, mais feront également connaissance avec trois nouveaux personnages : deux héros et un antagoniste. Au joueur de faire le choix entre un Exécuteur et une détective amnésique histoire de suivre l'histoire à travers les yeux de l'un ou l'autre (sachant que les différences sont assez minimes entre les deux).
La couleur de la folie
Psycho-Pass : Mandatory Happiness prend la forme d'un visual novel : comprenez par là que vous lirez beaucoup et jouerez peu. Ici, le concept va plus loin, puisqu'en dehors de quelques choix il n'y a absolument rien à faire. Eh oui, le gameplay ici se limite à appuyer sur la touche X pour faire défiler les dialogues. Un vrai livre interactif, donc. Mais le problème, c'est que cette absence de jouabilité plonge bien vite le joueur dans une certaine monotonie. Ce qui est vraiment dommage car le scénario est plutôt intéressant, mais il n'est malheureusement pas aidé par des dialogues parfois interminables et des personnages auxquels il est difficile de s'attacher en raison d'une durée de vie un peu faiblarde pour un visual novel, à savoir une petite dizaine d'heures à peine. Précisons tout de même que cette durée de vie peut même être encore plus courte (voire un peu plus longue) en fonction des choix du joueur. Il est en effet parfois demandé de choisir entre différentes options. Si ces dernières n'ont qu'assez peu d'impact sur l'histoire en elle-même, elles viennent toutefois modifier la couleur du psycho-pass du héros. Et, forcément, la partie s'arrête plus rapidement si la couleur vire vite au foncé.
En revanche, il n'y a pas grand-chose à reprocher à la réalisation de ce titre (encore heureux puisque le tout est en 2D). Les personnages sont fidèles à ceux de l'animé, les décors sont assez bien faits et les doublages, tout en japonais, sont très réussis. On peut en revanche regretter l'absence de traduction française, ce titre étant comme les autres visual novel tout en anglais. Les animations sont aussi aux abonnées absentes, ce qui est d'autant plus dommage qu'un peu d'action aurait peut-être permis au joueur de sortir de sa torpeur... Ces mêmes joueurs pourront tout de même se réconforter via un mini-jeu disponible dans les menus. Prenant la forme du célèbre
2048, ce dernier permet de débloquer différents bonus. Plutôt sympa donc pour ceux qui voudraient aller toujours plus loin dans l'univers de cet animé même si, comme dit précédemment, on aurait préféré avoir du gameplay directement dans le titre de base...