Test : Burnout Paradise Remastered - PS4

Burnout Paradise Remastered - PS4

Burnout Paradise Remastered - PS4

Genre : Course à monde ouvert

Partager
Dans les années 2000, Criterion nous a gratifiés de son savoir-faire avec la série des Burnout. Là où Need for Speed donnait lieu à des épisodes inégaux, le studio anglais se surpassait à chaque nouvel épisode, jusqu’à Burnout Paradise, en 2008. Premier et dernier volet de la série de l’ère PS3 / Xbox 360, il offrait une expérience intense et unique, tout en étant en avance sur son temps. Pourtant, il fut boudé par une partie de la communauté. Heureusement, 10 ans plus tard, un remaster est là pour permettre à ces hérétiques de se rattraper.

Test effectué à partir d'une version PS4

Ceci est une mise à jour du test des versions PS3 et Xbox 360 du jeu. Pour la partie dédiée à cette nouvelle édition, veuillez consulter les deux derniers paragraphes.


Pour cet épisode, le passage à la Next Gen oblige, il fallait revoir les bases même du jeu. C’est donc ce que Criterion a fait, et nous voici avec un opus qui en a sous le capot et vous le montre fièrement. Ne supportant pas de se contenter des restes, il a fallu que les développeurs redoublent d’efforts pour redéfinir entièrement tout le système de pliage des voitures pour les beaux yeux de nos jolies consoles noires et blanches. Après donc moult et moult essais, ratures et autres déboires de création, voici enfin que nos petits ingénieurs trouvent enfin la voie de la réussite et nous pondent un jeu dynamique, empli d’une beauté certaine et qui ne pourra que ravir les amateurs de belles voitures ou (on ne sait jamais) les fans de tôle froissée.
 

Du tout en un

Première voiture, premiers émois. C’est un véritable plaisir que de se retrouver aux commandes de la très jolie Carvaly qui est proposée comme voiture de départ. Question prise en main, rassurez-vous, ça ne sera absolument pas une prise de tête puisque quelques secondes suffisent amplement à comprendre le maniement total des véhicules du jeu. Accélération, boost et dérapage, la recette est simple mais se révèle très efficace. Bien sûr, les accidents de parcours ne sont absolument pas à éviter, et c’est un vrai régal d’immersion que d’assister à une séquence au ralenti avec un joli changement de vue lorsque vous décidez d’enfoncer votre capot délicatement dans n’importe quelle structure plus résistante que la tôle dans laquelle il a été conçu. Après avoir parcouru toute l’étendue de la Paradise City dans la liberté la plus totale, voici venu le temps de revenir un petit peu à ce qui nous a poussé à nous procurer le jeu, à savoir tous les objectifs et missions qu’il nous propose de remplir depuis notre canapé. Ceux-ci se répartissent en quatre catégories, les courses, les road rage, les cascades et les parcours Burnout. Pour ceux qui connaissent déjà la série, le tout ne change pas des masses dans le fond, c’est surtout la forme qui vous en fait voir de toutes les couleurs.
 

Pour les néophytes, ceux qui, comme un certain rédacteur que vous connaissez tous, ne connaissent la série que de nom, voici un petit récapitulatif. Pour les courses, il vous suffit d’aller d’un point A à un point B en arrivant 1er. Pas de place pour les seconds ou encore troisièmes, seule la victoire compte ici. Les road rage vous demanderont d’effectuer un nombre défini de Takedown (défoncer un concurrent) dans un temps délimité. Concernant les cascades, faites le plus de sauts, de tonneaux et autres acrobaties avec votre bolide et le tour est joué. Enfin, les parcours Burnout vous demanderont, comme les courses, de parcourir une certaine distance dans un laps de temps ultra serré, d’où l’intérêt de passer en mode Burnout, utilisation à fond du boost et plus encore. Comme vous pouvez le constater, c’est un bon programme qui vous attend ici. Cependant, je sens la question qui vous pend aux lèvres, mais pourquoi faire tous ces efforts ?

Taindain !!

Tout ce que vous venez de lire et tout ce que vous aurez à faire ne sera pas fait inutilement. Bien sûr que non, toutes ces épreuves, une fois remportées, vous permettront de passer au fur et à mesure différents permis de conduire, ceux-ci vous donnant accès à de nouvelles voitures. Sachant qu’il y en a soixante quinze au total, ça laisse présager de bonnes heures de jeu en vue. Voici donc l’intérêt principal du jeu, augmenter le grade de votre permis (D, C, B…) et débloquer des voitures toujours plus puissantes. D’ailleurs, pour l’info, les véhicules sont classés en trois catégories : vitesse, puissance et cascade, car il est bon de trouver le véhicule adapté à chaque épreuve et il vous faudra faire preuve de bon sens avant de vous jeter tête baissée dans l’aventure.


Pour résumer, pour l’instant nous disposons de caisses de folie, d’épreuves délirantes et d’objectifs motivants, mais est-ce vraiment tout ce que Burnout Paradise propose ? Et non. Paradise City est plein d’« objectifs annexes » tels que les défis routes, les défis chrono ou encore les défis showtime, mais aussi les smash ou encore les panneaux qui consistent à détruire des barrières ou des grandes affiches indiquant fièrement le titre du soft et que vous devez traverser par tous les moyens possibles. Tout ceci rajoute quelques bonnes heures de jeu et vous permet de passer sympathiquement le temps lorsque vous n’avez pas envie de vous coltiner les épreuves rituelles. Enfin, tout ceci s’apparente donc à une liberté totale du joueur dans son sentiment d’évolution, ses envies et surtout sa façon de jouer. D’ailleurs en parlant de ça, certains aiment jouer seuls, mais d’autres préfèrent de loin les parties à plusieurs. Qu’est-ce qui est alloué à ce titre pour le jeu en multi ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.

C’est toujours meilleur quand on est plusieurs

Le dicton ne ment pas et se révèle, au contraire, plus vrai que jamais. Déjà que le plaisir est intense lorsque l’on est aux commandes d’un véhicule en solo, alors attendez-vous au grand frisson lorsque vous affronterez vos potes ou même de parfaits inconnus. Encore une fois, Criterion a géré les patates en permettant aux joueurs, pour le passage au mode multi, de faire ça n’importe où, n’importe quand et instantanément. Il est vrai que je ne l’ai pas encore dit, mais ce Burnout est entièrement dénué de temps de chargements, d’où l’impression totale de liberté. Vous pouvez passer comme ça, d’un claquement de doigt sur votre pad (c’est super chaud en fait) d’un mode à l’autre. Le passage instantané est un véritable plus qui joue grandement en la faveur des joueurs lunatiques, comme ça, pas moyen de se lasser.

Concernant le mode multijoueur, c’est déjà bien de pouvoir aller sur le le XBL ou PSN instantanément, mais c’est encore mieux lorsque l’on a quelque chose à y faire. C’est pourquoi vous aurez le choix entre rejoindre une partie rapide, ce qui vous transporte sur le premier serveur qui passe sous la main de votre connexion, ou bien une partie personnalisée, ce qui vous laisse le choix de savoir sur quel terrain vous voulez vous lancer (course, road rage, etc.). Enfin, pour ceux qui veulent une liberté totale, vous pouvez également créer votre propre partie en deux temps trois mouvements (de pouces) et il ne vous reste plus qu’à attendre d’autres joueurs ou bien à inviter vos amis (Burnout est un jeu typiquement masculin). Toujours lorsque vous êtes maître du jeu, une fois que tout le monde est là, à savoir 8 joueurs au maximum par partie pour éviter le n’importe quoi général, il ne vous reste plus qu’à appuyer deux fois sur la croix directionnelle de votre manette et voici que votre challenge se lance. Toujours plus simple d’accès et aisé à la prise en main, le menu ne dérange absolument pas le jeu et s’affiche discrètement sur la gauche de l’écran.
Enfin, comme petit mot de la fin, je dirais que Criterion a réussi à faire simple et efficace !

Et le remaster dans tout ça ?

Si vous vous attendez à des nouveautés, vous allez être déçus. Car le libellé remaster est bien utilisé ici. Hormis une résolution plus élevée, vous avez là l’exacte réplique du jeu original, en conservant ses qualités (et défauts ?). Cela peut être pris pour une bonne nouvelle. Car sans effets supplémentaires à afficher, cette version garde la fluidité et la lisibilité exemplaires à la base de cette expérience ludique hors normes. Et si, pour cela, nous devons parcourir une ville sans piétons, manquant de vie, ce n’est pas bien grave. Au final, il en résulte un titre correct pour 2018. Si certains détails trahissent son âge, comme la modélisation sommaire du trafic et des jeux de lumière basiques, de même que certaines textures, vos véhicules sont finement modélisés et les décors sont plutôt beaux. Cependant, la plupart du temps, nous allons trop vite pour remarquer ces quelques détails. 

L’autre bonne nouvelle, c’est que tous les DLC sont inclus dans cette version. Ce qui inclut Big Surf Island, la zone conçue pour permettre des cascades démentielles. Si le contenu du jeu de base est déjà énorme, ces extensions, comportant leurs lots de défis et autres épreuves, le rendent dantesque. En plus de Big Surf Island, le jeu vous donne accès aux modes Flics contre Voleurs, Toys Cars ainsi qu’aux Motos et Voitures de Légende. Ce dernier vous permet de piloter des versions remaniées de voitures cultes du cinéma, comme la DeLorean de Retour vers le Futur ou le Général Lee de Shérif, Fais-Moi Peur.


Vous l’aurez compris, je suis un grand fan de ce Burnout Paradise. Et j’admets volontiers avoir des frissons lors du lancement du jeu, sur les premières notes de Paradise City des Guns’n'Roses. Comme dit en introduction, Burnout Paradise était en avance sur son temps. Si bien qu’il est toujours actuel. Souvent imité, sans jamais être égalé, il reste une référence du genre, même 10 ans après sa sortie. Si vous n’y avez jamais touché, cette réédition est l’occasion parfaite pour réparer cette erreur. Dans le cas contraire, c’est à vous de voir si les différents DLC présents justifient un nouvel investissement de votre part.
09 avril 2018 à 11h40

Par

Points positifs

  • Un gameplay qui n'a pas pris une ride
  • De même que le game-design
  • Une fluidité à toute épreuve
  • Toujours aussi dynamique et kiffant
  • Une B.O. excellente
  • Tous les DLC inclus
  • Visuellement correct...

Points négatifs

  • ...mais accuse quand même un peu son âge
  • Un remaster qui fait le strict minimum

Jeux similaires

Gran Turismo Sport

  • Genre : Course de voitures
  • Date de sortie France : 17 octobre 2017
  • Date de sortie USA : 17 octobre 2017
  • Date de sortie Japon : 17 octobre 2017
  • Développé par : Polyphony Digital
  • Edité par : Sony Computer Entertainment

Need for Speed Payback

  • Genre : Vroom vroom à Vegas
  • Date de sortie France : 10 novembre 2017
  • Développé par : Ghost Games
  • Edité par : Electronic Arts

DiRT 4

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
Revenir en haut