Yakuza Kiwami, ce n'est pas un simple remaster de la série, mais bel et bien une refonte totale du jeu mythique de
SEGA, édité en France par
Koch Media. Le premier épisode était très réussi, et montrait qu'avec un peu de savoir-faire (et le moteur de
Yakuza 6), ce titre méritait de re-figurer parmi les must-have de la PS4. Le second épisode de
Yakuza Kiwami est à peu de choses près aussi bien que le précédent, même s'il accuse quelques petits défauts que n'avait pourtant pas son prédécesseur.
NANI ?!
[SPOIL DU PREMIER EPISODE DE YAKUZA]
Nous continuons donc à suivre les aventures de Kiryu Kazuma, le Dragon de Dojima, qui a pris sa retraite du monde des yakuzas après les événements du premier épisode. Celui-ci a été élu 4ème patriarche de la famille (le plus haut grade dans la mafia japonaise) et a instantanément pris sa retraite. Kiryu, qui vivait tranquillement avec sa protégée depuis plus d'un an, se retrouve une fois de plus au milieu d'un conflit qui évidemment s'avérera être de bien plus grande importance qu'il n'y parait au départ. Tous les coups sont permis au pays du soleil levant : entre honneur et trahison, rivalité entre tradition et modernisme, Kiryu reste droit dans ses mocassins et continue sur sa lancée de mec le plus bad-ass de l'histoire du jeu vidéo. SEGA a toujours le même talent impressionnant pour la mise en scène. Si l'on est un tant soit peu sensible à la culture japonaise, c'est une fois de plus une leçon de storytelling. Très respectueux de la culture nippone, tout en pointant du doigt ses défauts et ses qualités avec intelligence, on ne tombe jamais vraiment dans le niais ou le grotesque. Ou alors de manière parfaitement volontaire.
Osaka, ses crabes, ses cabarets et ses jeux de pipi
L'action prend toujours part à Kamurocho, le pendant vidéoludique de Kabukicho, le quartier mafieux de Tokyo. Mais vous visiterez aussi un très joli Osaka et son quartier de Dotonbori, renommé ici Sotenbori. Le gameplay a pris un joli coup de jus par rapport à l'original de la Playstation 2 bien sûr, et ce grâce au moteur de Yakuza 6. Pourtant, curieusement, il accuse quelques défauts que n'avait pas le premier épisode. Déjà, il est plus limité et moins diversifié. Exit les différents styles de combats, qui permettaient pourtant de diversifier le gameplay. Si casser des bouches est toujours un bonheur, notamment par un rendu de la violence assez unique, c'est tout de même assez répétitif. Ensuite, curieusement, c'est vraiment très facile. Pour peu que vous ayez quelques potions pour recharger votre jauge de HEAT, vous pourrez enchaîner très rapidement des actions dévastatrices. Et si en plus vous vous baladez armé, ça devient vraiment n'importe quoi. Se cogner tous les boss en one shot et ne mourir finalement qu'une fois ou deux parce qu'on n'a pas vraiment surveillé sa jauge, c'est un peu triste. Le manque de challenge est dommage, mais la trentaine d'heures de jeu que demande le titre pour être bouclé reste très agréable.
Casser des gueules, aller au karaoké, casser des gueules, attraper des peluches...
Et puis que serait Yakuza sans ses à-côtés ? De nombreux mini-jeux, dont Virtua Fighter 2, des UFO Catchers, du Karaoké ou même un jeu de pipi. Oui oui. On vous permettra aussi de gérer un club d'hôtesses et de mener une guérilla urbaine avec Goro Majima dans un mini-jeu de tower defense. Du côté des bonus, d'ailleurs, vous pourrez - à mesure que vous progresserez dans l'histoire - débloquer une autre petite histoire où vous incarnez Goro Majima, de retour à Osaka. Une jolie dédicace à Yakuza 0 et aussi la possibilité de se filer quelques bonus en parallèle pour l'histoire principale.