Test : Call of Duty : Modern Warfare - PS4

Call of Duty : Modern Warfare - PS4
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Presque un marronnier, Call of Duty revient cette année avec Modern Warfare, un faux reboot avec Infinity Ward aux commandes, narrant une histoire plus sombre, plus pessimiste et surtout plus crédible.

Test effectué à partir d'une version PS4

Call of Duty : Modern Warfare, le reboot de l’épisode mythique de la licence, est arrivé. Contrairement à Black Ops 4, qui avait fait l’impasse sur sa campagne afin de mettre en avant son mode Battle Royale, ce nouvel opus propose une partie solo moins excentrique, mais beaucoup plus terre-à-terre et sombre sur certains segments. En effet, l’histoire se rattache à une actualité, évoquant les guerres terroristes à base d’attaques chimiques ou encore d’attentats suicides dans les villes d’Europe, comme Londres, dans laquelle nous tenterons d’arrêter les soldats du « Loup ». L’ambiance est donc posée dans ce nouvel opus qui ne cesse de faire de l’œil à l’opus de 2007 et, par la même occasion, aux éventuels joueurs qui avaient été perdus en cours de route depuis l’épisode original. Pour ce faire, rien de tel que de mettre le Capitaine Price et sa moustache en tête d’affiche. En effet, le SAS anglais fait figure de véritable doudou pour les anciens joueurs et il aurait été bien malvenu de ne pas l’inclure dans l’histoire, surtout pour un jeu développé par ceux qui l’avaient créé à la base.

Al-Cacaida

Notre homme fera donc l’aller-retour entre l’Urzikstan et l’Europe, accompagné d’autres braves soldats, dans le but de calmer à la fois les terroristes d’Al-Qatala ainsi que l’armée russe. La campagne comporte des missions aux objectifs somme toute classiques si vous êtes un habitué de la série : de la libération d’otages aux missions à toute blinde en véhicule en passant par l’infiltration pure et la défense de bâtiments. Si, sur le fond, rien n’est bien neuf, sur la forme, les équipes d’Infinity Ward ont mis les petits paniers dans les grands afin de servir un jeu immersif, soutenu par une technique rondement menée et lancée « non-stop » sur un rythme effréné. Si on pourra reprocher la petite longueur de la campagne (entre 5 et 6h), il est difficile de dire qu’on s’est ennuyé. Alors que la narration n’illumine pas tout de sa justesse, on aura toutefois aimé suivre l’histoire de ces soldats coincés dans un monde en guerre, à l’ambiance malsaine et où le danger peut arriver de n’importe quel côté. Comme souligné plus haut, la diversité des missions vous permettra de vous faire la main sur les nombreux mouvements et possibilités de gameplay mis en place par le jeu. Nous avons notamment été séduits par le fait de pouvoir coller son arme à chaque coin de mur et décaler les ennemis en restant couvert, ou encore l’ajout de la vision nocturne, idéale pour les missions d’intervention silencieuse. Outre ces additions, vous pratiquerez les mouvements habituels du soldat ainsi que les mécaniques vues et revues dans la série au fil des années. Outre le fait de revoir un peu vos bases, c’est aussi un bon moyen pour vous préparer à votre arrivée dans les modes multijoueurs qui, sans vraiment se le cacher, font un peu tout le sel du jeu.

Call of Duty : Modern Warfare

"On insulte pas les mères s.v.p."

Avec la désormais possibilité de jouer en crossplatform  (PC, PS4, Xbox One), le multijoueur de Call of Duty : Modern Warfare permet la venue de tous types de joueurs, le titre proposant une bonne poignée de modes, histoire de s’adapter aux goûts de chacun. En sus des habituelles parties de Deathmatch et autres Capture the Flag, ce nouvel épisode vous proposera le Gunfight ou encore le Ground War. Comme son nom l’indique, le mode Gunfight propose des escarmouches rapides en 2V2 sur des maps étroites, vous obligeant à utiliser des armes différentes à chaque round. À l’opposé, le mode Ground War tente de débarquer sur le terrain « Battlefield » en proposant des batailles de 64 joueurs à grande échelle, mais n’arrive pas à imposer le rythme et la nervosité des parties du jeu de chez DICE. Enfin, le mode Special Ops, jouable jusqu’à quatre en coopération, propose plusieurs missions jouables, assez difficiles tactiquement, où vous devrez avancer rigoureusement et bien communiquer pour vous en sortir. Vous affronterez des vagues d’ennemis composées de soldats offrant plus ou moins de challenge : une philosophie qui rappellera le mode Zombie, en beaucoup moins profond et bénéficiant d’une rejouabilité bien moindre.

Call of Duty : Modern Warfare

Côté gameplay, la nature même de Modern Warfare met de côté les wallride, walljump et autres excentricités pour revenir aux mouvements de base, avec un ajout cependant : le sprint tactique. Ce dernier vous permet de parcourir une grande distance rapidement en appuyant deux fois sur le joystick de la manette. C’est assez idéal pour fuir une situation fâcheuse, mais ne permet pas d’échapper au level design des cartes, qui favorise toujours trop le « camping » et la fourberie à notre goût (on est de l’école Counter-Strike, vous comprenez…). Niveau personnalisation, le système de classes a disparu et vous pourrez switcher entre diverses améliorations de combat pendant la partie. Elles permettent de multiplier vos approches durant une même bataille et de faire varier les plaisirs, dans la mesure où vous arriverez à vous adapter à ce qu’il se passe sur le terrain. En effet, certains bonus seront bien plus intéressants à utiliser selon la situation qui se déroule sous vos yeux. À vous de faire les meilleurs choix.

Call of Duty : Modern Warfare
Un joueur de CoD en plein mouvement

Si la personnalisation est effective en jeu, elle s’étend également en dehors avec des menus dédiés au choix et à la customisation de vos armes avec des accessoires multiples, mais assez classiques dans les jeux de guerre moderne (type de chargeur, de bouche, de lunette, etc). Vous pourrez également modifier la tenue de votre avatar avec tout un tas de camouflages à débloquer. Diverses récompenses peuvent aussi être glanées à l’aide des rangs que vous gagnerez au fur et à mesure de la saison (il y en a une sacrée platrée). En effet, le système de classement fonctionne désormais sur une période limitée où vous devrez faire grimper vos rangs « d’officier » afin de recevoir des récompenses en fin de saison et pouvoir recommencer : c’est le modèle de beaucoup de jeux multi compétitifs à l’heure actuelle, Fortnite, PUBG et Apex Legends en tête de gondole.

Bien évidemment, quand Infinity Ward reste dans sa zone de confort et prend le temps de développer un nouvel épisode de Call of Duty, les joueurs sont en droit de réclamer un titre techniquement irréprochable et, pour le coup, les performances restent variables selon la plate-forme sur laquelle vous jouez. Pour le PC, les différentes configurations et la possibilité de balancer du 4K HDR vous décolleront certainement la rétine puisque le moteur du jeu reste très solide sur les effets volumétriques et autres effets de lumière. Toutefois, l’optimisation est moins contrôlée sur consoles, ce qui vaudra, par moments, quelques baisses de FPS sur les modes multijoueur. Pour le reste, la technique participe à bien fixer l’ambiance qui reste globalement très immersive.

Call of Duty : Modern Warfare
Jouissant de l’une des meilleures campagnes solo de la série, ce nouvel épisode de Call of Duty reste gentiment dans les clous en proposant des modes multijoueurs pas spécialement audacieux, mais toujours aussi efficaces. Les différentes mécaniques de gameplay sont globalement connues, mais forgées par une réalisation solide, digne des meilleurs FPS sur le marché. Ce Call of Duty : Modern Warfare n’est peut-être pas un vrai remake, mais c’est définitivement un bon cru.
18 novembre 2019 à 12h22

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Points positifs

  • La campagne solo et ses sujets plus noirs
  • Immersif
  • Le multijoueur, ses nombreux modes et sa rejouabilité
  • Bien optimisé sur PC
  • Le cross-platform (si vous êtes joueur console)

Points négatifs

  • Le level design des cartes multi toujours pro-camping
  • Troquer le mode Zombie contre un Spec Ops : mouif
  • Mode Ground War plutôt raté
  • Mal optimisé sur consoles

Gribouillé par...

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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