Test : Senran Kagura : Peach Beach Splash - PS4

Senran Kagura : Peach Beach Splash - PS4
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Brainstorming au studio Marvelous Japan, milieu des années 2010, 23h47. ''Bon les gars, on va fêter les 5 ans de la série des Senran Kagura. Il nous faut quelque chose pour marquer le coup. Il faut frapper fort !... Mais bon dieu qu'est-ce que vous foutez Jean-Mi ?'' ''Pardon chef, je regardais un trailer de Splatoon et...'' ''Bon sang mais c'est bien sûr ! Vous me prenez les héroïnes, vous nous foutez tout ça en maillot et tout le monde s'arrose à coups de pistolets à eau !'' Et c'est ainsi qu'est né Senran Kagura : Peach Beach Splash.

Test effectué à partir d'une version PS4

Vous nous connaissez, chez GameHope, on est totalement honnêtes avec nos lecteurs. Alors voilà : nous sommes complètement vierges en ce qui concerne la série des Senran Kagura. Hé oui, on sait, c'est moche, surtout que la licence fête ses cinq ans. Mais il était temps pour nous de nous lancer dans l'inconnu, alors quoi de mieux que le nouvel épisode en date pour ça ? Et vous l'avez sûrement compris, ce Peach Beach Splash – ou en raccourci PBS – propose de mouiller tout un tas de demoiselles avec un bon gros arsenal de pistolets à eau parce que.... scénario. Les élèves ninjas de quatre écoles différentes sont envoyées sur une île paradisiaque et elles doivent participer à un tournoi. Pourquoi ? La chose n'est pas révélée dès le départ et il n'y a qu'une seule et unique règle à suivre, ne pas utiliser de techniques shinobis. Bon, vous l'aurez sans doute d'ores et déjà compris, l'histoire n'est de toute façon qu'un prétexte et elle ne représente clairement pas le cœur du jeu. Mais elle a au moins le mérite de progresser avec des dialogues totalement absurdes auxquels on ne s'attendait pas franchement, même si l'on était bien au courant que la série des Senran Kagura penchait dangereusement du côté de l'érotique soft. C'est sûr, rien ne nous avait préparé à du ''On a le vent en boob... heu, en poupe !'' ou à du ''Je vais m'occuper des gros lolos... Non, des gros morceaux !''. Non, rien ne nous avait préparé à ça.

Splatboob

Ces phases de dialogues surviennent avant et après chaque mission, et elles ont aussi pour but de faire progresser les mini-dramas propres à chaque équipe. Car Senran Kagura PBS se divise en quatre gros chapitres, un pour chaque école, eux-mêmes divisés en 10 missions, sachant que la dernière représente un combat de boss. L'occasion pour les fans comme pour les néophytes de découvrir plus en détails toutes les ninjettes et leurs états d'âme. Et, là encore, c'est le WTF le plus total qui prédomine. Entre la demoiselle fan de SM qui réclame sans cesse des punitions, celle qui a le front luisant dès qu'elle pense à un truc cochon ou encore les deux présentateurs qui lâchent sans stress des phrases pleines de sous-entendus pas vraiment sous-entendus... C'est un peu comme l'animé Keijo!!!!!!!! (oui, avec autant de points d'exclamation), si l'on veut rester dans la même ambiance – et d'ailleurs on vous recommande chaudement ce dernier : à chaque fois, on croit toucher le fond, mais non, on se met à chercher du pétrole. Évidemment, vous l'aurez compris, nous avons affaire là à un humour tout particulier, et on accroche ou pas. Vous voilà prévenus. Dans d'autres circonstances, on aurait envie de dire que les plus prudes pourraient passer outre grâce à l'aide d'un gameplay accrocheur, mais ce n'est malheureusement pas le cas ici.
Senran Kagura PBS

Car à force de vouloir faire des blagues de cul à tous les étages, les développeurs en ont oublié de proposer un gameplay intéressant, en tout cas sur le long terme. Pourtant, Senran Kagura PBS n'est pas dénué de tout intérêt, loin de là. Au premier abord, le titre ressemble à un TPS plutôt classique : dotées d'armes à eau variées (pistolets simples ou doubles, fusils, sulfateuses, etc) et d'armes de mêlée propres à chacune (éventail, katana...), les héroïnes se lancent à l'assaut de leurs ennemies, le but étant de faire le plus de dégâts possibles. Pour s'aider, elles peuvent compter sur un jet-pack pouvant les propulser dans les airs ou leur faire faire de longues glissades (sachant que cela consomme évidemment de l'eau), et elles bénéficient même d'aides secondaires prenant la forme de cartes, le joueur devant composer ou améliorer son deck avant chaque mission (un paquet est obtenu à la fin de chaque niveau réussi). Mais voilà, dans les faits, c'est bien moins intéressant que ça en a l'air, puisqu'il suffit en fait de bourriner jusqu'à ce que les adversaires tombent à la flotte en gémissant, et ça devient vite répétitif. Il n'y a pas de système de couverture, la visée peut être automatisée, les cartes peuvent être réutilisées très rapidement, l'héroïne incarnée possède quatre barres de vie... Bref, il suffit d'avoir la supériorité numérique pour s'en sortir (il est possible de ranimer une coéquipière assommée), d'autant plus que le niveau de difficulté frôle le néant absolu. Mais les développeurs ont tout de même pensé à mettre une petite animation de pompage quand il faut faire le plein d'eau. GG les mecs.
Senran Kagura PBS
L'absurdité jusque dans les combats de boss...

Bombes à eau


Afin de terminer une mission plus rapidement, on peut même aller finir une ennemie qui est déjà à terre – ce qui ne compte pas lorsqu'il s'agit de survivre à des vagues de mobs génériques – afin qu'elle ne revienne pas. Cela représente même tout un but secondaire en soi, qui est de faire sauter leur maillot de bain, que ce soit le haut ou le bas. Arrêtez de baver et ranger vos mouchoirs, vous ne verrez rien ici, il n'y a désormais plus que Mario qui montre ses tétons. Peu importe l'endroit révélé par le jet d'eau de votre canard en plastique (...), tout est caché par de gros éclats de lumière. Là encore, l'idée est amusante, mais rapidement répétitive puisque les animations sont toujours les mêmes, que l'on arrose le haut, le bas ou la tête. Pire, les ninjas dotées normalement d'un maillot une pièce se retrouvent comme par magie habillées d'un bikini lors de ces phases. Bonjour la logique. D'ailleurs, tant que l'on parle chiffons, sachez qu'il est évidemment possible de changer les tenues de tout ce beau monde, en échange d'argent sonnant et trébuchant (ici appelé Zénis, ça s'invente pas). En dehors des maillots de bain, d'autre sortes de tenues sont disponibles, comme des yukatas, des serviettes de bain et autres ''pulls pervers'' (et croyez-nous, nous n'aurions jamais cru que nous collerions un jour ces deux mots ensemble). De nombreux accessoires et autres coupes de cheveux sont aussi de la partie, mais il faudra être suffisamment riche pour pouvoir tout acheter, le titre étant assez radin dans ses récompenses et les prix étant relativement élevés.
Senran Kagura PBS

Concernant son contenu, Senran Kagura PBS est relativement bien monté (et voilà, il a déteint sur nous, au secours). En dehors de son mode Histoire, qui comprend une quarantaine de missions relativement rapides à terminer, il propose aussi des missions secondaires afin d'en apprendre plus sur certaines ninjettes, un mode multijoueur en versus (qui ressemble à une vraie boucherie tant vous vous retrouverez face à des équipes déconnées) et en coop (survivre à des vagues d'ennemis), mais uniquement en ligne. Pourquoi ? Les développeurs estiment-ils que ceux qui achèteront ce jeu n'ont pas d'amis ? Hé bien nous, on en a, et on est tristes de ne pas avoir pu jouer en local avec eux, tant le potentiel fou rire aurait pu être au rendez-vous. Enfin, comment ne pas évoquer le mode Vestiaire. Ici, vous pouvez modifier à l'envi la ou les demoiselle(s) de votre choix (pose, tenue, coiffure...), et même aller la peloter ou l'arroser d'un jet d'eau. A l'aide de deux petites mains de pervers, vous pouvez ainsi mettre des fessées, caresser ou encore attraper les seins d'une nymphette qui aimera plus ou moins ça en fonction de sa personnalité. Là encore, c'est totalement idiot mais assumé à 100%. Il y en aura certainement qui monteront au créneau pour se plaindre de l'image de la femme dans ce titre et ils auront sans doute raison, mais à ceux-là nous répondront que ''mais lol, tu peux débloquer un trophée ''Bukkake'' !'' Ça devrait passer. Enfin, on crois. Peut-être ? (Les jeunes, ne cherchez pas ça sur Google Image, s'il vous plaît.) Bref, nous, on préfère se concentrer sur le côté absurde de ce titre.

Senran Kagura PBS

Mouille-moi si tu peux

D'ailleurs, côté nanas, il y en a pour tous les goûts. Enfin, on pense. Des blondes, des brunes, des cheveux violets ou verts, des yeux de toutes les couleurs (même vairons), des bandeaux sur l’œil, quelques petites poitrines, des oreilles et queues de chat, de petites lunettes... Évidemment, tout ce beau monde a eu droit à une modélisation soignée, même si les poitrines opulentes défient toutes les lois de la physique et de la gravité. Sans blague, certaines ont des seins plus gros que leurs têtes. Malheureusement, tout le titre n'a pas eu droit à autant de travail. Les arènes des matchs sont relativement peu nombreuses et surtout très génériques, sans beaucoup de détails, et l'on n'échappe pas à certaines textures baveuses. Les temps de chargement sont fréquents et un peu longuets et la bande-son devient rapidement agaçante. Si l'on apprécie, comme toujours, d'avoir droit à un doublage japonais intégral, on aurait aimé que les héroïnes s'arrêtent un peu de parler de temps à autres. Ces dernières ne ferment jamais la bouche, même durant les matchs, et ces dialogues sont assez difficiles à suivre même s'ils sont sous-titrés en français (sans parler des nombreux ''Yamete Kudasai !''). Hé oui, une fois n'est pas coutume, l'anglais n'est pas la seule langue proposée ici. Même toi, Jean-Kévin, tu pourras jouer à Senran Kagura PBS, et ce même si tu as laissé tomber tes cours d'anglais depuis la cinquième. Elle est pas belle la vie ?
On ne va pas se mentir, Senran Kagura : Peach Beach Splash dégouline de beaufitude par tous les pores de la peau de ses nombreuses héroïnes. C'est un peu le Cauet de la PS4, le Jean-Marie Bigard vidéoludique. Sauf que le jeu de Marvelous, lui au moins, il est drôle. En tout cas, nous il nous a bien fait marrer. Malheureusement, son humour graveleux est à peu près la seule chose qu'il a pour lui : son gameplay est simpliste et il suffit de bourriner pour gagner, ce qui devient vite répétitif, sa difficulté est proche du néant et le joueur voulant tout débloquer devra farmer des heures durant. Il faut bien qu'il y ait une contrepartie au fait de peloter tranquillement des shinobis dans les vestiaires...
22 septembre 2017 à 11h27

Par

Points positifs

  • Un humour graveleux et idiot assumé à 100%
  • Le mode Vestiaire, amusant
  • Des dialogues WTF
  • Une prise en mains immédiate

Points négatifs

  • Gameplay peu profond
  • Système de jeu vite répétitif
  • Si l'on n'accroche pas à l'humour il ne reste pas grand-chose...
  • Réalisation manquant cruellement de finitions

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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