Test : Valkyria Chronicles 4 - PS4

Valkyria Chronicles 4 - PS4
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La série des Valkyria Chronicles nous aura fait tour à tour vibrer, puis déprimer, puis tressaillir et enfin vomir. Autant dire qu’après Valkyria Revolution, tout espoir était brisé. Espoir ravivé lorsque nous apprîmes que ce 4ème « vrai » épisode allait renouer avec ce qui faisait l’essence de la série. Voyons ce qu’il a dans le ventre.

Test effectué à partir d'une version PS4



Dix ans. Cela fait dix ans que le premier épisode de la série est sorti sur Playstation 3. On serait tenté de dire que le temps passe vite mais, pour tout fan de cet opus, le temps est plutôt passé lentement. Il n’a jamais eu de successeurs dignes de ce nom. Nous avons eu droit à un Valkyria Chronicles 2 qui décida de se recentrer sur l’histoire d’une école militaire avec tout ce qu'il y a de plus énervant dans les archétypes de héros nippons. Les mécaniques de combat étaient les mêmes, heureusement, mais le fond en pris un coup.  Le troisième épisode n'est jamais sorti en Occident. Paradoxalement, il était plus intéressant que son prédécesseur en contant l’histoire d’une unité de casse-cous qui opérait sur des missions suicide durant les événements du premier opus. Mais jusqu’ici, tout va bien. Même si les jeux sont moins bons ou moins accessibles, ils restent dans l’esprit du premier opus. Le problème fut avec le faux 4ème épisode, Valkyria Revolution, qui décida de proposer du moe à outrance avec des héroïnes à poitrines bondissantes, en enlevant le fond mais aussi le fun … Le jeu était fouillis et inintéressant, et ne se passait pas dans le même univers que celui de ses grands frères.

Un retour à la source

Valkyria Chronicles 4 renoue avec l’ainé de la famille. C’est à la fois son point fort et son point faible. On va commencer par ce dernier. Ne mâchons pas les mots, Valkyria Chronicles 4 est une copie conforme du premier épisode. Tout est là. Le style graphique crayonné, magnifique au passage, les mécaniques de combat, les bruitages dans les menus, le déroulement des missions et de l’histoire, le QG où l’on peut upgrader ses unités et son tank. Tout de tout. C’est un point faible, car il n’y a pas d’évolution. C’est comme si les dix années entre les deux opus n’avaient pas existé. Ce n’est pas la nouvelle classe de grenadier qui va changer fondamentalement le jeu. C’est aussi son point fort car, au final, c’est ce que l’on demandait. On voulait du Valkyria Chronicles, on est servi. Que demande le peuple ? On a enfin une suite digne du premier opus et cela fait plaisir. L'histoire se passe d’ailleurs au même moment que son ainé mais dans un camp différent, celui de la fédération Atlantique.

Mission Impossible

Vous incarnez l’escadron E, mené par Claude Wallace. Votre but est d’exécuter l’opération Croix du Nord qui consiste à foncer jusqu’au cœur de l’Empire pour rejoindre la capitale ennemie qui devrait être inoccupée. Une mission quasi suicide qui mettra le commandement de Wallace à l’épreuve. Heureusement, il aura tous ses amis d’enfance avec lui pour vaincre grâce au pouvoir de l’amitié. On touche là le deuxième point négatif du jeu : il reprend tous les traits du classique anime moe, nous servant des stéréotypes ambulants allant de la tsundere à l’amie d’enfance dont on tombe amoureux, le gros lourdaud au grand cœur, et j’en passe. S’il y a dix ans cela pouvait encore être original, aujourd’hui cette caractéristique typique des jeux japonais commence à s’essouffler.

Une recette qui marche

Malgré tout, on reste. Le jeu, de par ses mécaniques, accroche, et bien que l’histoire ne casse pas trois pattes à un canard on s’y accroche et attend la suite avec une certaine impatience. L’ajout des grenadiers, nouvelle classe de cet opus, si elle ne révolutionne rien, permet d’enrichir les stratégies adoptées. Cette nouvelle unité est considérée comme une unité lourde. Elle se déplace lentement et nécessite un temps d’installation pour déployer son mortier. Une fois installée, elle pourra faire pleuvoir une pluie de mortier durant le tour de l’ennemi, quand celui-ci se déplace, permettant de faire barrage et ajoutant une subtilité stratégique. Cette unité peut également être utilisée pour débusquer des snipers cachés en hauteur et inaccessibles pour les autres unités, et être équipée pour contrer les tanks.

Valkyria Chronicles 4 ne révolutionne rien, mais propose extement ce que l'on souhaitait. Si l'on considère ce jeu comme un reboot de la série après l'égarement de Valkyria Revolution, on peut remercier Sega de repartir sur de bonnes bases. Si vous cherchez un bon T-RPG, avec une histoire potable, du challenge et de l'épique, ce jeu est fait pour vous, à condition d'être vacciné contre le style moe. Sega nous offre un bel espoir et on attend avec impatience les futurs épisodes qui, on l'espère, feront évoluer la série dans la bonne direction.
24 septembre 2018 à 11h54

Par

Points positifs

  • Le système de combat
  • Du challenge
  • L'interface
  • Le retour aux sources

Points négatifs

  • Les protagonistes qui peuvent être parfois d'exaspérants clichés
  • Un copie conforme de Valkyria Chronicles
  • Le mode facile, trop facile

Gribouillé par...

Wildchoc

Wildchoc

Tanuki lubrique

Le wildchoc sauvage est un petit animal farouche au poil soyeux. Passionné de jeux vidéo il ne sort que très peu souvent pour subvenir à ses besoins naturels tels que se nourrir et se reproduire. Il est cependant facile d'en capturer un en faisant résonner à l'extérieur de sa tanière une douce musique Chip tune. Pourquoi en attraper un ? Ils font en général de très bon coussins.

Twitter : @wildchoc01

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