Test : Assassin's Creed Origins - PS4

Assassin's Creed Origins - PS4
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Après une petite pause, on l'espère salvatrice, de 2 ans, la franchise Assassin's Creed marque son retour avec l'épisode du changement et de la remise en question. Fallait-il partir pour mieux revenir ? Indéniablement oui.

Test effectué à partir d'une version PS4


Cet épisode d'Assassin's Creed est celui qui vous fera remonter le plus le temps. Vous vivrez les aventures de Bayek (oui, oui ça ressemble à balek, remets-toi), qui fait office de Medjaÿ dans son village. En -49 et en Egypte ancienne, c'est en gros et à ce qu'on en a compris, un genre de sherif. Peut-être même un Judge Dredd, puisque finalement il juge et exécute s'il le faut. Et bon, comme c'est Assassin's Creed, on ne va pas se mentir, c'est quand même souvent la peine de mort. En tous cas, c'est pas un sherif de l'espace comme X-Or, mais plutôt du désert comme Bayek. Celui-ci est, au moins spirituellement, le tout premier assassin qui décidera d'affronter l'Ordre des Anciens afin d'apaiser sa soif de vengeance. On comprend donc que les descendants de ce fameux ordre seront les templiers, tandis que les gamins de Bayek devraient à terme fonder l'Ordre des Assassins. D'ailleurs, vous remarquerez que si vous changez 5 lettres à Bayek et que vous en ajoutez une dernière, ça fait Altaïr. Coïncidence ? JE NE CROIS PAS. Si le story telling d'Origins n'est pas forcément incroyable (et il ne l'a jamais vraiment été), on appréciera qu'Ubisoft ait choisi un scénario un peu plus mature qu'à l'accoutumée. Le vrai regret, c'est que le story telling n'est pas vraiment à la hauteur, notamment à cause de visages qui ne s'animent toujours que très très peu et nuisent à l'immersion.

Explorer les grottes, c'est mon domaine

Bayek, le sherif, sherif du désert, Bayek son domaine, c'est notre Egypte ancieeeeenne

Assassin's Creed Origins est un titre qui, il faut bien le comprendre, illustre l'histoire du jeu. S'il avait dû illustrer le gameplay ou la réalisation, il se serait très probablement appelé Assassin's Creed Remise En Question, ou encore Assassin's Creed Reviens J'ai Changé JTM. La pause de 2 ans entre la sortie du dernier épisode et celui-ci a été clairement salvatrice. Même si l'on sait que le développement de cet épisode a débuté il y a déjà bien longtemps, ne pas subir la contrainte de la sortie de l'an dernier a permis, par exemple, d'avoir un jeu quasi exempt de bugs. Et comme l'une des raisons principales qu'avaient les joueurs d'en vouloir à la licence, c'était sa capacité à produire des jeux, les sortir, et les débuguer plus tard, on ne boude pas notre plaisir. Il reste quelques chutes de framerate parfois bien sûr, un petit peu de popping de temps à autres, mais c'est assez rare pour qu'on en tienne vraiment pas rigueur. Ce qu'on retient en revanche, c'est que le jeu est réussi, même sur One et PS4. Il est très joli sur PS4 Pro, et on a hâte de pouvoir vous dévoiler notre avis à propos de la version One X. Assassin's Creed Origins est donc un jeu techniquement au point, et la prouesse est d'autant plus appréciable qu'il semble réalisé avec le même moteur que les précédents épisodes, et celui-ci doit sérieusement commencer à se faire vieux.

Chasse aux moules

Witcher Creed Origins

Mais beaucoup plus important, c'est la remise en question d'énormément de points de gameplay qui prime dans cet épisode. L'ne des décisions les plus importantes a probablement été de se séparer du système de combat, gentil mais sans grand intérêt, des précédents opus. Il était basé sur un bouton d'attaque/contre et permettait assez souvent de zigouiller autant d'ennemis qu'on le désirait en se contentant de contrer. Maintenant, c'est enfin un système qui propose un intérêt en terme de gameplay. On lock l'ennemi, un bouton permet de frapper fort et lentement, un second rapidement. On a un bouclier pour se protéger et une esquive. Enfin un semblant de skill. Le système de combat n'est, à vrai dire, pas encore totalement au point. Certains combats sont encore assez brouillons, notamment du fait que la caméra n'était pas toujours évidente, on est tentés de la bouger. Mais quand on la bouge, on change de cible et on se paume. C'est un peu lourd. Mais ce qui est certain, c'est que le gameplay est clairement en voie de rédemption.


C'est sympa chez toi

Y'a les Medjaÿs qui arrivent !! F5 F5 F5 !!!

Mais au delà du système de combat, Assassin's Creed est carrément devenu un véritable Action-RPG, à la manière de The Witcher. Bayek gagne des niveaux, répartit ses points de compétences pour acquérir de nouveaux talents en fonction des goûts du joueur. Vous pourrez améliorer votre technique d'assassinat discret, par exemple, en permettant de jeter un couteau sur un second garde quand vous avez déjà assassiné le premier discrètement. Vous pourrez apprendre à tirer à l'arc en mode Max Payne (le temps se ralentit) quand vous sautez d'un point au dessus de l'ennemi. Ou même apprendre à charger un coup pour faire sauter la garde adverse, etc. Des tas de manières de faire évoluer Bayek qui, en revanche, finira purement et simplement par être une machine de guerre. Et qui dit A-RPG dit choix des armes, bien sûr. Forgerons, magasins, loot, dizaines de types d'armes aux capacités différentes... Tout est là pour vous faire passer des heures à changer de style, essayer des combinaisons, et surtout looter, looter, looter. Le système de loot a été grandement amélioré, surtout du fait qu'il ait été incroyablement simplifié. Inventaire infini, menu ultra clair concernant les capacités des armes et accessoires, pas besoin de se baisser 30 secondes pour fouiller un corps ou extraire de la fourrure... C'est simple, efficace, et affreusement addictif.


Le Point Break de l'Egypte


Faire évoluer son matériel se fait en fonction des matières premières que vous pourrez vous procurer, telles que le cuir sur les animaux que vous chassez ou le métal dans des coffres. On prend plaisir à courir après les gazelles à cheval, dégommer tout le troupeau à coup de masse d'arme et ne même pas descendre de sa monture pour récupérer notre fourrure. On affronte des crocodiles avec notre bite et notre couteau pour en récupérer le cuir, et à mesure que l'on collecte, on améliore l'équipement et donc la barre de vie, la puissance, etc. Impossible de faire plus simple dans le craft et le loot. Un modèle, notamment pour sa lisibilité et l'économie de temps qu'il propose. Au final, entre les différents magasins, toutes les options de customisations, l'arbre des compétences, et son système de craft/loot grandement addictif, Assassin's Creed Origins rentre comme un prince dans la cour des A-RPG.

Je me balade, hétéroclite

Cléopâtre, cette nympho

Mais là où Assassin's Creed Origins surprend encore plus, c'est sur sa générosité. C'est un jeu colossal. L'Egypte Antique est magnifique, et curieusement incroyablement bien vivante malgré sa flore supposée désertique. Mais les dunes cotoient des oasis à la végétation luxuriante, les grands lacs aux fonds marins regorgeant de secrets, des pyramides mystérieuses et des tas de tombeaux qui seront peut-être votre tombeau (copyright Asterix et Cléopatre). Si Unity proposait des foules immenses pour occuper les rues, c'est ici plutôt la multitude de détails qui rend le monde si vivant. Des tonnes de quêtes annexes vous attendent à chaque coin de rue. Des quêtes dont vous serez, en partie, obligés de vous acquitter pour la bonne et simple raison que le leveling est très important dans le titre. Un ennemi de 4 niveaux de plus que vous sera presque quasiment impossible à battre, car vous ne lui infligez rien et que la moindre de ses droites vous envoie à l'autre bout de la terre. C'est un petit peu dommage puisque le skill n'entre quasi plus en compte dans une telle configuration, mais le bon côté est que vous serez obligé de faire des quêtes annexes. Il y en a des milliers, à chaque coin de rue. Et elles sont plutôt diversifiées, ce qui est très appréciable. Elles sont même parfois très bien scénarisées, ce qui est tout de même une première. Entre les tombeaux et visites de pyramides, la quête principale et la foultitude incroyable de quêtes annexes sur un terrain de jeu absolument immense, on peut dire qu'Assassin's Creed Origins remplit merveilleusement son rôle en ce qui concerne le contenu. C'est tout bonnement gigantesque.

Assassin's Creed Origins est une vraie belle remise en question de la licence. Un grand, un immense A-RPG dans l'Egypte Antique avec un contenu gargantuesque, voilà ce qu'on a. C'est un véritable tour de force d'Ubisoft qui a pris le temps de travailler, ajuster et fignoler son titre afin d'offrir aux joueurs une toute nouvelle expérience. Les joueurs peuvent se sentir écoutés, puisqu'Ubisoft a su faire. Il y aurait bien quelques petits réajustements ça et là sur le gameplay ou dans le story telling, mais entendons-nous bien, on chipote. Assassin's Creed Origins est le meilleur épisode de la série, et, on l'espère, le premier d'une série dont on espère que les suivants seront développés avec autant de rigueur et de générosité.
29 octobre 2017 à 12h14

Par

Points positifs

  • Un gameplay qui commence à récompenser le skill
  • Système de loot et de craft très réussi
  • Vraiment beau et, surtout, livré fignolé au maximum
  • Scénario mature
  • Contenu gigantesque

Points négatifs

  • Combats encore un peu brouillons
  • Les visages inexpressifs des personnages qui nuisent au story telling

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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